Ça sent le roussi à 10 mois de la chute du hollandisme. L’unité nationale revendiquée par les futurs perdants bat de l’aile. Les victimes, mortes ou blessées, du terrorisme-qui-n’a-pas-d’origine-connue, s’accumulent. Avec ce pauvre prêtre égorgé en pleine messe par un Fiché S ! Mais la France va mieux. Pourtant, François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve sont partis en guerre. Contre le terrorisme bien sûr, puisque 15 000 hommes patrouillent et que les services de renseignements sont aux aguets pour nous protéger. Mais surtout contre tous ceux qui osent exprimer leur inquiétude, qui posent des questions sur le « bilan calamiteux » (Eric Ciotti), qui en appellent à la démission de Bernard Cazeneuve (le FN), un « ministre intègre en qui j’ai toute confiance » dixit Manuel Valls, qui au micro de BFMTV affirme que « face au terrorisme le doute n’est pas possible ». Mais voilà, doute il y a, et cette courageuse policière de Nice, responsable du Centre de Supervision Urbain de Nice, Sandra Bertin, n’a pas été impressionnée ni par la pression ministérielle, ni par la menace d’un procès en diffamation lancé par Bernard Cazeneuve. Elle maintient son témoignage accablant. Avec le sourire en coin d’un Christian Estrosi trop ravi de cette diversion, bien qu’il soit lui aussi responsable de la sécurité de ses administrés.
Alors François Hollande, lundi matin est venu à la rescousse, tentant, en bon Ponce Pilate, de remettre la vérité dans les mains de la justice. « Vérité et transparence sont essentielles et rien de doit pouvoir atteindre la démocratie. ». Le président ne veut pas de polémique. Valls et Cazeneuve incarnent, à ses yeux, la dignité et la responsabilité tout en garantissant la transparence dans un état de droit lequel a bon dos car utilisé désormais à toutes les sauces comme le sont les « valeurs républicaines ».
« Respectons les procédures » enchérit Manuel Valls au micro d’Appoline de Malherbe. « Cette idée du mensonge alimente le doute, fracture l’état de droit. Bernard Cazeneuve a toute ma confiance ».
La veille sur le plateau de France 2, Bernard Cazeneuve, plus accablé que jamais s’est défendu comme s’il était devant ses juges. « Ça suffit de mettre en cause constamment l’État, les policiers, les préfets et le ministre de l’Intérieur qui dans cette affaire n’a jamais menti et n’a jamais cherché à travestir le moindre document, et je n’accepterais pas que l’on continue à mettre e cause mon honneur et ma dignité de ministre de l’Intérieur alors que depuis des mois je me bats contre le terrorisme en mettant toute mon énergie et toute ma sincérité ». Deux traits de caractère qu’il reprendra plusieurs fois sur le plateau. « La campagne acharnée qui est menée est une campagne dont je sortirai renforcé parce qu’elle est une campagne de vilenie, de calomnie face à laquelle je rendrai coup pour coup. »
Sauf que le mensonge est là, et bien là, sur les visages fermés de ceux qui expliquent qu’ils ne sont ni coupables, ni responsables de ce qui se passe et va encore se passer en France. Ils se sont mis à trois, Président de la république, premier ministre et ministre de l’Intérieur a nous répéter que tout s’est déroulé normalement, que dans le cas de la Promenade des anglais, la Justice tranchera « en toute indépendance », qu’on ne peut pas faire mieux, ni autre chose que d’attendre le prochain attentat. Que dans l’église de St-Etienne du Rouvray, rien n’était prévisible…
Sauf que le mensonge perpétuel de notre Président est là, bien dissimulé par de faux chiffres. Les 9 000 postes de policiers et de gendarmes annoncés par Hollande en 2012 se sont transformés en 4 ans en 390 hommes supplémentaires. Le Monde a même annoncé une baisse de 1018 policiers et de 947 gendarmes entre 2012 à 2014… Quant au laxisme de ce gouvernement qui n’ose que se lamenter sur le sort des victimes… Sans parler de l’état de droit qui, comme le dit Marine Le Pen, n’est absolument pas appliqué puisque la loi n’est pas respectée pour combattre les soldats de l’Etat islamique.
Vous avez dis honneur et dignité ?
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