La victoire est à portée de main mais à certaines conditions

par Guillaume de Thieulloy*

La loi Taubira a donc été votée. Ce vote me laisse sur un double sentiment et une certitude : un sentiment d’amertume et de détermination et la certitude que la victoire est, malgré tout, à portée de la main… à la condition d’en prendre les moyens.

Un sentiment d’amertume, tout d’abord. Amertume, naturellement, devant le mépris du gouvernement pour le mouvement populaire le plus massif des dernières décennies. Amertume de voir toute cette fabuleuse énergie militante dépensée en pure perte – en apparence, du moins (car, comme disait le grand Charette : « Rien ne perd, jamais »). Amertume aussi de voir toutes les victoires sémantiques et politiques engrangées par le lobby LGBT, très largement par notre faute. C’est ainsi, par exemple, que tout notre mouvement a été conduit dans l’impasse du « contrat d’union civile ». Désormais, nous faisons (ou d’autres font en notre nom, peu importe) campagne pour ce « CUC », dont la majeure partie d’entre nous ne voulait pas, voici à peine 6 mois. Je sais bien que, dans la loi Taubira, le plus grave réside dans le droit des enfants qui sera violé avant même leur conception. Mais je ne comprends pas pourquoi nous nous sommes fourvoyés dans cette voie de proposition. Un mouvement populaire est là pour dénoncer, pas pour proposer. Que les parlementaires proposent des solutions, c’est leur rôle. Le nôtre était de dire que nous refusions la loi Taubira, pas d’avaliser sans combattre une nouvelle étape de la déstructuration de la famille. Presque seule, Christine Boutin a eu le courage de dénoncer cette impasse, mais je suis intimement persuadé que son avertissement rejoint les préoccupations de nombreux manifestants.

L’autre grande victoire sémantique du lobby tient à la validation du concept révolutionnaire d’homophobie. Chacun sait, ou sent confusément, que ce concept ne veut rigoureusement rien dire (étymologiquement, cela signifie la peur du même et, que je sache, le semblable ne suscite guère la peur). Dans la pratique, ce concept flou – qui, par un scandale sans nom, est devenu un délit, ce qui ouvre la voie à une justice totalement arbitraire (et, au stade où se trouve l’État de droit, en France, cela n’est pas tout à fait un fantasme lointain…) – sert à l’extrême-gauche et à des lobbies ultra-minoritaires à terroriser la majorité. Mme Bertinotti nous l’a dit de la façon la plus nette : refuser le « mariage » gay, c’est être homophobe. C’est-à-dire avoir un comportement délictueux ! La même « justice » qui considère que des incendiaires de voitures sont de braves petits injustement rejetés par une société répressive, qui s’amusent innocemment, considère donc que défendre le mariage entre un homme et une femme est un délit ! Et, en faisant mine de défiler « contre l’homophobie », nous avons donné une apparence de crédibilité à ce monstre juridique. Oui, ce vote laisse un goût amer dans la bouche.

Cela étant, mon caractère ne porte guère à ruminer mes échecs, nos échecs communs. Mon deuxième sentiment, après ce vote funeste, est de détermination. Le combat n’est pas fini ; il change simplement de nature. Tandis que le lobby LGBT a instantanément lancé, à grands fracas, son propre combat pour offrir l’assistance médicale à la procréation (remboursée par nos cotisations à une Sécu exsangue, qui dérembourse, dans le même temps, des dizaines de médicaments !) pour les couples de lesbiennes (avant la GPA pour les couples d’homme) – et, avec beaucoup plus de discrétion, le combat pour obtenir le mariage religieux, comme l’avait déclaré Christophe Girard, maire du IVe arrondissement de Paris, à l’automne dernier –, nous devons prendre la mesure de ce que signifie notre slogan : nous ne lâcherons rien.

“Le combat n’est pas fini ; il change simplement de nature.”

