Un billet d’Isabel Orpy
Après son look tifs roses, leggings léopard, ultra-tatouée, traînant au bout d’une chaîne dorée Bastardino, son chien-cactus, la revoilà blond platine, arborant maquillage-peinturlure, extensions de cils géants, minirobe en strass et manteau de fourrure indécent, pour sa version drag queen.
Déjà, cette icône mondiale, clonée 1 milliard de fois, possède 50 passeports…
D’abord, mannequin blondasse, aux yeux bleus et à guiboles longuissimes (incapable de tenir debout !), Barbie a testé toutes les nuances de derme, coloris d’yeux et longueurs de cheveux… jusqu’à être chauve… pour habiter partout et envahir le système solaire. Sauf, en Arabie saoudite où elle est interdite de séjour pour cause de politiquement incorrect.
53 ans et pas une ride !
Née le 9 mars 1959 (donc, poissone en astrologie), Barbie affiche 35 ans de moins et ne prenant jamais un gramme en pèse, toujours et encore, que 205.
Vraiment, Barbara Caylah Millicent Roberts (son vrai nom) est exaspérante !
Barbie a quatre frangines: Skipper (1964), Stacie (1992), Chelsea et Krissy (1995). Bien qu’ayant une immense différence d’âge, ensemble, elles font des tas de choses fascinantes. Le quatuor Barbie va camper, joue avec ses chiots nageurs, s’amuse à des « jeux trop cool », comme relooker des bonhommes de neige, compter des diamants, faire la danse des animaux…
Au rose fixe !
J’exècre Barbie, son avion, sa mobylette, son bateau, son armoire, sa chambre… son mobilier rose, son sanitaire rose, son univers rose de chez rose !
En plus, elle a un zoo privatif avec Glimmer, son cheval puis des chats, chiens, poneys, perroquets, un panda, une girafe, un zèbre… et même une licorne ! Pas tous roses mais presque…
Sachez le, Barbie pense, vit et s’amuse rose !
280 000 000, etc.
C’est le nombre de résultats obtenus en tapant Barbie dans Google. C’est l’une des personnalités (n’existant pas !!!) les plus célèbres.
Hôtesse de l’air, entraîneuse de dauphins, pilote de course, dentiste, organisatrice de mariage, ballerine, vétérinaire, institutrice, datadiva (ingénieur informaticien)… Barbie a exercé plus de 125 jobs.
Veinarde ? Instable ? Ou reconversion oblige ?
Barbie Sirène, Barbie Splash Glamour, Barbie Mariposa… En plus, c’est toujours elle LA princesse, Barbie THE star de plus de 20 «blockbusters» à son effigie !
146 créateurs l’ont habillée, dont 70 hauts couturiers… Pour Barbie (Chiffons), la planète a dilapidé 96 millions de mètres de tissus (rose ?), pour elle, son fiancé et ses sœurs… Logique quand on détient la penderie idéale «Fashion fever», ultra mode, chic, classe, tendance… pour soirée pyjama, anniversaire, virée en ville ou qui décoiffe… toujours d’un goût douteux et souvent limite, cf. son dernier look Blond Diamond Baby (à 125 dollars en pré-commande).
Futé-malin, le concept !
Les petites filles la possèdent par douzaine. 12 fois la même ! Sauf, évidemment, les fringues, les godasses, les bijoux… qui changent tout le temps !
Avez-vous déjà recherché un escarpin ou un stylo de Barbie égaré parmi les jouets et les larmes d‘une petite fille ?
Et après, il faut racheter…
Pire encore… Barbie détient un club, un fan club : le club Barbie !
Un site à pleurer de bêtises(ssss…) et de mauvais goût. Un site à rendre les fillettes idiotes et girly à vie, qui les invite à découvrir leur richesse intérieure (idem celle de Barbie)… Évidemment, elle cumule aussi les pages Facebook et des millions d’amis.
Enfin larguée !
Ken s’est fiancé avec elle quand il avait 2 ans et elle 4 !
Heureusement, au bout de 48 ans, ce crétin (pas beau) s’est réveillé et l’a enfin plaquée. Dénoncée (hihihi!) par Greenpeace, il a découvert que cette ignoble Barbie avait ravagé la forêt amazonienne pour fabriquer des boites qui l’emballaient plus (et mieux) que lui !
Si ce n’est déjà fait, vous le vérifierez auprès de ses adeptes, Barbie n’est pas une poupée, pas une mannequine, Barbie est une copine, vachement « gourouïsante »…
Et moi les sectes, je n’aime pas du tout, fussent-elles programmées par le, redoutablement efficient, service marketing de Mattel.
Maintenant, vous aussi, vous la détestez.
Et si on parlait de Barbie à la Miviludes ?