Tout au long de la journée de jeudi, par un bandeau défilant, LCI a désigné les opposants à la pièce de Romeo Castellucci par le terme de « fondamentalistes chrétiens ». Cette appellation n’est pas neutre ni innocente. Elle est celle qui fut utilisé par les médias mainstream pour nommer le tueur norvégien Anders Breivik, responsable de la tuerie de 77 jeunes sur l’île d’Utoya le 22 juillet 2011.
Ce jeune homme appartenait à la franc-maçonnerie et à une église dite fondamentaliste, selon l’usage locale. En effet ce mot désigne généralement ceux qui ont une lecture primaire de la Bible, fondement de nombreux cultes chrétiens protestants. Il ne renvoie pas à l’acception actuelle par laquelle on désigne bien souvent ceux qui ont une attitude sans concession envers les dogmes de base ou les principes d’une doctrine ou d’une religion.
Assimiler les jeunes catholiques venus prier devant le Théâtre de la Ville à des fondamentalistes revient à les désigner comme des terroristes probables ou en devenir, à faire l’amalgame avec le fou de Norvège.
Il suffit de se rendre sur place pour voir que l’usage de ce terme envers des gens pacifiques est scandaleux d’autant que la violence vient de la pièce et est dirigée contre les chrétiens et, comme ce fut le cas contre des jeunes d’Action Française, le fait de la Police sur place.
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