La bataille pour la Maison-Blanche est officiellement lancée au sein de la droite américaine. Après plusieurs mois à entretenir le flou, Ron DeSantis a annoncé mercredi sa candidature à l’investiture des républicains pour la présidentielle de 2024 afin de “mener le grand retour de l’Amérique”. Le gouverneur de Floride veut tourner la page Donald Trump, son ex-mentor, et incarner la nouvelle génération du Parti républicain. Mais le lancement de sa campagne sur Twitter a tourné au fiasco, parasité par de gros problèmes techniques. Le réseau social dirigé par Elon Musk, qui se trouvait à ses côtés, n’a pu assurer techniquement cette retransmission pendant près d’une demi-heure, ouvrant la voie à une avalanche de sarcasmes en ligne et dans les médias.
Les commentateurs depuis rivalisent en effet de commentaires narquois, certains demandent si l’évènement a bien eu lieu, d’autres réclament un résumé des quelques mots qui ont pu être entendus lors de cette intervention simplement audio. Un crash en direct qui a également fait les choux gras de Donald Trump. Celui-ci en a ainsi profité pour publier des montages parodiques sur les réseaux sociaux, notamment un où il affiche Adolf Hitler, le lobbyiste George Soros (cible de l’extrême droite américaine et européenne), le diable ou le FBI, comme écoutant l’émission de Ron DeSantis sur Twitter. Dans un autre montage, on peut voir un module de SpaceX explosant sur une plateforme, avec inscrit “Ron ! 2024” sur les images.
Officiellement lancé dans la course à la présidentielle, Donald Trump entend bien profiter de cette entrée en campagne confuse pour maintenir son avance sur son principal rival. Selon la moyenne des sondages établie par le site FiveThirtyEight, l’ancien président des Etats-Unis devance le gouverneur de Floride avec une marge spectaculaire – 53,6 % contre 21 %. Pourtant, à l’issue des élections de mi-mandat en novembre 2022, un mouvement semblait naître dans les rangs républicains en faveur d’une alternative à l’ancien président. Mais celui-ci est parvenu à se replacer au cœur du jeu en exploitant les nombreuses enquêtes judiciaires qui le visent et se présentant comme la victime d’une “persécution”. Sa base de fidèles est électrisée par l’idée d’une conspiration démocrate pour le faire tomber et entend bien prendre sa revanche sur Joe Biden en 2024.
Le chef d’Etat démocrate de 80 ans a lui aussi déjà officialisé sa candidature à un second mandat. Mais son âge, déjà pointé du doigt par les Républicains en 2020, préoccupe jusque dans son propre camp… alors que les hostilités ont déjà commencé entre les deux camps à la chambre des représentants. Selon le Trésor, les parlementaires ont jusqu’au 1ᵉʳ juin pour trouver un accord sur un relèvement du plafond de la dette américaine. Joe Biden a promis jeudi que les Etats-Unis ne se retrouveraient pas en défaut de paiement, mais les discussions entre démocrates et républicains n’ont toujours pas abouti et l’heure presse pour trouver un accord. L’agence de notation Fitch a mis sous surveillance négative, mercredi, la note AAA des Etats-Unis alors que le Trésor américain affirme ne pas être en mesure de payer ses factures à compter du 1er juin.
Qui est Ron DeSantis, candidat déclaré à l’investiture républicaine ? Pourquoi Donald Trump est-il autant soutenu par le parti Républicain malgré ses affaires judiciaire et son inculpation ? Les républicains et la Maison-Blanche se mettront-ils d’accord pour relever le plafond de la dette, évitant à la planète une crise cataclysmique ? Enfin que sait-on de la cyberattaque d’ampleur parrainée par la Chine qui toucherait des infrastructures critiques aux Etats-Unis ?
center>
Source : “C dans l’air”, France 5