Chômage volontaire, RSA… Vive la France !

Il y a quelques jours, je buvais un coup tranquille dans un bar sympa avec quelques potes (du grand classique, quoi…). Et au fil des discussions, j’en viens à demander à mon pote Bisounours (c’est comme ça que je l’appellerai) ce qu’il comptait faire en septembre. Il sort d’une formation qualifiante, je me dis naturellement qu’il va se mettre à chercher un petit taf dans le domaine qui lui plaît, celui de sa formation… Normal, quoi ! Un p’tit taf, un p’tit appart : avec sa formation, l’avenir semblait un peu plus clair pour mon pote Bisounours. Je tiens à préciser que sa formation a été payée par la région (ou l’État, bref, il n’a pas sorti un sou).

Sachant qu’il s’est « autorisé » quelques mois de RSA après sa formation, je me suis dit : « C’est normal, il a envie de profiter de l’été. C’est un gars dynamique, il s’y remettra vite fait ». Je pose donc ma question : « Alors Bisounours, des projets pour la rentrée ? ». Et aussi sec : « Ben non, chuis bien comme ça, j’ai pas besoin de beaucoup d’argent pour vivre. Et puis, tu sais, il y a des gens qui gagnent trop d’argent, moi je me contente de peu et je pense que c’est bien. ». Je lui rétorque : « Mais t’as même pas envie de trouver un petit taf ? Certes, des gens gagnent beaucoup plus d’argent que les autres, mais tu ne trouves pas qu’il y en a qui sont payés à rien foutre ? ». Réponse : « Bôôô, je suis un mec généreux, même si je ne gagne pas beaucoup. » (c’est bon, la branlette intellectuelle !)

J’ai laissé tomber l’affaire à ce moment-là. Je venais de me mater un reportage sur des mineurs de soufre dans des volcans en Indonésie, j’avais eu ma dose d’injustice pour la soirée.

Mais comment un être relativement intelligent peut penser ça ? Est-il au courant que le montant du RSA, c’est le SMIC au Portugal ? Pas en Indonésie : au Portugal. Comment peut-il ne pas réfléchir au cheminement de l’argent qui arrive dans sa poche. Moi, je me lève tous les jours pour bosser, comme des millions de gens. Et tout notre système social sert à entretenir ce genre de comportement ? Qu’on me dise pas que c’est un branleur ou un cas isolé. J’ai 27 ans aujourd’hui, et la majorité des gens de ma génération ont déjà opté pour ce mode de vie (allez, au moins quelques semaines… ;-) ). Mon pote n’est pas un branleur, je le connais. Mais comment un système peut-il être assez bien rodé pour pousser les gens à cette extrémité ?

Enfin bref, j’exprime ici tout mon dégoût et mon incompréhension envers ce système corrompu jusqu’à la moelle qu’est la France. La France est pourrie de l’intérieur, nous sommes achetés, et la tentation est bien dure à éviter. Nous sommes comme les Romains avant la chute de l’Empire : du pain et des jeux, rien de plus, rien de moins. Des décadents. Et si on ne fait rien, il ne restera que des ruines de notre société.

Je ne critique pas le concept de l’allocation chômage, attention ! Il me semble juste que quelqu’un qui vient de perdre son job se voit allouer du temps (et de l’argent) pour pouvoir se retourner, et partir en quête d’un nouveau job ! Mais ce n’est pas de ça dont je parle, je parle de la mise volontaire au chômage ou au RSA. C’est pitoyable et injuste.

S’il vous plait les djeuns, bougez-vous le cul ou vous ferez courir à sa perte tout le système social français qui nous est si cher (et le pays dans son ensemble par la même occasion), et qui fait de la France un paradis en comparaison avec certains autres ! Si, si, il suffit de voyager pour s’en rendre compte.

