L’élection d’une assemblée à majorité régionaliste en Corse n’a pas eu beaucoup d’échos lors des dernières élections, les médias étant trop occupés à tout faire pour empêcher le Front national de diriger une région. Puis il y a eu l’allocution du nouveau président de Corse, Jean-Guy Talamoni, qu’il prononça… en langue corse ! Par provocation ? Quelques élus de la République ont aussitôt fait part de leur indignation : un discours, dans une assemblée élue, se fait en français, la langue officielle de la France. Logique ! Insulaire, la Corse est tout de même en France.
Mais l’affaire n’aurait pas fait grand bruit et l’attention serait vite retombée s’il n’y avait pas eu une réaction populaire, après l’agression contre des pompiers lors d’un guet-apens organisé par la racaille d’un quartier “sensible” d’Ajaccio. Et d’autant plus que des manifestants en colère ont saccagé une mosquée et ont brûlé des livres du Coran. Alors là, branle-bas de combat : les médias, les sommités du monde musulman, le Premier ministre, le ministre de l’Intérieur, SOS racisme et les habituels chiens de garde de la pensée, tous se sont indignés contre l’offense faite à la communauté musulmane. L’inénarrable Mélenchon a même parlé de pogrom. Les responsables nationalistes corses, eux, ont voulu vite se démarquer en mettant ces débordements sur le compte de l’extrême droite et du FN… Et l’attaque contre les pompiers (et donc envers l’autorité de l’État) est vite oubliée et passe au second plan. Quelle honte !
Certes, la protestation populaire a été assez “violente”. N’a-t-on pas entendu des contestataires scandés des : “on est chez nous” ou “Arabi Fora” ? Évidemment, cela n’est pas très politiquement correct, mais les racailles sont-elles correctes ? Par définition : non ! Au moment de leur agression contre les pompiers, on entend bien : “sales Corses, cassez-vous” ? Les ghettos qu’elles contrôlent ne sont pas des exemples pour ce “vivre ensemble” dont on nous rebat les oreilles et les petits trafics en tous genres auxquels elles s’adonnent ne sont pas des modèles de vertu, pas plus que le prosélytisme islamiste qui prospère sur ce terreau. Tout cela n’enchante pas les Français qui veulent la sécurité, la concorde et la paix.
Les désordres et l’exaspération, qui les provoque ? Qui a laissé s’installer, pas seulement en Corse, mais partout en France, des territoires et des zones de non-droit ? Qui ? Ne serait-ce pas ceux qui hurlent, pour un oui ou pour un non, à l’amalgame et nous donnent constamment des leçons de morale en voulant nous imposer par la force, contre notre gré, le multiculturalisme par une immigration massive et incontrôlée ? Les vrais coupables sont ceux qui nous gouvernent, en dépit du bon sens, depuis quarante ans. Et qui, par lâcheté et par laxisme, organisent la décomposition de notre République, l’affaiblissement de l’autorité de l’État, l’insécurité et la chienlit. Avec la complicité de la majorité des médias traditionnels.
Il ne faudra pas s’étonner si ce précédent corse fait des émules un peu partout en France. L’incapacité de nos responsables à rétablir l’ordre dans les cités et les quartiers sensibles provoque le mécontentement, l’irritation et la colère. Un fort ressentiment d’impuissance fait monter, inévitablement, la révolte et la violence. Toutes les formes d’indignation et toutes les initiatives citoyennes pour la reconquête des territoires perdus de la République, ne sont que de saines réactions à l’inertie des autorités. Mais il est clair que ces réactions doivent rester dans les clous pour être crédibles et pour qu’elles puissent avoir le plus d’impact possible. Par exemple, on ne peut pas dégrader un lieu de culte, même clandestin – ce serait le cas à Ajaccio. Au-delà du fait que le respect des croyances est inscrit dans notre constitution, nous constatons que le vandalisme est aussitôt mis en exergue, par tous les moyens d’information dont dispose le système, pour masquer son incurie. Et que la démarche peut s’en trouver pervertie.
Malgré tout, les Corses viennent peut-être de nous donner une leçon de civisme. Ils nous disent, d’une façon ou d’une autre, que le temps est venu de passer à l’action. Et que la dénonciation, toujours absolument nécessaire, ne peut plus être la seule réponse face à la démission de nos dirigeants. Il faut les obliger à faire le boulot pour lequel ils sont (grassement) payés, car, tous les citoyens le savent, personne n’a le droit de se substituer à l’ordre républicain. Sauf, urgence révolutionnaire.
Nous n’en sommes pas encore là ! Quoique…
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