Cela signifie concrètement que, dès maintenant, nous devons exiger l’abrogation de la loi Taubira à la prochaine occasion. Il est hors de question de recommencer les erreurs du PaCS, où, après avoir obtenu un vote quasi unanime de la droite contre ce texte, nous sommes arrivés à une situation où même les opposants qui demeurent n’osent plus dire qu’ils étaient opposés. Alors même que le débat d’aujourd’hui montre à quel point nous avions raison de mener ce combat – ne serait-ce que pour dénoncer les mensonges des ministres nous assénant qu’il n’était évidemment pas question de mariage, ni moins encore d’adoption. On peut toujours dire, la main sur le cœur, que Jérôme Cahuzac est un cas isolé. La vérité, c’est que tous les ministres socialistes doivent être, a priori, suspectés de mensonge, puisqu’aucun n’a voulu se désolidariser de ce mensonge d’État.

Nous devons donc obtenir au plus vite des engagements précis, publics et solennels des différents partis d’opposition sur leur ferme volonté d’abroger cette loi inique.

Et, pour montrer que nous ne lâcherons rien, il est évident que nous devons, dès les municipales de 2014, montrer aux élus que, désormais, ils rendront des comptes – ce qui signifie, en particulier, faire battre les élus qui ont fait passer cette loi.

Non, le combat n’est pas fini et notre détermination reste intacte.

Au demeurant, la victoire finale est à portée de mains. Le pouvoir est fortement ébranlé, pour des raisons qui tiennent à notre mouvement et des raisons extérieures. Les raisons extérieures relèvent du discrédit profond dans lequel sont tombés François Hollande et tout son gouvernement avec lui. L’affaire Cahuzac, le désastre économique et social, les scandales qui touchent la chancellerie (qui, après avoir accueilli à sa tête, une indépendantiste, condamnée par la justice qu’elle est censée incarner, qui restera dans nos annales comme l’un des ministres les plus fanatiquement hostiles à l’être historique de la France, s’est maintes fois déclarée en faveur de la trop fameuse culture de l’excuse, vient désormais de montrer, avec le scandale dit du « mur des cons », quel sens il fallait donner à l’impartialité de la justice…) laisseront des traces durables.

Toute la question est de savoir comment unir tous ces fronts. Personnellement, ce que j’entends dans cet énoncé sinistre de scandales et d’affaires, c’est que ceux qui sont censés nous représenter ne le font pas. Je ne vois qu’une seule façon de tirer les conclusions de cette réalité, sans tout casser (car je ne suis pas un adepte de la table rase) : réclamer qu’au-dessus de la démocratie représentative, il y ait une démocratie directe. Réclamer que le peuple puisse voter sur les sujets qui lui tiennent à cœur et que les parlementaires ne puissent pas détricoter les votes du peuple. C’est-à-dire, en droit, réclamer que le peuple puisse s’auto-saisir par un véritable référendum d’initiative populaire accessible ; je dis bien véritable et accessible, c’est-à-dire un référendum qui ne puisse pas être soumis au veto parlementaire comme c’est le cas dans le texte de la réforme constitutionnelle de 2008, et accessible, c’est-à-dire qu’il soit réclamé non par 10% du corps électoral, chiffre parfaitement inatteignable, mais 1%, par exemple. Bien sûr, bon nombre de réformes idiotes en sortiront. Et alors ? Croit-on que les lois qui sortent du parlement soient toutes empreintes de sagesse ?

Si notre mouvement veut peser en politique, plutôt que de menacer d’une improbable transformation en parti politique, il pourrait bien plutôt se transformer en Tea party. Autant la place est prise pour les partis à droite, autant la place de la défense du peuple est cruellement vacante.