Si j’avais mon mot à dire, j’interdirais tout simplement toute aide aux jeunes (en-dessous de trente ans, par exemple) qui n’ont ni de gros problèmes physiques ou mentaux, pas d’enfants ou de personnes à charge, qui sont « dans la force de l’âge », quoi. Libre à eux de ne pas travailler, et d’entretenir leur ù%£µ*$ù d’utopie, mais à leur frais :  pas sur le dos des autres.

> Cet article a initialement été publié sur le blog de Julien Buabent. Il a été reproduit sur Nouvelles de France avec son autorisation.

Lire aussi :
> Génération de m… ! par Éric Martin

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210 Comments

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  • 0 / 10
  • ju , 29 août 2013 @ 16 h 45 min

    Oui l’éducation doit continuer à être quelque chose “fourni” par l’état. Mais de manière intelligente, pas en formant des gens qui n’ont aucune chance…

    Pour reprendre l’exemple de la route (qui est très bon), c’est comme si on construisait une autoroute pour desservir une boulangerie, et un petit chemin de terre pour une entreprise de logistique.

    Admettons, sans remettre en cause certaines valeurs françaises (éducation, secu, chommage, rsa,…) que l’état peut se tromper, et gérer très inefficacement l’argent qu’on lui attribue…

  • goturgot , 29 août 2013 @ 16 h 50 min

    “Pensant faussement que les clients…” Quand les patrons “pensent faussement” et anticipent mal, ils gagnent moins d’argent ou leur entreprise font faillite et croyez moi, quand il s’agit d’argent, l’on corrige vite son erreur. A contrario, quand un fonctionnaire ou un élu pense faussement (pense faussement qu’un patron pense faussement, par exemple), point de faillite, point de répercussion, mais de la dette, de l’impôt, de la taxe et des kilos de réglementations…
    Que les élus et les fonctionnaires cessent donc de penser à la place des acteurs responsables de la sphère privée, qu’ils se contentent de faire respecter l’ordre, de mettre en prison les malfaiteurs, violeurs et agresseurs qui pullulent de plus en plus, de telle sorte que les employeurs aient moins de soupçons sur ceux qui restent en liberté. En un mot, que l’État fasse son boulot!

  • Yaki , 29 août 2013 @ 16 h 55 min

    Qu’il y ait des difficultés et qu’il faille y remédier est une chose, dire qu’on ne veut plus payer l’impôt en est une autre.

  • François Desvignes , 29 août 2013 @ 17 h 14 min

    R.A.B.

    Rien à branler !

    ça vous va ?

  • goturgot , 29 août 2013 @ 17 h 14 min

    Les écoles hors contrat affichent de tels résultats parce qu’on y emploie des méthodes traditionnelles, qui ont fait leurs preuves et font régner l’ordre et la discipline dans les classes. Un bon tiers des élèves de ces écoles sont issus de familles fort nombreuses dans lesquelles seuls les pères travaillent, issus de milieu assez simples et disposant de bourses… et ce ne sont pas ceux qui réussissent le moins bien.
    La seule sélection qui est faite se fait sur l’implication des parents.
    Quant aux externalité positives que vous évoquez, encore un sophisme économique. Si vous y réfléchissez bien, cet argument peut être appliqué à tous les produits et services sans exception. En effet, tous les produits ou service qui ont une utilité pour certain, leur apportant, qui le confort, qui la santé, qui l’instruction, qui un gain de temps augmente indirectement le confort, la santé, l’instruction, etc… de tout le monde. Ce n’est pas pour autant qu’il faut tout nationaliser!
    Ce n’est pas parce que tous les passants profitent de ma haie bien taillée qu’il faut faire financer l’entretient de ma haie par la municipalité!
    Sinon on aurait pas fini…

  • Frédérique , 29 août 2013 @ 17 h 18 min

    Ne vous en prenez pas à moi si vous n’avez rien à branler, demandez plutôt à Dieu s’il peut y remédier.

  • ju , 29 août 2013 @ 17 h 18 min

    yeaaah !! C’est marrant, c’est le titre d’une chanson du groupe dans lequel je suis bassiste !
    http://www.julienbuabent.fr/musique/les-pines-up/

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