Nous y sommes habitués, nous les Français, au déséquilibre, ou plus exactement aux déséquilibrés qui, curieusement, dès qu’ils franchissent les frontières sont identifiés comme étant des islamistes radicalisés devenus terroristes.
Mais chez nous, en France, non. Nos médias sont trop heureux d’entrer dans le jeu du pouvoir dont ils font d’ailleurs désormais partie. Une voiture percute deux abribus : c’est un déséquilibré. Un véhicule se lance contre une pizzeria, c’est un suicidaire. A Paris, c’est un déséquilibré qui défenestre sa voisine juive. Dans le Loiret, c’est un autre déséquilibre qui attaque des policiers avant d’être abattu.
Ces attaques que Le Monde adjective de low-cost sont de plus en plus fréquentes. Mais, sauf exceptions, quand c’est par trop visible et évident comme ce fut le cas avec le camion « fou » de Nice ou l’attentat des Champs-Élysées, la justice se met au service du Ministre de l’Intérieur qui refuse d’attribuer ces assassinats à qui de droit. Ce qui, on l’a vu récemment sur le plateau mielleux de BFM TV, a fait fuir Alain Marsaud, qui connaît son sujet mieux que tout autre puisqu’il fut magistrat anti-terrorisme.
Et cette semaine, dans la nuit de dimanche à lundi, sans que personne ne s’en émeuve, en dehors de la rare presse régionale et des réseaux sociaux devenus décidément une extraordinaire source d’information, ce n’est pas une voiture-bélier qui a détruit partiellement l’église Notre-Dame de France à Baillet-en-France, dans le Val d’Oise. C’est une bougie. Une bougie déséquilibrée. Merci de ne pas rire, car c’est exactement ce qu’a conclu Le Parisien et La Gazette sur recommandation policière qui très vite, sans vraiment donner aux enquêteurs le temps de conclure, que c’est « selon les premières constatations, l’origine du sinistre serait accidentelle. Le feu serait parti depuis un bac de bougies qui se trouvait à l’extérieur du lieu de culte. » Et en effet le auvent et toute sa charpente ont était carbonisée, mais les flamme n’ont pas eu le temps de lécher la statue géante de la Vierge qui de ses sept mètres cinquante installé sur un piédestal de 25 mètres domine le paysage.
Cette statue monumentale avait fait parler d’elle : elle fut érigée grâce à la souscription de 25 000 fidèles et à l’acharnement d’Edmond Fricoteaux qui avait retrouvé la foi à son retour de Rome. Le vœu du Cardinal Verdier, archevêque de Paris,devint réalité. Il voulait « que la statue lumineuse, de « Notre-Dame de France », qui a si magnifiquement couronné le Pavillon Pontifical devenu Pavillon Marial, à l’Exposition Universelles de paris, en 1937, ne disparaisse pas, mais qu’elle soit érigée sur une colline proche de Paris… pour faire pendant au Sacré-Cœur de Montmartre ! ».
Il aura donc fallu qu’une malheureuse bougie, bizarrement laissée à l’extérieur, sous le auvent en bois, se déséquilibre pour tenter de mettre fin à cette miraculeuse Vierge Marie.
Mais si désormais tout est déséquilibre, qu’allons nous devenir ? Comment lutter contre ces déséquilibrés non identifiés ?
Floris de Bonneville
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