Quant aux raisons internes qui rendent notre victoire accessible, elles tiennent essentiellement à cette magnifique mobilisation. Il est clair que le gouvernement ne l’attendait pas. Il en est ébranlé, tous les échos que nous avons du côté de la majorité nous le montrent. Et il espère que cette mobilisation va se tarir au plus vite. Car, cela commence à se dire, les forces de l’ordre arrivent à saturation : comme , depuis des semaines, chaque mini rassemblement de quelques dizaines de jeunes pacifiques est « encadré » par des dizaines de CRS, les quelques milliers de CRS que le ministère de l’Intérieur peut aligner sur le terrain sont presque tous dédiés à surveiller notre dangereux mouvement factieux ! D’après les informations qui filtrent du ministère de l’Intérieur, la fin mai constituerait le point de rupture. Ce qui veut dire que, si nous poursuivons nos rassemblements nombreux, divers, inattendus, au-delà de la grande manifestation du 26, le gouvernement ne pourra plus tenir. La grogne syndicale monte parmi les policiers et les CRS, non seulement du fait de cette sur mobilisation (qui absorbe toutes les vacances et toutes les RTT des forces de l’ordre), mais aussi parce qu’on exige des CRS des choses qu’il n’est pas prévu qu’il fassent, comme matraquer ou gazer des jeunes filles pacifiques.

“Si notre mouvement veut peser en politique, plutôt que de menacer d’une improbable transformation en parti politique, il pourrait bien plutôt se transformer en Tea party. Autant la place est prise pour les partis à droite, autant la place de la défense du peuple est cruellement vacante.”

Au passage, il faut noter que, si les CRS sont occupés à éviter nos mythiques « débordements violents », ils ne sont pas dans les banlieues. Ce qui peut signifier trois choses : soit un miracle est survenu, dont on nous a oublié de nous avertir, et lesdites banlieues sont devenues spontanément des zones de calme et de sérénité ; soit elles sont  actuellement à feu et à sang et les médias comme le gouvernement détournent le regard ; soit elles sont calmes, parce que le pouvoir les a abandonné aux mafias et aux prédicateurs extrémistes de l’islam radical. Ce qui est certain, en tout cas, c’est qu’actuellement, en France, la justice sert à amnistier les casseurs et à condamner les défenseurs pacifiques de la famille, tandis que les forces de l’ordre gazent les enfants et matraquent les jeunes filles, au lieu de mettre hors d’état de nuire les voyous.

Bref, la victoire est tout à fait possible. Aujourd’hui, dans quelques mois, ou dans quelques années. Mais il est certain que nous avons cassé l’un des moteurs les plus efficaces de la rhétorique du lobby LGBT, l’idée que le « sens de l’histoire » amène « inéluctablement » de nouvelles « conquêtes ». Non, rien n’est inéluctable. Notre mouvement l’a d’ores et déjà amplement démontré.

Cependant, la victoire n’est possible qu’à certaines conditions. Deux tentations se font jour. La première consiste à dire : puisque Frigide Barjot interdit la « manif pour tous » à Béatrice Bourges et à tous les manifestants plus « radicaux » qu’elle (ce qui fait beaucoup de monde !), puisqu’elle « balance » les militants du printemps français à la police de Valls, puisqu’elle refuse de dénoncer les policiers provocateurs en civil et accable les malheureux qui, ayant cédé aux provocations, se retrouvent en garde à vue, puisqu’elle donne le micro à des trotskistes en le refusant aux parlementaires FN, nous n’avons plus rien à faire avec elle. J’avoue que j’ai été tenté par cette attitude. Pour deux raisons essentielles : d’abord, j’ai peu apprécié, dimanche dernier, les grandes déclarations d’amour au lobby LGBT (c’est tout différent de dire aux personnes homosexuelles qu’on les respecte et de demander un kiss in général) ; ensuite, je trouve que c’est une faute politique d’avoir accepté le principe de collaborer avec Manuel Gaz pour chasser les « violents ». Cela accrédite l’idée qu’il y a des violents dans notre mouvement, ce qui est faux : huer des ministres n’est pas une action violente, contrairement à ce que voudrait faire croire Najat Vallaud-Belkacem. Et cela banalise la violence, elle bien réelle, du lobby LGBT (qui a tout de même menacé de mort Frigide Barjot et bien d’autres) et du pouvoir.

