Alain Finkielkraut : «je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France»

Invité samedi dans “On n’est pas couché” sur France 2 à l’occasion de la sortie de L’identité malheureuse, l’essayiste et professeur de philosophie Alain Finkielkraut déroule une analyse brillante sur la crise identitaire et de transmission que connaît la France du XXIe siècle. « Les adultes abandonnent les jeunes à eux-mêmes et s’extasient devant tous leurs engouements”, regrette-t-il, à contre courant de la démagogie et du jeunisme ambiants.

Alain Finkielkraut revient aussi sur l’affaire Leonarda et sur l’hypocrisie de la gauche et des immigrationnistes : « Nous aimons l’autre, mais surtout nous aimons notre amour de l’autre, nous nous aimons aimant l’autre. Quant à savoir qui est cet autre, dans quelle situation il vit, ça c’est pas la peine, c’est trop difficile, c’est trop ennuyeux.”

Enfin, il dédramatise la problématique de l’identité et pose la vraie question, celle de l’avenir de la France, en voie de devenir une entité indéterminée souhaitée par l’oligarchie mondialiste : « J’éprouve moi aussi cette inquiétude identitaire, je n’ai pas envie de voir la France tourner d’elle-même la page de la France pour se projeter vers une société post-nationale à laquelle je ne vois pas beaucoup de qualités.”

Avec L’identité malheureuse, Alain Finkielkraut “paye aussi (sa) dette à cette culture française”, lui qui “éprouve (envers elle) une très grande reconnaissance”.

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53 Comments

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  • utopie , 29 octobre 2013 @ 9 h 05 min

    Pour moi, le plus pénible, c’est de voir et d’entendre Caron, inféodé à la boboland radoter toujours les mêmes âneries . Il fait partie des ayatollahs de la pensée unique et de la doctrine droit de l’hommiste . Ces talibans sont en train de tuer la liberté d’expression .Je trouve un certain courage à Finkielkraut pour débattre avec ce faux intellectuel , d’ailleurs, dans tous ces débats orientés et animés par des gauchos-bobos, il est souvent seul contre tous .

  • jean-luc , 29 octobre 2013 @ 9 h 12 min

    Très juste.

  • jean-luc , 29 octobre 2013 @ 9 h 16 min

    Caron ne parle pas, il éructe. Mais cette lamentable émission fourre-tout animée par un histrion lamentable et imbu de lui-même doit être boycottée.

  • BCajoule , 29 octobre 2013 @ 9 h 36 min

    @Zinoviev & Tom Joad
    je viens de revisionner attentivement cet entretien. Je crains de vous trouver sévère à l’égard d’un auteur qui déclare “vouloir” “s’inscrire dans la filliation de C. Péguy”. Que la pensé de cet homme ait évolué ne fait aucun doute, tout comme évolua celle de Péguy. Je ne mets pas en doute la sincérité de l’homme-avec ses faiblesses- que l’on sent bouillir lorsque le journaliste chevelu “lit entre les lignes”.
    bien à vous

  • Tom Joad , 29 octobre 2013 @ 10 h 05 min

    Pour Arcole 34,

    C’est donc à dessein que j’ai écrit “quels que furent ses errements”, mais vous n’êtes pas sans savoir que Berl prit dès 1941 ses distances avec le régime de Vichy.

    Mais considérant que l’histoire, à l’instar des hommes est une matière complexe, je crois que l’on peut lire ses discours écrits pour Pétain et y trouver quelque sens et pertinence, sans pour autant cautionner le régime de collaboration qui s’ensuivit.

    Et si vous vous intéressez attentivement au parcours de ce grand intellectuel français, vous verrez se dégager quelques lignes de force, une cohérence et une constance de la pensée dont ne saurait se prévaloir M. Finkielkraut.

    Ou si constance il devait y avoir chez lui, elle se situerait plutôt dans sa détestation maintes fois répétée de l’identité des peuples et des nations.

    De « La défaite de la pensée » publié en 1987 à son entretien du 17 novembre 2005 au quotidien israélien Haaretz où il déclarait : « Mon père a été déporté de France. Ses parents ont été déportés et assassinés à Auschwitz. Mon père est revenu d’Auschwitz en France. Ce pays mérite notre haine: ce qu’il a fait à mes parents était beaucoup plus violent que ce qu’il a fait aux Africains. », il n’a eu de cesse en effet de clamer le dégoût que lui inspirait le sentiment d’appartenance nationale.

    Et aujourd’hui encore, il faut voir les sophismes balourds dont il use pour se dissocier absolument du discours du Front National.

    Et pour ceux qui douteraient encore que Finkielkraut ait jamais tenu de tels propos sur la France, voici le lien vers l’article tel que publié sur le site en anglais d’Haaretz:

    http://www.haaretz.com/what-sort-of-frenchmen-are-they-1.174419

  • dudesert , 29 octobre 2013 @ 10 h 35 min

    Pendant qu’on argumente sur le danger de l’islam, on oublie de dire qu’en parrallele on detruit les églises, On les profane et les tags chaque jour. C’est cela aussi le pire.

  • Tom Joad , 29 octobre 2013 @ 10 h 46 min

    @Bcajoule
    Je ne me prononcerai pas à la place de Zinoviev, mais pour ce qui me concerne, si je suis sévère, c’est parce que le dossier de Finkielkraut est en effet très chargé.

    Et encore une fois, je ne mets pas en doute sa sincérité ou sa bien tardive prise de conscience, mais je refuse, pour ma part, que ceux, qui hier encore nous culpabilisaient avec les “crimes inexpiables de la France” et nous vendaient l’immigration heureuse, récupèrent aujourd’hui, à si bon compte ce que des patriotes et des nationalistes authentiques dénoncent depuis des décennies.

    Ce que font Finkielkraut, Zemmour, R.Camus, E. Levy ou Goldnadel, cela s’appelle de la contrefaçon, et étant chef d’entreprise comprenez dès lors que je défende la propriété intellectuelle.

    Reddite quae sunt Caesaris, Caesari, et quae sunt Dei, Deo.

    Bien cordialement

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