Ces derniers mois, le gouvernement, la bulle politico-médiatique, les grands partis ont cantonné la mobilisation contre le « mariage homosexuel » dans un rôle secondaire. Il se résumerait à une affaire de principe, d’ordre symbolique, limitée à une dimension « sociétale ». Une querelle entre anciens et modernes. Un sujet accessoire au regard des grands enjeux nationaux ; dont les opposants n’ont pas d’accès à l’agora. Une cause défendue par quelques élus marginaux entourés d’une poignée d’énergumènes hors du sérail.
Il n’en est rien.
Dans tous les sondages, la préoccupation de 80% des Français, c’est leur famille. Loin devant l’emploi, la sécurité ou toute autre question. Le sujet est primordial. Pour 6 millions de foyers, la famille c’est papa, maman et leurs enfants. Et, hélas, pour un million de français, la famille c’est aussi papa ou maman seul(e) avec les enfants, et la pauvreté qui s’invite chaque soir.
En France 80% des emplois sont crées dans les PME. L’essentiel de l’investissement dans ces PME pourvoyeuses d’emploi provient de capitaux familiaux. Donc de ces 6 millions de familles « traditionnelles » papa – maman.
Il est également à faire connaître que les entreprises cotées en bourse dont l’actionnariat est resté familial sont les plus profitables, pérennes et appréciées par leurs salariés.
Dans la continuité de notre analyse ; nous remarquons que les « ménages » français (les familles) disposent d’un épargne très importante, sanctuarisée dans des produits à faible fiscalité ; peu investie dans le tissu des PME. Ce sont ainsi plus de 4 000 milliards d’euros de patrimoine des familles qui, pour échapper à une fiscalité confiscatoire, sont sous-investis dans des placements sans risque et inutiles à l’économie réelle ; celle des PME, créatrice d’emplois. La puissance publique contrôle indirectement ce patrimoine par le régime fiscal dérogatoire créé pour attirer les économies des braves gens. Cette épargne constitue en fait une sorte de nantissement du patrimoine des familles, au profit du train de vie de l’État : les 1 900 milliards de « dette » publique. Une politique de déficit annuelle défendue par d’éminents et distingués économistes qui nous expliquent qu’elle serait vertueuse. Au demeurant, cette appellation de « dette » est un abus de langage, voire un grossier mensonge car elle ne finance pas des actifs qui seraient valorisés au bilan de la maison France, mais le train de vie de l’État ; au détriment des ménages. Il ne s’agit pas d’une « dette » mais d’un capital dilapidé. Cette politique pourrait se poursuivre encore pendant une ou deux décennies, puisqu’il y a encore 2 000 milliards à consommer… De telles pratiques vaudraient à n’importe quel dirigeant d’entreprise ou d’association l’opprobre général, assortie de sévères sanctions civiles et pénales. Ces mêmes économistes primés expliquent que les règles de l’équilibre budgétaire pourraient ne pas s’appliquer aux comptes de la nation… Un peu comme si les lois de la pesanteur ne s’appliquaient pas à tous !
“Sans famille, point d’entreprises, ni d’emploi, nulle création de richesses ; et plus rien à partager avec les plus démunis. Il est encore temps !”
Ainsi, il apparaît que la question de la famille n’est pas « sociétale ». Elle est la clé de la vie économique et sociale.
Face à cette réalité, des idéologues voudraient « changer » la « société » et la famille pour maintenir debout un système ruineux. Ils adoptent une stratégie sophistiquée pour accomplir leur œuvre. L’idée de manœuvre des officines était d’ouvrir le chantier en utilisant « les homosexuels » comme une sorte de bouclier humain pour neutraliser toute réaction d’ampleur. Car cette loi Taubira n’est que la première d’une sombre série ; guidée par une idéologie qui n’a jamais démontré ni son efficacité économique, ni son utilité sociale, ni sa nécessité sociétale. Par ailleurs, le lien entre familles désunies, insécurité, chômage est démontré dans tous les rapports d’experts qui s’empilent depuis des décennies. Mais qu’importe ; le propre d’une idéologie est de systématiser des idées en les dotant d’un jargon, d’une logique intrinsèque qui s’affranchit de toute réflexion rationnelle. En ouvrant ce premier front, le pouvoir recherchait un succès politique facile, par le clivage, la désunion et le dénigrement d’une réaction qu’il attendait limité à celui d’une ligue de vertu allant de Boutin à Civitas. À l’Élysée et place Beauvau, on aurait adoré avoir un gros pélé de Chartres contre les homos, avec étendards croisés, oriflammes médiévales, imprécations et malédictions éternelles pour les sodomites. Qu’il eût été bon de mobiliser toutes les forces républicaines, d’en référer aux lumières, aux pères fondateurs de la laïcité, à la chanson de geste révolutionnaire ! Quel coup de force politique que de s’affirmer en rempart face à une nouvelle chouannerie obscurantiste ! Las, des centaines de milliers de français ont défilé sous leurs trois couleurs pastel, dans leurs capitales, à plusieurs reprises, dans le calme, en chantant la Marseillaise. La rencontre entre le peuple de France, l’organisation rigoureuse des manifs et l’intelligence émotionnelle de « Frige » (Virgine Tellenne) ; ont pris le contrepied d’une partition jouée d’avance. Elle n’était pas totalement frigide ni complètement barjot…
Du fait des réalités soulignées en préambule, le sous-jacent de cette contestation pourrait bien être d’essence économique et sociale. Elle enclenche un cycle vertueux, celui de la protection de la famille, de la défense des entreprises et de l’emploi, contre des idéologies inutiles et obscures, dressées face à eux depuis des décennies. C’est bien un combat social, pour interrompre un cercle vicieux qui détruit et sape les bases du corps social ; de la solidarité, et crée un chômage de masse.
C’est pour cela que notre lutte sera longue, que nous ne devons pas douter, ni céder à la violence, poursuivre nos actions, nos mobilisations, promouvoir notre vision « sociétale », équilibrée, unie, épanouie. Ce qui est en jeu, c’est bien ce fameux « modèle social » dont chacun s’accorde à dire qu’il est en péril car financièrement failli. Sans famille, point d’entreprises, ni d’emploi, nulle création de richesses ; et plus rien à partager avec les plus démunis. Il est encore temps !
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