Depuis deux ans Monsieur Bricolage est en charge de la maison “France”, et les réparations ne sont toujours pas faites. Pire, ça se dégrade : les fuites des canalisations et les fissures des murs ne sont toujours pas colmatées, le plancher devient instable et la charpente du toit menace de s’effondrer. Pourtant, il a changé trois fois son équipe ; le casting a dû être mauvais, car en gardant beaucoup de nuls et en embauchant quelques branquignols, il n’a pas considérablement fait avancer le chantier. Peut-être aussi, que la boîte à outils n’a pas les bons instruments ?
On croit savoir qu’en fait, Monsieur Bricolage est le sous-traitant d’une holding, “l’Union Européenne”, aux pratiques inquiétantes et ayant des actionnaires pas très catholiques. On dit même que les patrons de cette usine à gaz spécialisée dans l’enfumage, auraient le projet, en arrière-pensée, de faire racheter la maison par un politicien au passé peu glorieux. Pour la détruire et la remplacer par une habitation à l’architecture en angles droits, sans style, uniforme, avec d’énormes baies vitrées ouvertes sur le monde pour les appels d’air. Le terrain sera nivelé au maximum pour pouvoir accueillir les très nombreux invités étrangers ou binationaux prévus pour de grandes festivités et d’importants rassemblements communautaires. Où tous les jeux seront permis : saccages, combats armés, incendies de voitures et de drapeaux français, insultes et coups fourrés… Ce sont, paraît-il des divertissements à la mode, très appréciées par la fine fleur des cités environnantes. Quelques nouveaux invités seront même logés gratuitement ou pour une somme modique, dans les communs, le temps qu’ils voudront. Avec en prime de l’argent de poche pour se la couler douce ou pour éventuellement acheter des barrettes de shit qu’ils revendront avec de gros bénéfices à tous les décérébrés des villes et des champs. Le projet est grandiose : réalisation d’une résidence internationale cinq étoiles, pour tous les paumés de la planète.
Le nouveau propriétaire pressenti par la firme pour reprendre la maison, fait tout, dit-on – ce n’est sans doute qu’une rumeur – pour que les travaux perdurent et obligent les occupants actuels à rétrocéder la demeure. Ceci expliquerait le peu d’enthousiasme du chef de chantier à procéder aux travaux, qui pourtant s’imposent. Évidemment, sachant qu’il de mèche avec son donneur d’ordre, on peut mieux comprendre. Quoi qu’il en soit les dettes s’empilent et sont aujourd’hui estimées à 2 000 milliards. C’est trop pour les actuels résidents qui ont déjà vendu, en vain, quelques parcelles de terrain, à des riches Qataris ou Chinois, on ne sait plus ; ce qui est sûr, c’est que cela ne couvre même pas les frais qui s’accumulent.
En attendant, il va falloir sérieusement penser à remplacer le chef de chantier, car on ne peut pas continuer comme ça. Et laisser la maison tombée en ruine. Que faire ? Au moment où devant tant de gabegies, la colère des occupants de la maison a atteint son paroxysme, difficile d’avoir la solution adéquate. Installer une gestion collégiale des travaux ou un syndic de liquidation ? Trouver un vrai chef, ayant la carrure, la volonté, la capacité pour poursuivre les travaux, mais surtout ayant assez de pugnacité pour contrer les desseins néfastes de l’entreprise “l’Union Européenne” ? Le dilemme reste entier et le temps passe…
Il faut absolument tout faire pour que les copropriétaires puissent rapidement trouver une solution et désigner le ou les remplaçants qui effectueront enfin soigneusement l’ouvrage et à moindre coût, car maintenant, la maison prend l’eau, la moisissure et la vermine s’installent à tous les étages.
Ça urge !
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