Le Salon international de l’agriculture s’ouvre à la porte de Versailles à Paris. Cette édition sera une belle occasion de rencontrer nos agriculteurs et de voir leur savoir faire, la beauté de nos produits, et la passion de nos terroirs.
Mais cette fête ne doit pas faire oublier les difficultés de nos agriculteurs. Cette année a été particulièrement difficile. Les prix agricoles insuffisants, la crise du lait, du porc, l’endettement généralisé. Nos agriculteurs souffrent et pas que financièrement.
Nos agriculteurs souffrent physiquement. Ils meurent littéralement. Le taux de suicide atteint des records. Les cancers et les autres maladies graves explosent à cause de l’usage de pesticide. Ces nombreuses victimes des pesticides sont les grands oubliés. C’est l’un des aspects de la crise qui est passé sous silence.
Il y a une solution pourtant. Cette solution s’appelle l’agriculture biologique. A la pointe de la recherche agronomique, elle est respectueuse de la santé des hommes, de la qualité de l’eau, de la terre, de l’air, et de la biodiversité.
Elle attire de plus en plus d’agriculteurs, qui y voient une alternative raisonnable au règne du chimique, et des intrants hors de prix, qu’il faut répandre sans cesse sur une terre épuisée, en portant une combinaison étanche pour ne pas s’empoisonner…
C’est ainsi que le nombre d’exploitants ne cesse d’augmenter : il a quintuplé en 20 ans. Le chiffre d’affaire de la filière a triplé en 10 ans. Ce sont là des taux de croissance exceptionnels !
Malheureusement, de très nombreux agriculteurs, qui souhaitent s’y convertir, sont bloqués par de multiples obstacles financiers. Il faut les aider.
Ceux qui se méfient du bio et font croire que les agriculteurs sont contre, sont les lobbys liés à l’industrie chimique…Les agriculteurs par construction sont amis du naturel.
Il faut agir maintenant. Car si on s’émeut, et on a raison d’être ému, de voir la souffrance animale dans les abattoirs, on devrait être révolté par la crise sanitaire majeure qui touche nos campagnes.
Dès à présent il faut avoir l’ambition de devenir le premier pays agricole biologique du monde. Pour cela, il faut mettre en place des aides sérieuses aux agriculteurs pour les aider dans cette transition.
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