Dans Libération de lundi, François Chérèque assure que si “dans de nombreux pays”, “les syndicats sont liés à des partis politique”, “en France, c’est l’inverse”. En effet, “la charte d’Amiens de 1906 a instauré l’indépendance du mouvement syndical par rapport au politique”, assure le secrétaire général de la CFDT qui admet tout de même “des entorses”, “parfois”. Et en profite pour s’en prendre à Nicolas Sarkozy : “Quand on a été président de la République pendant cinq ans, on doit le savoir. À moins qu’il ne s’agisse encore d’une volonté de nuire”. Pour rappel, la charte d’Amiens a été adoptée en 1906 par la CGT… dont les liens avec le PCF ont été pour le moins ténus et continuent d’ailleurs à l’être (cf. le soutiens de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT à Jean-Luc Mélenchon ou le fait que de nombreux drapeaux CGT flottaient aux rassemblements organisés par le candidat du Front de gauche à l’élection présidentielle), comme d’ailleurs ceux entre le PSUet la CFDT en leurs temps. Une indépendance syndicale théorique que les faits ne vérifient pas et que le gramscisme interdit de toutes les manières et plus encore dans le cadre (actuel) d’un “débat total” (Alain de Benoist).