François Hollande est un peu comme un chef d’entreprise (l’entreprise « France ») qui reprend les rênes d’une boîte un peu endormie, légèrement déclinante, dans un contexte concurrentiel qui l’oblige à faire rapidement certaines réformes.
De même qu’il y a au bilan, un actif et un passif, et au compte d’exploitation, des charges et des ressources ; de même, les réformes que peut faire Hollande appartiennent à deux catégories : réduire les charges, augmenter les recettes. S’agissant des recettes, notre nouveau Président s’intéressera d’abord aux recettes fiscales. Elles constituent une part des revenus des Français, particuliers ou entreprises. Pour qu’elles progressent, il faut que « France » devienne plus compétitive.
S’agissant des charges, comme on ne peut plus les augmenter, on ne peut pas faire autrement que de les réduire. Croissance, emploi, compétitivité, productivité : la fonction publique s’impose comme étant le sujet majeur du redressement de « France ». En effet, l’essentiel des 57 % de dépenses publiques (par rapport au PIB) concerne ce bloc, actifs et retraités additionnés.
Nous présentons dans ces 7e Dossiers du Contribuable, un état des lieux aussi précis et complet que possible. Et nous y ajoutons le récit des réformes qui, ailleurs, dans une dizaine de pays, ont permis de redresser la barre et faire repartir la croissance économique, sans remettre en cause les services rendus, mais en révisant le statut des personnels concernés et certaines modalités exorbitantes de leurs contrats de travail.
Car les fonctionnaires sont non seulement les premiers concernés par le secteur public auquel ils appartiennent, et auquel ils sont le plus souvent attachés, mais c’est encore de leur intérêt, en premier lieu, que demain la fonction publique soit plus efficace, encore plus appréciée des usagers. C’est la condition préalable à la juste amélioration de leurs conditions de travail. Y compris de leur situation financière.
Les Dossiers du contribuable n°7, juin 2012, 68 pages, 4,5 euros. En vente dès le 1er juin chez votre marchand de journaux.
