Tribune libre de Béatrice Bourges*
Selon Vincent Autin, président de l’association LGP (Lesbian and Gay Pride), la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a affirmé jeudi 27 septembre à Montpellier (Hérault) que le premier mariage entre homosexuels, après la promulgation de la loi sur le mariage des personnes de même sexe, aurait lieu dans cette ville.
Le Collectif pour l’enfant déplore ces propos attribués à la ministre, qu’elle n’a pas démentis et, au contraire, qu’elle a publiés sur son site personnel.
Comment ne pas s’indigner de ce que, avant même que le moindre débat n’ait eu lieu, et alors de des milliers de personnes, des parlementaires, des maires, de simples citoyens, demandent au gouvernement un débat national et un référendum, la ministre se comporte comme si la loi était déjà votée !
Les parlementaires apprécieront sans doute le rôle de caisse enregistreuse que le gouvernement entend leur faire jouer !
Au-delà de ce déni de démocratie et de la surdité aux appels du peuple français, les enfants méritent mieux qu’un vote à la va-vite d’un texte idéologique, sans concertation ni débat. Car, bien que le projet circule comme celui du mariage pour tous, le gouvernement oublie semble-t-il que les premiers intéressés, et grand absents, de ce texte, sont les enfants qui seront adoptés par deux hommes, et ainsi privés de mère, ou deux femmes, et ainsi privé de père. Les intentions les meilleures ne changent rien à ce qui est : il est injuste de priver un enfant de père ou de mère.
Le Collectif pour l’enfant demande à Madame Vallaud-Belkacem si elle se soucie aussi du premier enfant qui sera la première victime de cette loi, privé de père, ou de mère, parce qu’adopté par deux personnes de même sexe.
*Béatrice Bourges est la porte-parole du Collectif pour l’enfant qui regroupe 79 associations de défense de la famille.
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