Malgré ces réserves graves, je crois qu’il faut rester au sein du mouvement et ne pas durcir les critiques contre Frigide Barjot (d’ailleurs, ces critiques valent aussi pour nous-mêmes, qui n’avons pas réussi à imposer le rapport de forces médiatique qui aurait évité ces dérives). « Sa » manifestation, c’est aussi « notre » manifestation : elle ne peut pas prétendre organiser une « manif pour tous » sans accueillir l’ensemble des militants qui réclame le retrait ou l’abrogation de la loi Taubira et non pas la “réécriture” de quelques articles en cas d’alternance comme le laisserait entendre désormais, après François Fillon, Jean-François Copé. Il est normal que la « manif pour tous » refuse d’assumer les actions plus musclées visant à huer les ministres, à faire de la résistance pacifique dans les sit-in des Veilleurs, ou à faire des collages d’affiches sur des liens symboliques du lobby LGBT. Mais il serait anormal qu’elle interdise à des militants, qui, pour être plus « radicaux », n’en sont pas moins parfaitement pacifiques (j’attends toujours que l’on nous prouve que les prétendues agressions homophobes de ces derniers jours aient quoi que ce soit à voir avec notre mouvement) de participer à ses manifestations nationales.

“Personnellement, je vois notre mouvement comme une flottille de porte-avions.”

La deuxième tentation consiste à dire : il n’y a pas de place à côté de la « manif pour tous » pour d’autres actions, ces actions divisent et nuisent à notre mouvement, etc. Je pense exactement le contraire. Toutes ces actions sont parfaitement complémentaires.

Personnellement, je vois notre mouvement comme une flottille de porte-avions : il y a le vaisseau amiral, qui est évidemment la « manif pour tous ». Ce porte-avions a une puissance de feu remarquable. C’est lui qui nous donne de la crédibilité (et il faut, bien sûr, en avoir de la reconnaissance pour Frigide Barjot, pour les AFC, pour Alliance Vita, et tous ceux à qui nous devons ce succès). Mais un porte-avions, ça a de l’inertie ; ça ne vire pas facilement. Il faut donc des mouvements plus insaisissables, qui mènent des actions ponctuelles, qui accroissent notre visibilité et oblige les ministres à rester dans leurs ministères ou à constater que le peuple réel n’est pas celui sur lequel ils comptaient.

Si nous nous considérons mutuellement comme complémentaires (ce qui ne signifie pas, évidemment, qu’il soit raisonnable de mettre de tout petits groupes sur le même plan que la « manif pour tous »), nous saturerons tellement l’espace médiatique et politique que le retrait de la loi Taubira pourrait bien arriver rapidement – et, en tout cas, il sera impossible aux partis de droite, en cas d’alternance, d’ignorer la force que nous représentons. Mais, si nous nous battons entre nous, si nous accréditons l’idée qu’il y aurait des indésirables parmi nous, non seulement nous allons tout perdre politiquement, mais, en outre, une répression risque bien de s’abattre sur nous tous. Oh, certes, à l’heure actuelle, ce n’est pas à la guillotine qu’on nous enverrait, mais le pouvoir a bien les moyens (notamment fiscaux, en ces temps de disette pour les finances publiques) de nous pourrir la vie. Et, n’oublions jamais comment se passent les révolutions : ce sont toujours les plus proches qui envoient leurs amis plus à droite qu’eux à la guillotine, pour éviter d’y aller eux-mêmes… et qui y sont conduits quelques semaines plus tard par d’autres « amis » un peu plus à gauche, et ainsi de suite. Si nous nous tenons les coudes, comme ces magnifiques jeunes veilleurs, lors des charges de CRS, personne n’arrivera à ébranler notre bloc ; sinon… A moins, bien sûr, que vous fassiez confiance à Valls et Taubira pour nous protéger, mais j’ose espérer que ce genre de rêverie commence à se dissiper !

Plus que jamais, la victoire est à portée de mains. Mais, plus que jamais, elle passe par l’unité, par le respect des diverses sensibilités représentées au sein du mouvement de défense de la famille. Le B. A.–BA de la politique, c’est d’être capable de définir ses amis, ses alliés et ses adversaires. Pour moi, c’est clair : l’adversaire, c’est le gouvernement et sa majorité et tous les opposants au projet de loi Taubira, tous ceux qui en exigent le retrait ou l’abrogation sont soit des amis, soit des alliés. C’est aussi simple que cela.

