Le concept creux de la « fracture sociale », vendu par les communicants politiques pour l’élection de Jacques Chirac à la présidence de la République en 1995, est en train de prendre du sens en 2013 avec le vaste mouvement de contestation populaire contre le mariage homosexuel (et ses conséquences monstrueuses pour les enfants).
Trois manifestations nationales en moins de six mois, qui ont réuni entre 800 000 et 1 500 000 personnes, que se soit en janvier, mars ou mai, ce n’est pas rien, bien au contraire. Et le gouvernement s’est présenté à chaque fois plus méprisant donc plus haïssable par cette France profonde qui prend progressivement conscience de la primauté du droit naturel sur le droit positif.
Car le crime contre l’humanité durable planifié par les tenants de mai 68 est aujourd’hui presque parfait. L’avortement en 1975, la marchandisation de l’embryon à partir des années 80, le mariage homosexuel (donc l’adoption) en 2013, la PMA et la GPA dans la foulée. Et d’ici à la fin du mandat du sinistre François Hollande, l’homicide légalisé sera achevé avec l’euthanasie dont l’ombre plane déjà dans l’enceinte du palais Bourbon. De cela, les Français, dans leur grande majorité silencieuse, n’en veulent pas.
Le Goliath idéologique post-soixante-huitard semble invincible tant ses forces supplétives médiatiques lui préparent le terrain à coups d’anathèmes et de réquisitoires contre ces citoyens qui osent le « non possumus ». Et ces journalistes qui pratiquent la fausse impertinence, adeptes d’un conformisme écœurant et du léchage de bottes des idéologues dominants façon Pierre Bergé s’offusquent d’être traités de « fachos » et de « collabos ». Qui sème le vent…
La contre-révolution, que nos ainés ont théorisée après que se soit effondré l’ancien monde, est entrée dans sa phase opérationnelle avec La Manif Pour Tous et ses troupes joyeuses. Cette juste transgression opposée à la pensée unique s’organise dans ce Printemps Français que le ministre de l’Intérieur voudrait soumettre à l’attention de la section anti-terroriste du parquet de Paris, comme si le fait de réfléchir et de porter un regard critique sur une politique étaient de nature à caractériser une atteinte à la sureté de l’État !
“La prochaine grande étape dans cette stratégie de reconstruction est d’investir les élections municipales. Il faut des veilleurs dans les exécutifs locaux capables d’inverser les mauvaises tendances.”
Monsieur Valls, notre liberté de conscience n’est pas soluble dans ces « valeurs de la République », formule cabalistique que vous assénez chaque fois que des personnes douées de raison défient votre police de la pensée et dénoncent le « deux poids, deux mesures » dont vous avez fait preuve en étant fort avec les faibles et faible avec les forts.
Et les images prises sur l’esplanade des Invalides en ce soir du 26 mai sont les preuves définitives de vos manipulations: un champ parfaitement plat, les accès aux rues adjacentes fermés par les forces de l’ordre, des policiers en civil omniprésents dans la foule juvénile devenue prisonnière d’un dispositif répressif monstrueusement imposant et pourtant étonnamment absent quand les casseurs des banlieues autonomes ont débarqué pour dévaster Paris au prétexte d’une fête footbalistique indécente (les commerçants du Trocadero et des Champs-Élysées s’en souviendront).
Et au coup de sifflet, cette jeunesse avide d’absolu s’est fait copieusement triquer puis ramasser comme à la parade par des CRS et des « BACeux », véritables bâtons de Bergé, aussi à l’aise qu’à l’entraînement puisqu’il n’y avait pas de danger. Un peu comme un lâché de galinettes cendrées… Pathétique, énervant, injuste, bref du grand Manu.
Dominique Venner, dans un geste antique, radical, et peut-être un peu désespéré, a voulu secouer les consciences bouffies par le conformisme ambiant. Cette jeunesse pleine de vitalité qui veille à la lueur des bougies n’a pas d’autre ambition. « L’ Espérance est un trésor (…) et même le plus noir nuage a toujours sa frange d’or. » Amis, protégez jalousement ce beau chant : ils seraient capables de le taxer à 75% !
Plus sérieusement, la prochaine grande étape dans cette stratégie de reconstruction est d’investir les élections municipales. Il faut des veilleurs dans les exécutifs locaux capables d’inverser les mauvaises tendances. Il ne faut pas craindre cet engagement politique car c’est justement le moins partisan, les listes étant généralement d’intérêt communal. La France se reconstruira par sa base et non par sa tête. Et il n’est pas nécessaire de créer un énième parti: il suffit d’ agir en citoyen libre et indépendant, à sa place, avec pour seule ambition, et en vérité, de ressouder cette fracture sociale.
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