Les patriotes

Ils ne se lèvent pas tous les matins en claironnant, comme le coq (gaulois) : “cocorico !”. Certains chantent sous la douche “La Marseillaise”, d’autres “L’Internationale”, “Le Chant des Partisans” ou “Plus près de toi, mon Dieu”, d’autres osent encore fredonner, “Vive le Roi”, et quelques autres sifflotent bêtement des airs insipides à la mode, mais tous, malgré leurs opinions différentes, sont amoureux de la Nation, de la France et de ses valeurs, de sa culture, de ses traditions. Tous patriotes, et Français !

Le patriotisme, toujours en latence chez les plus lucides, est un sentiment, qui ne révèle toute sa puissance que quand la patrie est en danger et qui donne à l’engagement tout son sens et son idéal. C’est la Révolution française, la première, qui a permis l’exaltation de l’identité nationale, de l’appartenance à un patrimoine et à une patrie où le bien commun, l’intérêt général, le civisme, le protectionnisme, la citoyenneté et la préférence nationale, passent avant toute autre considération. Depuis, chaque fois que cela est essentiel et vital pour sa survie, le peuple se lève pour défendre sa patrie. Notre République française est par essence patriote et un patriote français est par essence républicain.

Pourtant, tous les patriotes ne sont pas forcément républicains, mais tous aiment la nation, comme, par exemple, certains royalistes qui tiennent, tout de même, à faire le distinguo entre patrie et nation. Ces deux termes sont suffisamment proches pour que l’on en oublie la nuance. Pour faire court, la patrie représente tout ce qui est matériel : la terre et ses habitants, et tout ce qui les rapproche, langue, histoire, culture, traditions. La nation, c’est une communauté avec ses valeurs subjectives, et un concept plus abstrait, plus spirituel. Pas de réelles oppositions entre ces deux symboles ; on peut dire sans emphase, qu’il est difficile d’aimer sa patrie sans adhérer à la nation qui la porte, et qu’il est quasiment impossible d’être nationaliste sans être patriote…

Qu’ils croient au ciel ou qu’ils n’y croient pas, républicains ou pas, la plupart des patriotes, résolument eurosceptiques et anti-mondialistes, rejoignent en masse le Front National et le Rassemblement Bleu Marine (quatre fois plus d’adhérents en 3 ans et en dynamique constante), auxquels la présidente, Marine Le Pen, veut rallier tous les Français, “d’où qu’ils viennent… Et ils viennent, quel que soit leur parcours politique, leur histoire personnelle. Etrange paradoxe pour le FN, ce parti longtemps ignoré, diabolisé et vilipendé, qui dans un style gaulliste ou, au choix, péroniste, arrive à agréger autant de courants divergents, presque antagonistes, et d’une multitude de sensibilités les plus diverses. C’est tout à son honneur, d’être devenu le point de convergence du patriotisme français, marque de fabrique, s’il en faut, de ce parti depuis sa création. L’unification de la diversité de tous les patriotes est plus que jamais, une absolue nécessité pour redresser le pays et doit être l’objectif majeur pour le futur politique de la France.

Beaucoup de patriotes restent, malgré tout éparpillés encore dans la nature, ou essaient de rejoindre d’autres rives. Chacun est libre d’avancer à son rythme, comme il peut, mais chacun doit prendre conscience qu’il est temps de faire le meilleur choix possible, en l’occurrence rejoindre le camp le plus rassembleur et donc le seul qui gagnera. Quand la patrie est en danger, l’heure n’est pas aux petites querelles de chapelle. Bien sûr, les Français ont plus que jamais, besoin de se retrouver dans leurs traditions faites de rappels historiques, mais ils ont encore plus besoin de se projeter dans l’avenir avec un mouvement qui creuse le sillon de la victoire. Ils n’ont que faire de ceux qui perdent leur temps en tergiversations stériles et conversations de salon pour savoir qui sera le plus ceci ou le plus cela. Ils n’ont que faire de ceux, qui pour des questions d’ego retardent la prise du pouvoir. Les Français veulent prendre leur destin en main et décider ce qui sera bon pour eux. Ils incarnent le peuple souverain, avec son bon sens et son instinct révolutionnaire. Regardons où il va et comprenons pourquoi il y va. Et suivons-le. Pour une fois, soyons populistes !

