L’UNI opposée aux cours obligatoires pour enseigner les changements climatiques

Communiqué.

Samedi 14 septembre, paraissait dans Le Journal du dimanche une tribune “Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques” signée par des présidents d’universités, d’établissements, des enseignants, etc.

Cette tribune appelle le ministère de l’enseignement supérieur à mettre en place des cours obligatoires pour tous les étudiants afin de les sensibiliser aux enjeux du réchauffement climatique : « Aucun étudiant ne doit pouvoir valider une formation dans l’enseignement supérieur sans avoir compris les causes, les conséquences du changement climatique et travaillé à l’identification de solutions possibles ».

L’écologie est aujourd’hui un sujet majeur, mais cette idée de « cours obligatoires » semble une fois de plus être bien loin des missions de l’enseignement supérieur qui sont : la transmission des savoirs, la recherche et l’insertion professionnelle de ses diplômés.

Cette vision de « cours obligatoires » va décourager les étudiants et pourrait même faire l’effet inverse dans la mesure où ces cours n’auront aucun lien avec les cursus des étudiants.

Cette tribune ouvre la voie à de nombreuses questions : qui pourra dispenser ces cours ? Il n’y a pas aujourd’hui de licence en réchauffement climatique ou de master en urgence climatique… Avec quels moyens financiers pourra-t-on donner ces cours ? Les établissements manquent déjà de salles de cours et des moyens nécessaires pour mettre en place les dernières réformes (Parcoursup, « oui si », professionnalisation du 1er cycle, etc.)

Quel parti pris sera mis en avant ? Les cours seront-ils orientés idéologiquement et politiquement ? Il y a des craintes à ce que la cause de l’écologie soit totalement déformée pour servir certains intérêts partisans…

L’UNI rappelle que si des moyens humains et financiers doivent être mis en place pour sensibiliser les étudiants à l’écologie, cela doit être sur la recherche. En effet, c’est seulement par une recherche efficace et non dogmatique que nous pourrons travailler sur les nouvelles technologiques qui permettront de mieux prendre en compte notre environnement.

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