La force de Marine Le Pen

En rejetant tout manichéisme de son action politique, Marine Le Pen a d’abord contribué à rendre son parti, le Front National, audible bien au-delà de son cercle militant. Longtemps présenté comme un diable facho, le FN est devenu un parti officiellement fréquentable, normalisé dans les médias. Même s’il reste, ici et là des réticences, celles-ci apparaissent de plus en plus ridicules et obsolètes aux yeux du plus grand nombre, c’est-à-dire la majorité de ces fameux éternels oubliés qui relèvent enfin la tête et recommencent à rêver qu’un monde meilleur est possible. Première victoire et pas des moindres. Cela n’est pas rien.

Elle a surtout gagné la bataille des idées parce qu’elle a eu l’intelligence d’élargir son discours politique à toutes les tendances et toutes les idées, d’où qu’elles viennent. En abandonnant tout dogmatisme, ses références politiques sont devenues multiples ; elles vont de la gauche à la droite et ne s’arrêtent jamais à des considérations idéologiques. Sans jamais se renier, en restant sur une ligne très claire de patriotisme national, elle agrège tout ce qui peut contribuer à façonner un programme efficace pour la mise en place du redressement économique, social et politique, dont la France a besoin. Question de vie ou de mort : la survie est déjà largement dépassée. Les atermoiements doctrinaux aussi !

Marine Le Pen a parfaitement compris l’enjeu : soit le mondialisme triomphe totalement, soit le sursaut national est encore possible. En croyant fermement à la deuxième hypothèse, de façon magistrale, elle s’emploie à la faire triompher. Et pour que cela réussisse, elle a su ne jamais figer ses idées politiques dans un carcan doctrinal et elle a appris très vite que la politique est toujours en mouvement, toujours en perpétuelle évolution, qu’elle doit rester vivante et doit être l’expression des idées du moment. Pas celles, éphémères de la mode, mais celles qui ont longuement mûri et grandi dans la tête d’un peuple. Ce peuple qui subit, plus que quiconque, une succession d’événements marquants et nécessairement liés aux éléments de son histoire passée, qui l’oblige à comprendre “le pourquoi du comment “. Et qui a toujours eu l’intelligence de la logique, parce que tout ce qu’il constate, il le vit au quotidien dans sa chair, ses larmes et son sang. Marine Le Pen, aussi, est maître en dialectique : c’est sa plus grande force. Elle sait poser les bonnes questions au bon moment, dit tout haut ce que nous pensons tout bas et aborde tous les problèmes que les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, n’osent plus traiter (par laxisme, lâcheté ou ignorance ?) Rien que pour cela, elle est bien la digne représentante de ce peuple français, qui a toujours su, quand il le fallait, réagir et rebondir avec succès, malgré l’endoctrinement forcé d’élites corrompues qui voulaient l’amener dans des impasses illusoires. Le piège grossier ne marche pas très longtemps. Tout au plus il rend amorphe un court instant, jusqu’au moment où tous les ingrédients s’assemblent pour faire s’exprimer une colère légitime et salvatrice qui peut et qui doit aboutir à une révolution (Inutile de préciser que “révolution” ne veut pas dire obligatoirement, débordements, saccages ou “du passé faisons table rase” ; une révolution démocratique par les urnes est toujours souhaitable et souvent possible)

Marine Le Pen a la capacité à mener cette révolution, car elle est une révolutionnaire dans le vrai sens du terme : elle se propose de transformer la société et les institutions en accord avec les désirs du peuple. Certains, pour cela, disent qu’elle est “populiste… Elle est d’abord patriote ! Son programme politique annonce une rupture totale avec des pratiques dépassées. Déjà quelques mesures de ce programme permettraient une visibilité intéressante entre la démocratie représentative et la démocratie participative, comme, par exemple, la proportionnelle intégrale à toutes les élections, l’instauration du référendum d’initiative populaire et la consultation du peuple pour toutes décisions importantes. D’autre part, en voulant rajouter à notre devise républicaine, “Liberté, égalité, fraternité… Et Laïcité” sur tous les frontons des bâtiments publics et en inscrivant dans notre constitution : “la République française est une et indivisible, et ne reconnaît aucune communauté”, il y aurait là, une avancée significative sur l’affirmation de notre identité. Avec pour corollaire la mise en place de la priorité nationale, du patriotisme économique et de la souveraineté, où l’État jouerait pleinement son rôle de stratège. Ces quelques dispositions pourraient amorcer efficacement un changement radical.

