Il faudrait être de mauvaise foi pour prétendre que le mois de juin a encore de longues heures devant lui : juillet arrive déjà et avec lui, quelques jours d’une pause bien méritée. Les quelques jours qui suivront ne verront normalement pas de nouveaux billets sur ce blog et j’encourage donc mes lecteurs à éplucher les archives en attendant.
Je dis « normalement » parce qu’on n’est jamais à l’abri d’une nouvelle sensationnelle : Macron pourrait décider de réformer la France pour de vrai, par exemple. Les Français pourraient se réveiller et comprendre que les stupides boulets que nous nous mettons aux pieds, depuis les taxes carbonées jusqu’aux impôts carabinés en passant par les interdictions et autres contraintes administratives artificielles, nous garantissent un déclassement dans la course mondiale où la France semble décidée à prendre une place de plus en plus modeste dans les pays en voie de développement.
Il pourrait y avoir une canicule qui fait des milliers de morts. Ou une vague de froid sans précédent (que nos écohystériques qualifieraient immédiatement de preuve supplémentaire indéniable d’un dérèglement profond du climat et de notre mort future dans d’atroces souffrances). Ou des attentats. Ou Barnier bombardé président à la Commission Européenne. Allez savoir ! On n’est en réalité jamais à l’abri d’une catastrophe…
Mais plus probablement, tout se déroulera comme prévu : la France continuera sa trajectoire vers un embaumement et une momification de première classe, vieux pays jadis grand qui s’engoncera dans ses certitudes que le reste du monde a tort et qu’il détient, seul, la vérité (fiscale et écologique, notamment). Les politiciens, pour le mois à venir, diminueront progressivement le débit d’âneries à mesure qu’ils partiront eux-mêmes en vacances pour ne rouvrir les vannes à conneries que fin août. L’écologie, le collectivisme et le Camp du Bien se dissoudront temporairement dans l’huile solaire et les odeurs de grillades avant de revenir, plus forts et plus invasifs, à la rentrée scolaire.
En somme, la trajectoire étant définie, les obstacles rares, je ne peux que conseiller aussi à mes lecteurs quelques jours de repos. L’occasion se prête d’ailleurs à la lecture et, ça tombe bien, je vous conseille plusieurs ouvrages à ce sujet.
Ainsi, par les temps qui courent, peut-être est-il indispensable de remettre les pieds sur terre et arrêter de croire au catastrophisme ambiant et permanent qui dépeint l’Homme comme une nuisance insupportable dont il faut absolument se débarrasser, si ce n’est par l’atome, au moins par la guerre et/ou la famine et un Etat aussi totalitaire que possible pour faire bonne mesure. En cela, « Toutes ces idées qui nous gâchent la vie », le livre de Sylvie Brunel, géographe, économiste, professeur à la Sorbonne et difficilement qualifiable d’illuminée, remet un peu les pendules à l’heure.
Dans un autre registre, mais tout aussi salvateur dans ce pays où la dépense publique semble aller d’elle-même (dans le sens : « sans plus aucune restriction, ni direction, ni limite »), notons « Le Livre Noir du gaspillage 2019 », le livre de Jean-Baptiste Léon, directeur des publications de Contribuables Associés et rédacteur en chef de Tous contribuables, qui a collecté quelques unes des plus marquantes gabegies que le pays subit dans la plus grande décontraction.
Enfin, je profiterai de l’occasion pour faire la publicité de cet ouvrage destiné aux enfants d’une dizaine d’années, « Je suis un pain au chocolat » de la collection « Petite introduction » à la Librairie des écoles, qui fournit une petite leçon d’économie de base en retraçant tous les trésors d’ingénierie et d’invention que l’humanité a déployé pour permettre à cette pâtisserie d’exister, à la manière d’un « Moi, le crayon » de Milton Friedman.
YT
J’espère que ces lectures feront passer un bon moment d’ici au prochain billet à vous lecteurs que je remercie de votre assiduité, de vos partages sur les réseaux sociaux, de vos nombreux commentaires qui, outre leur bénéfices au travers de joutes croustillantes, permettent aussi d’éclairer l’actualité de nombreuses informations supplémentaires et opinions divergentes… dont l’exercice est, de nos jours, de plus en plus sérieusement menacé.
Pour ceux qui le désirent, cette pause sera aussi l’occasion de s’abonner au dossier mensuel du 10ème Homme qui, pour un prix très modique, vous fournira en lecture, en idées décalées et en sujets de conversation pour les repas de famille où il faut absolument terminer en baston générale.
En vous souhaitant un excellent mois de Juillet pas trop plein d’affaires politiques crapuleuses, de polémiques idiotes, de starlettes effarouchées et de nouvelles taxes délirantes, je vous dis donc à bientôt.
> H16 anime le blog Hashtable.