La journée mondiale du droit des femmes pourrait bien devenir, demain, la journée mondiale du droit des hommes, ces méchants hommes qui profitent de cette “minorité vulnérable” qu’on appelle les femmes. En effet, les dernières statistiques officielles publiées par l’Éducation Nationale apportent un démenti formel à ce qu’il est convenu d’appeler « l’exploitation de la femme par l’homme, suppôt du capitalisme ». Lesdites statistiques montrent que les filles et leurs mamans ont un cursus scolaire plus long et souvent couronné de succès. De plus, les filles sont toujours mieux scolarisées que les garçons, ce que confirme le taux d’accès au baccalauréat, beaucoup plus élevé chez les filles. Ainsi, le taux de détention de ce parchemin est de 13 points supérieur à celui des garçons. Il n’y aurait donc aucune discrimination constatée à l’encontre des filles, contrairement au discours ambiant. L’orientation à partir du lycée révèle cependant que les filles choisissent plutôt des filières générales, technologiques, littéraires ou sociales, quand les garçons privilégient les séries S ou, pis-aller, les filières professionnelles. Autre constat, les filles sont particulièrement bien représentées dans les filières littéraires, scientifiques et sociales, beaucoup moins dans les filières industrielles. Cette orientation au lycée, qui s’effectuerait selon un déterminisme sui generis, s’avère donc décisive pour l’avenir professionnel des femmes. La faute à qui ? Sur ce sujet, l’Éducation Nationale joue la grande muette. Il est à noter, par ailleurs, que les féministes enragées se penchent rarement sur le cas des emplois, dits manuels, occupés exclusivement par… des hommes. En revanche, elles soulignent régulièrement le manque de femmes dans les emplois les mieux rémunérés ; le monde ouvrier demeurant le plus souvent pour ces viragos de type bobo-écolo-antiraciste, une « terra incognita » sur laquelle elles dissertent pourtant à l’envi sur les plateaux de télévision.
5 Comments
Comments are closed.