Se réapproprier les hauts lieux de la civilisation européenne

Pour Maurice Barrès, « il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse. » La cathédrale Notre-Dame de Chartres, un monument emblématique de l’art gothique. Elle incarne la puissance divine et le talent des hommes. La forêt de Brocéliande, emplie d’arbres majestueux et de sources, elle est un immense temple à ciel ouvert qui abrite les légendes d’Arthur et de l’enchanteur Merlin. Montserrat, la montagne en dent de scies. Haut-lieux dédié à la Vierge, elle inspira Ignace de Loyola lors d’un pèlerinage et Richard Wagner au cours de la composition de Parsifal. La Vallée des Temples d’Agrigente, cinq temples perchés face à la mer au milieu des oliviers centenaires. Ils sont le témoignage vivant du passé glorieux de la Grande Grèce. Le mont Olympe, où résidaient les grands dieux et déesses de la Grèce ; c’est ici qu’a été fondé l’institut Iliade, à la veille du solstice d’été 2014. Les Nymphes et le dieu Pan, divinité de la Nature étaient honorés dans l’Antre corycien, un des plus anciens lieux de culte européen. L’église en bois de la Transfiguration, semble surgir des eaux. Selon la légende, elle fut construite au moyen d’une seule hache. Tous ces lieux écrivaient Barrès « sont les temples du plein air. Ici nous éprouvons, soudain, le besoin de briser de chétives entraves pour nous épanouir à plus de lumière. Une émotion nous soulève ; notre énergie se déploie toute, et sur deux ailes de prière et de poésie s’élance à de grandes affirmations ».

Source : l’Institut Iliade

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