A la suite du sordide assassinat de notre compatriote, et face au rejet manifeste (qui se traduit tant dans les sondages que dans les urnes) de l’islamisation, la caste politico-médiatique a lancé une grande opération « pas d’amalgames ». Le gouvernement socialiste, sous l’impulsion de Laurent Fabius, avait déjà commencé en utilisant le terme arabe « Daesh » pour ne plus avoir à parler de l’État Islamique, dont le nom rappellerait trop… l’islam. L’offensive s’est donc renforcée et on a par exemple reproché aux gestionnaires de la page internet en hommage à Hervé Gourdel* de le présenter comme une victime du « terrorisme islamiste », ce qui semble pourtant rigoureusement exact. Dès le lendemain de l’annonce de l’assassinat, dans tous nos journaux, sur toutes nos antennes, nous avons vu des imams mais aussi de gentils épiciers ou tenanciers de kebabs expliquer ô combien tout cela n’avait rien à voir avec l’islam. Dans les colonnes de mon quotidien local, Nice Matin, le recteur de la mosquée de Cannes a réclamé au passage l’ouverture de nouvelles mosquées et la fin des lois « stigmatisant les musulmans » (celles sur le voile ou la burqa), cela afin – bien entendu – de lutter contre « le radicalisme ».
Le fond de la manœuvre est évident : il faut surtout éviter que les Français tirent des conséquences des événements dans le cadre de notre politique intérieure. Qu’ils s’interrogent par exemple sur la bienveillance dont bénéficie le Qatar dans notre pays, ou encore sur le laxisme, et souvent la compromission, avec les groupes islamistes, qu’ils soient salafistes ou liés aux réseaux des Frères Musulmans (à travers l’UOIF dont Sarkozy a fait un partenaire de l’État). Et peu importe que 1 000 à 2 000 djihadistes partis de France combattent en Irak ou en Syrie… pas d’amalgames ! En revanche, quand une poignée – car c’est là la réalité – de représentants musulmans rendent hommage à Hervé Gourdel, pour BFM TV « les musulmans de France condamnent » et Libération en fait sa une.
Honni, banni même le sondage publié par Le Figaro sur son site internet jeudi et demandant aux lecteurs s’ils pensaient « suffisante la condamnation des musulmans de France ». Publié le matin, le sondage était retiré à midi, le journal s’excusant du bout des lèvres dans un tweet expliquant que la question « pouvait prêter à des interprétations regrettables ». Elle était pourtant très claire, mais une fois de plus la droite éditoriale s’est couchée devant la gauche morale. Avant la suppression du sondage en ligne près de 2 000 internautes s’étaient déjà prononcés, et ils répondaient à 92% que la condamnation des musulmans était insuffisante… L’opération « pas d’amalgames » a encore pas mal de boulot devant elle semble-t-il.
Pour rester dans les sondages toujours, et conclure, rappelons qu’une enquête réalisée cet été par l’institut de sondage britannique ICM research (organisme sérieux travaillant pour plusieurs journaux anglais) nous avait appris que 16% des « Français », et même 27% des 18-24 ans, auraient une opinion plutôt positive (13%) ou très positive (3%) sur l’État Islamique. Parmi ceux-ci, il est difficile de ne pas s’imaginer qu’une très large majorité sont musulmans. Pas rassurant n’est-ce pas ? Pas d’amalgames me répondra-t-on du côté de la rédaction de Libération…
* https://www.facebook.com/SoutienHerveGourdel
> Philippe Vardon est un activiste et un auteur identitaire. Il préside Nissa Rebela.
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