Patriotes, soyez populistes !

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48 Comments

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  • 0 / 10
  • claude picard , 1 janvier 2015 @ 14 h 06 min

    @samovar
    Personne ne conteste le fait que les rois ont aussi construit la France. Notre histoire a suffisamment été longtemps royaliste pour ne pas l’oublier, mais désormais, c’est la république qui a pris le relais et c’est le peuple qui est maintenant souverain. C’est lui qui décide de l’avenir de la France et il faudra bien très bientôt lui donner encore plus de pouvoir avec des référendums d’initiative populaire sur le mode suisse. Et il est souhaitable qu’il soit consulté plus souvent sur des questions cruciales le concernant. Aucun roi n’a jamais donné, de son plein gré, la parole au peuple. La démocratie n’est compatible qu’avec une monarchie constitutionnelle, mais dans ce cas quel intérêt ? À moins d’élire un monarque…

  • magellan , 1 janvier 2015 @ 14 h 15 min

    c’est la république qui a pris le relais et c’est le peuple qui est maintenant souverain. C’est lui qui décide de l’avenir de la France .

    A mon avis ce ne sont que des illusions ,vous ne croyez pas ?

  • claude picard , 3 janvier 2015 @ 10 h 39 min

    @magellan

    Les illusions auxquelles vous faites référence sont peut-être celles qui permettent à des institutions de reléguer une bonne partie des citoyens à n’être que de simples figurants ?
    Dans ce cas, je vous l’accorde, mais l’histoire est là pour l’attester : au final, c’est toujours le peuple qui a le dernier mot. Et quelques fois “le mot” est très dur !

  • itou , 5 janvier 2015 @ 14 h 55 min

    La haine du nationalisme a pour volonté de détruire la nation. Il n’y aura de moins en moins de nation sans nationalisme. La république a trahi la nation en nuisant à sa souveraineté (transférée à Bruxelles) à sa sécurité (islamisation invasive) à sa dignité (le travail est mondialisé) à son travail (chômage de masse). Elle lui a confisqué son indépendance, sa monnaie, son armée, son sol (droit du sol accordé à nouveaux colonisateurs). L’esprit de la nation existait bien avt la révolution. Ce ne sont pas des mercenaires qui se sont battus contre César ou avec Charles Martel. Ce ne sont pas les républicains ni la nation qui ont gagné Bouvines, Rocroi ou Fontenoy, mais la France chrétienne millénaire et par Elle nous allons gagner contre nos ennemis politiciens et médias confondus.

  • itou , 5 janvier 2015 @ 16 h 15 min

    “le peuple souverain” vous rêvez ! ! ! vous vous bercez d’illusions. La souveraineté lui a été confisquée depuis longtemps. Même quand on sollicite son avis par référendum, les politiciens passent outre. L’a t on consulté pour ouvrir nos frontières à l’invasion musulmane ? et l’invasion des produits asiatiques qui ruinent notre industrie et notre emploi. Savez vous ce qu’il peut vous en coûter si vous dites qu’il y a trop d’étrangers en France ou que vous doutez de l’intérêt du mariage homoparental; vous déclenchez les foudres de l’intolérance médiatique et les condamnations de l’inquisition pénale.
    Le peuple Suisse est le seul au monde à jouir d’une démocratie directe. (c’est-à-dire non confisqué par l’élu et son parti politique). Il peut voter des lois sans sabotage par les politiciens (le citoyen suisse a pu se prononcer sur l’immigration , les minarets…)

  • Richard , 5 janvier 2015 @ 16 h 24 min

    D’accord avec vous. Vous devriez Monsieur Picard vous renseigner sur ceux qui ont réellement fait la révolution française. Vous verrez que le peuple l’a subit et que ceux qui tirent les ficelles, se sont toujours mis à l’abri des crimes qu’ils ont commis contre la France et que ce sont des boucs émissaires qui payent l’addition.

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