*Guillaume de Thieulloy est Secrétaire général du Collectif Famille Mariage et directeur de publication de Nouvelles de France.

Du même auteur :
> Unité, identité et diversité

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228 Comments

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  • Tintin , 29 avril 2013 @ 18 h 41 min

    On prépare une union d’entrepreneurs.

    Chacun doit ouvrir une filiale à l’étranger pour y déposer l’essentiel des comptes bancaires de ses sociétés.

    Lorsqu’un nombre suffisant d’entrepreneurs auront leurs comptes pro à l’étranger, alors nous lancerons l’appel à la grève de l’impôt.

    Nous ne risquerons alors plus rien, car nous serons trop nombreux pour être réprimés.

    Il suffit de prendre le Who’s Who et de prendre contact avec les 10 000 entrepreneurs qui comptent dans le pays.

    Order pending.

    Nous ne tolérerons pas que Sarkozy revienne et nous ne tolérons plus que Hollande demeure.

    Lors de la manif pour tous des invalides j’ai croisé quelques stars et même la présidente du mouvement j’aime ma boite…

    Eric Martin, aidez les mouvements à préparer un baroud d’honneur lors du prochain salon des entrepreneurs où se rendent les ministres.

    Faisons en sorte qu’ils n’en ressortent pas.

  • Anne Lys , 29 avril 2013 @ 19 h 52 min

    Vous avez parfaitement raison. Nous ne gagnerons évidemment pas en nous reposant sur nos lauriers (un peu insuffisants…) ; nous ne gagnerons pas en vilipendant Mme Barjot sans qui rien n’aurait été fait ; mais nous ne gagnerons pas en nous alignant sur sa position “anti-homophobe” parce qu’elle ne lui apporte rien et ne nous apportera rien. Pour elle comme pour nous, la chose est claire : le lobby LGBT et la gauche qui le soutient la considèrent, nous considèrent comme “homophobes” et sont bien décidés, s’ils le peuvent, avec le concours du Syndicat de la Magistrature, à nous poursuivre comme tels, puisqu’à leurs yeux, est coupable du délit “d’homophobie” quiconque n’approuve pas le mariage homosexuel ou même ose considérer que le mariage, le vrai, est préférable…

    Evidemment l’UMP, l’UDI et tutti quanti voudraient bien (l’affaire du vote au Sénat l’a clairement montré) “passer à autre chose” et faire oublier la demande d’abolition de cette loi s’ils reviennent au pouvoir. Mais il nous appartient de ne pas la leur laisser oublier. Il faudra se relayer pour rappeler chaque jour à nos élus et aux responsables non élus dans les partis que nous ne lâcherons rien… Chaque jour, pendant des années;.. Et même au risque de poursuites pour “homophobie”.

    Et qu’on ne nous dise pas que cette abolition serait impossible parce que la loi Taubira touche à l’état des personnes : la loi sur le divorce de 1792 a été totalement abolie de 1816 à 1884 et partiellement (en ce qui concerne le divorce par consentement mutuel) de 1804 à 1975.

  • Anne Lys , 29 avril 2013 @ 20 h 08 min

    On peut, et on aurait dû le faire en Afrique du Nord comme cela a été fait en Grèce et dans les Balkans où, après des siècles d’occupation ottomane, de conversions forcées à l’islam et de dhimmitude pour ceux qui restaient chrétiens, la population est revenue au Christianisme.

