par Pierre Desmaison
On veut contraindre François Fillon à prouver que son épouse a réellement travaillé pour lui, qu’il ne s’agit pas d’un de ces fameux «emplois fictifs», – dans l’espoir que, pris de court, il ne pourra pas obtenir son non-lieu avant la présidentielle.
Le coup est vicieux, d’autant plus qu’il s’agit d’un faux problème.
Pratiquement tous les 577 parlementaires consomment la totalité de leur indemnité parlementaire de quelque 9.500 euros par mois, pas un denier public de plus, pas un de moins.
Et ils le font chacun et chacune à sa façon, selon sa personnalité, sa psychologie, sa formation, ses besoins, ses disponibilités, ses horaires de jour et de nuit, sa manière de s’acquitter de ses responsabilités de parlementaire, en employant jusqu’à 5 assistant(e)s.
L’assistant(e) parlementaire n’est pas un fonctionnaire de plus. Dans son cas, la notion de « travail véritable » ne se mesure pas forcément en heures de bureau, longueur de rapports écrits, présence à l’Assemblée, etc. Pour chaque parlementaire, chaque assistant(e) a un rôle différent. Chaque parlementaire doit être libre de leur répartir les tâches comme il l’entend.
Il serait vain de se mettre à fliquer les 577 parlementaires pour pointer pour chaque assistant(e) les pages rédigées, les heures passées, les démarches faites, les conseils donnés etc. On ne l’a jamais fait.
Pourtant, les rivalités politiques des décennies passées auraient donné de nombreuses occasions de le faire.
Pourquoi le faire pour François Fillon à 3 mois de la présidentielle ?
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