Marine Le Pen a non seulement la capacité à être un chef d’État, mais elle en a le désir. Pour diriger la France, pour appliquer un programme, voulu et souhaité par une majorité de Français. Pour un vrai changement, un vrai renouvellement d’élus, plus jeunes, capables d’innover et de faire de la politique autrement avec toujours le souci absolu de la démocratie. Pour avoir enfin, un gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

Rien ne manque à cette femme très déterminée au caractère bien trempé : audace et courage, sagacité, acuité et finesse du discernement où la dialectique et le pragmatisme l’emportent toujours sur l’émotion. Insensible ? Certains voudraient bien la voir et la décrire comme telle, mais c’est difficile à croire : on n’est pas mère de trois enfants en s’investissant à la légère et sans sentiment.

Aucun homme, aucune femme politique n’incarne mieux le changement politique qu’attendent les Français. Il serait illusoire et vain de chercher ailleurs ou de remettre en selle ceux qui ont échoué et menti mille fois.

En politique, ce n’est pas dans les vieilles marmites que l’on fait la meilleure soupe.

Related Articles

96 Comments

Avarage Rating:
  • 0 / 10
  • Emmanuel , 31 octobre 2014 @ 18 h 30 min

    On fait quoi alors? On regarde et on attend… Vaste programme!

  • Trahi , 31 octobre 2014 @ 18 h 44 min

    Pourquoi sanctionner? Il y a bien d’autres moyens!!!Exactement comme pour l’immigration, pas utile de sanctionner les immigrants, il suffit de les empêcher de venir, voir en renvoyer!!Ca ne s’appelle pas sanctionner, simplement les empêcher de jouer un rôle!!!!

  • Azerty , 31 octobre 2014 @ 18 h 59 min

    Le prosélyte mahométan va jouer son rôle ce soir sur anal + où il aura droit à tous les honneurs en tant que traitre. Cela va être un grand moment de télévision.
    Moi je choisis de préserver mon intégrité moral et je ne vote pas pour ça.

  • hermeneias , 31 octobre 2014 @ 23 h 02 min

    Encore un “emmanuel” qui porte très mal son nom qui va nous expliquer le christianisme….

    Tu peux t’aligner mon gars.

    Le petit monsieur qui effectivement ne dit rien ( 3 lignes avec des points de suspension et d’interrogation ) est impressionnant par sa capacité d’argumentation ….Bien plutôt une manière de se défiler et de ne pas répondre .

    Quant aux citations chrétiennes , mon bouffon , elles ne sont pas décoratives , elles ne sont pas “belles” , pour faire jolies , elles devraient vous faire penser ….Mais vous avez l’air d’avoir le cuir épais .

    Manu a du rater un peu de catéchisme . Le Christ n’est pas un bisounours pour neuneu idiots et sa parole sait être tranchante comme un glaive comme d’une infinie douceur . C’est bien plutot au fn que l’on essaye de garder un vernis vaguement chrétien qui se craquelle de plus en plus ….
    C’est pour cela que l’on garde le Gollnich au chaud ou au frais ?

    Il faut voir sur fdesouche , par exemple , l’antichristianisme virulent qui se déchaine de façon stupide et virulente régulièrement ….

    Il y a toutes sortes de “troll” et les partisans inconditionnels de la marinette ont du se donner le mot opour venir roder en bande

  • hermeneias , 31 octobre 2014 @ 23 h 07 min

    Moi je m’investis……JFB33

    mais pas au fn. Tu vois ?

  • Azerty , 31 octobre 2014 @ 23 h 22 min

    Finalement, quand on entend les cadres du FN nouveau c’est le même vomi qui sort des bouches de l’UMPS. Comme je l’ai dit ailleurs, aujourd’hui même De Gaulle serait considéré comme un radical : il serait traité d’islamophobe, d’identitaire, de raciste, d’apôtre du choc des civilisations par les guignols du FN.
    Gollnisch, ils le gardent comme une vieille pièce de musée qu’on regard d’un air curieux en se demandant comment cela a pu exister. Je suis bien certains que beaucoup aimeraient qu’il s’en aille d’une façon ou d’une autre.

  • hermeneias , 1 novembre 2014 @ 9 h 26 min

    C’est ça PG

    Les mots ont un sens et il y a différents niveaux de communauté qui se définissent par différents types de liens entre ses membres et des tailles , une extension ,variables .
    IL existe donc qqe chose de commun , en dépit des différences , entre les différents types de communauté.

    Quoi qu’il en soit , dans le contexte actuel , cette laicité idéologique qui fut historiquement et est toujours en France , une machine de guerre antichrétienne , fait aujourd’hui le jeu de l’islam qui prospère sous couvert de cette laicité qui la tête dans le sable “ne connait pas” la REALITE des communautés religieuses et donc ne les distingue pas …..

Comments are closed.