  • sofcay , 30 avril 2013 @ 0 h 00 min

    Bonsoir,
    Je ne suis as sûre d’être lue tant les commentaires sont nombreux mais je voudrais juste dire à G.de T. que je trouve son article excellent. Et quelques remarques :
    – imaginez que le ministre de la Défense soit un indépendantiste corse ! Et pourtant… la Justice de notre pays est confiée à une ennemie de la France !
    – Au sujet de la mobilisation multiple je suis entièrement d’accord avec votre vision des choses mais je constate que les actions locales sont difficiles à mener en raison de la peur que certains ont d’être reconnus, etc. C’est plus confortable de se montrer dans une immense foule loin de chez soi ! (C’est je crois une illusion car nous sommes déjà “grillés” entre autre par nos adresses IP qui dévoileront nos blogs préférés !) Et c’est surtout important de rester en nombre (nombreuses actions simultanées et partout) afin de maintenir l’incapacité du gvt de nous isoler pour mieux nous “mater”.
    J’arrête là mon texte mais je continue à penser et à espérer avec vous.
    merci et vive la France !
    Sophie C.

  • shahnour , 30 avril 2013 @ 0 h 49 min

    Votre lien a disparu, ce qui ne m’étonne pas trop depuis que j’ai découvert cet après-midi que, au nombre des nombreuses libertés que nous avions perdues (mais pour être complètement franc, je ne sais même pas depuis quand) figure celle de boycotter toute personne physique et même morale ! Au nom, semble-t-il de la “discrimination” !

    Je vous mets le lien qui m’a fait découvrir tout ça (hélas, sur “rue89”, (NouvelObs) mais du moins m’a-t-il permis de découvrir l’anecdotique qui va suivre :

    http://www.rue89.com/2013/04/29/plein-delire-contre-mariage-gay-voici-boycott-tous-241898

    Vous y trouverez in fine la référence à un blog ainsi qu’à sa disparition, (ce qui n’était pas le cas cet après-midi, ce qui prouve une mise à jour en fin d’après-midi). Vous y découvrirez aussi que fort “gentiment” mais certainement pas dans la même intention (et pour cause puisque le site a “obligeamment” rappelé l’existence d’un article 225-1 du code pénal dont non moins obligeamment il met même le lien), “rue89” donne toute une liste de marques qui étaient dénoncées par le blog mort-né !

    Découvrant donc l’article de “rue89” qui s’en prenait – et s’en prend toujours d’ailleurs – à ce site de boycott, je vais sur son lien qui se nommait “le boycott pour tous” vers 16h. Il dénonçait certaines marques soit favorables soit dans la mouvance récupératrice du phénomène de mode du mariage pour n’importe qui et annonçait s’apprêter à publier prochainement une liste fort complète de 278 marques à boycotter… D’ores et déjà y figuraient les marques citées par le lien de “rue89” !
    On ne manquera pas de remarquer quand même l’ironie de la chose : “rue89” dénonce (pas d’autre mot) le petit blog en question mais cite les marques qu’il montrait du doigt – d’où le libre choix pour chacun d’en tirer les conclusions qu’il avisera ; par contre, “l’affreux” et “indigne” petit site, indéniablement “homophobe” selon la novlangue du “politiquement correct” est contraint de fermer au bout de 24 heures …
    Las, est-ce pour les raisons invoquées par lui ou plutôt comme j’ai tendance à le penser par peur d’intimidations, de menaces ou de poursuites, toujours est-il que le blog “le boycott pour tous” né hier a été fermé aujourd’hui !
    Pour l’anecdote, à 16h, on y trouvait aussi un lien pour un site wikipedia USA que je vous mets pour information (avec toute les réserves d’usage concernant les infos de wikipedia) mais qui recoupe étrangement pour la plupart, des marques qui y figurent :
    http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_organizations_that_support_same-sex_marriage_in_the_United_States

    Voilà pourquoi je ne suis pas surpris de ne pas trouver non plus votre lien.

  • A. , 30 avril 2013 @ 6 h 42 min

    Les journalistes ne sont plus des journalistes,
    ce sont simplement des salariés indirects des banques et de quelques milliardaires qui récitent ce qu’on leur demande de réciter.
    Faire pression sur eux n’a pas réellement de sens, sauf à les mettre en contradiction entre ce qu’ils récitent et ce qu’ils pensent.
    De toute façon ils sont déjà en butte au mépris et au refus des gens de leur parler.

