L’ordre républicain l’a emporté. Du moins aux Invalides, contrairement au Trocadéro…
Quoique : la garde-à-vue, normalement instrument d’enquête, est en train de devenir une peine principale au vu des pratiques policières à l’endroit de toute personne arborant ne serait-ce qu’un tee-shirt de La Manif pour Tous. Elle n’est suivie que d’un (vague) rappel à la loi prononcé par un substitut (soumis à l’autorité du gouvernement). À aucun moment un magistrat du siège n’intervient — cette intervention étant, certes dans la théorie, une garantie —, tous les principes du droit étant ainsi allègrement violés.
Cette pratique est un scandale juridique absolu. Comme de juste, la presse déborde d’articles indignés de juristes spécialistes des libertés, ceux-là que l’on voit monter au créneau dans tant d’autres affaires touchant des citoyens du Monde…
Quant au forces de l’ordre, on les voit, sur le terrain, osciller selon les individus ou les groupes entre soutien discret aux manifestants, désaccord avec les ordres, et, de plus en plus, la tentation de rattraper les frustrations accumulées vis-à-vis de qui-vous-savez, incités qu’ils sont par leur hiérarchie soumise à cogner de plus en plus franchement sur la France d’avant.
Face à cette situation, il est temps pour ce mouvement de se remémorer l’expérience de nos adversaires, en particulier un certain mouvement contre le “CPE”… Souvenirs de 2006 : le blocage du convoi de l’Airbus A380, les « expulsions » des locaux du MEDEF ou de l’UMP (à Montpellier, Poitiers), le blocage de rocades ou de voies rapides (Angers, Rennes, Nice, Rouen, Poitiers, Dijon), du pont de l’île d’Oléron, les actions « coup de poing », le blocage de trains (Nantes, Dijon), et ainsi de suite.
Sans suivre cet exemple peu respectueux d’autrui et du pays, il faut néanmoins décentraliser l’action tous azimuts, et renvoyer la balle du combat global à l’adversaire.
La thrombose d’un système est une forme de lutte. Une idée parmi d’autres : Prison pour tous !
Saturons les commissariats et gendarmeries, en se faisant arrêter. Bloquons le système, montrons son iniquité. Contraignons-les à nous placer en garde-à-vue à 10, 20 ou 100, en multipliant simultanément les circonstances et les lieux. Allons directement au poste en délégation. Ils ne pourront pas enfermer tout le peuple.
Cela tout en élargissant les motifs de la protestation : contre la prochaine “casse” de la politique familiale (redistribution génocidaire des allocations, prochaine loi “pour la famille”, etc.), et surtout contre l’idéologie imposée du “gender” dès la maternelle et par la propagande incessante du complexe clérico-médiatique. Partant, et de fil en aiguille, contre toutes les impostures de la modernité modernante, i.e. pervertie — car tel est bien le fond de la question.
42 Comments
Comments are closed.