L’Affaire Vincent Lambert va t-elle s’achever sordidement sur un lit de l’hôpital de Reims. Dans une chambre fermée à clef, un homme encore jeune, qui n’est pas en fin de vie et qui selon un aréopage de médecins comme l’a écrit ici-même Marie Mérotte est donc en vie, vient d’être définitivement condamnée à mort par le Conseil d’Etat. Et de la façon la plus inhumaine possible. Vincent Lambert va s’éteindre à petits feux.
Dès l’instant où l’hôpital va mettre en route la décision des conseillers d’État, il sera abandonné sur son lit, seul. L’État Français a décidé d’arrêter de le nourrir et de l’hydrater. Une mort lente et inévitable. Un assassinat officiel. Une euthanasie appliquée sans état d’âme, contre l’avis de ses parents et de deux de ses enfants à qui leur fils et frère ne leur appartient plus puisque c’est l’Etat qui décidera de son sort. Vincent Lambert n’appartient plus à sa famille. Son corps encore vivant est propriété de l’État, ce monstre sans âme qui a choisi de décider du sort d’un citoyen dont le seul tord a été d’être accidenté de la route qui va lui faire connaître la pire des morts.
Vincent Lambert n’est pas un criminel. La guillotine aurait été pourtant plus humaine que cette mort horrible choisit par la justice qui la réclamait. Imaginons une seule seconde la souffrance extrême de Vincent Lambert, s’il est encore conscient comme l’affirment ses parents et de nombreux experts. Mourir de faim et se soif, comme si sa chambre était le Sahara. Voilà comment il va s’éteindre désormais, malgré dix ans d’un long combat médical et judiciaire. A petits feux…
Mais voilà, le vrai résultat de ce combat est d’avoir démontré que l’État, la République dispose d’un droit de vie et de mort sur nous. De vie, avec un avortement qui supprime, chaque année, la vie de 220.000 français au nom de la liberté qu’à la femme à disposer de son corps, en supprimant son enfant. De mort, lorsque l’autorité suprême du Conseil d’État, décide du sort d’un accidenté de la vie, alors que la peine de mort pour les assassins ne fait plus partie de notre Droit.
Floris de Bonneville