  • A. , 30 avril 2013 @ 9 h 14 min

    Compte-rendu de lutte :
    Hier soir, lundi 29 avril, j’ai participé à la réunion organisée par le Printemps Français et le CARP (cercle des avocats contre la répression policière) devant le Palais de Justice de Paris.
    Plus un attroupement qu’une manif: environ 80 à 100 personnes, plutôt du genre CS+.
    De 18h30 à 19h30.

    Je suis retombé sur mon militaire qui partage mon opinion que ce gouvernement va tomber si la mobilisation populaire est maintenue.

    Un avocat a d’abord pris la parole pour dire le scandale du comportement de certaines forces de l’ordre, dont la violence et la brutalité n’ont aucune justification, aussi le scandale des gardes à vue absurdes et arbitraires de gamines inoffensives et aussi le scandale du mur des cons et de la justice partiale et détraquée.
    Il a aussi parlé du troupeau de hyènes putrides [mes mots pas les siens] qui tweetent à tort et à travers au lieu de faire fonctionner le ministère de la justice [ou de ce qu’il en reste]. Par exemple, entre autres indécences: “Il n’y a rien de mal dans le mur des cons, on peut être victime et con à la fois”, à propos du type dont la fille s’est fait poignarder dans le RER.
    Il a dénoncé l’imposture morale de cette “élite” qui prétend avoir le monopole de la vertu et -encore plus absurde- de la rébellion alors qu’elle est corrompue, dégénérée et despotique.
    Applaudissements.

    Ensuite la parole a été donnée au jeune homme qui s’est fait agresser par 3 pourritures LGBT. Il a qualifié son agression de tentative de meurtre en bande organisée. Evidemment nos chers médias collabos ont tenté de maquiller cette tentative de meurtre en simple règlement de compte crapuleux comme si l’agressé avait quelque chose de suspect à se reprocher.
    Il était dans un fauteuil roulant avec le bras gauche dans le plâtre. 7 opérations. 4 coups de couteau dans une cuisse, 3 dans l’autre, le tendon du biceps gauche sectionné (séquelles à craindre).
    Il a aussi narré avoir cru sa dernière minute de vie arrivée, quand tout le monde sur le quai de métro est monté dans la rame, alors qu’il pissait le sang dans tous les sens dans l’indifférence générale. Il semblerait que ce soit finalement le chauffeur de la rame qui a fait un appel et un médecin serait sorti pour l’aider.
    Applaudissements.
    [mon commentaire] Si nos despotes gouvernent aussi facilement, c’est aussi parce que nous sommes des lâches.

    Ensuite c’est Pauline qui a pris la parole, pour raconter comment elle s’est fait harasser par un flic (? en fait son statut réel est invérifiable) en civil, puis a été insultée, molestée et piétinée par deux gendarmes en uniforme.
    Applaudissements.

    Ensuite Béatrice Bourges a pris la parole pour dire à quel point cette manif en soi était aberrante: Rendez-vous compte qu’en France en 2013 il faut protester contre la dérive fascisante des forces de l’ordre. Dans quelle démocratie sommes-nous ?
    Elle a rappelé son combat pour les faibles: enfants, handicapés, vieux, mourants.
    Elle a dénoncé l’idée d’une union civile, promue par l’UMP [et je suis d’accord que ce machin est juste la même chose que le mariage dénaturé de Taubira, mais dénaturé à vitesse plus lente en quelque sorte].
    Elle a aussi dénoncé le genrisme, promu par Peillon et le Grand Orient, qui se sont fait copieusement huer.

    Ensuite les Hommens nous ont fait un numéro de guignols où un faux robocop tabasse un manifestant. Nous avons crié et répété que nous ne voulons pas de ce projet de dénaturation du mariage et de son cortège de monstruosités sociétales.
    Enfin nous avons chanté la Marseillaise sans musique, exercice plutôt réussi. Et je pense que jamais le sens des paroles n’a eu autant de résonance et de pertinence. Nous sommes en guerre contre la tyrannie et le déni de démocratie.

    Apparemment deux personnes avaient prévu de camper devant le palais de justice cette nuit.

    Ensuite je suis rentré chez moi.

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