Pour paraphraser la célèbre anaphore prononcée par le candidat François Hollande face à Nicolas Sarkozy le 2 mai 2012, voici ce que nous pourrions écrire au lendemain de ce grand débat qui réunissait 5 « grands » candidats. Car l’un de ces candidats m’a particulièrement intéressé par son côté bisounours solennel qui se voit déjà à l’Élysée imprégné qu’il est par les sondages et la couverture des médias.
Alors oui, Emmanuel Macron, chouchou parmi les chouchou, vizir au dessus des vizirs, voici ce qui attend les Français que son charme, mais certainement pas le charisme dont il me paraît dépourvu, aura attiré vers vous. Pour le plus grand malheur de la France qui devra attendre 2022 pour redevenir la France, s’il n’est pas trop tard… Et comme vient de le dire Laurent Obertone, Macron a la même capacité que Hollande,de faire du vide avec des mots et des mots avec du vide.
Moi président de la République, je ne mentirai pas aux Français sur mon réel patrimoine,
Moi président de la République, je ne remercierai pas mes généreux donateurs par quelque prébende,
Moi président de la République, je n’accepterai aucun conflit d’intérêt de la part d’ un élu,
Moi président de la République, j’aurai une conduite irréprochable pendant le quinquennat,
Moi président de la République, je nommerai un Premier Ministre dont je n’accaparerai pas les fonctions comme mes deux prédécesseurs l’ont fait,
Moi président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle dès le lendemain de mon élection ce que mon prédécesseur avait promis de faire,
Moi président de la République, je ne nommerai aucun ministre ayant déjà exercé cette fonction, ni aucun de mes principaux soutiens,
Moi président de la République, je m’exprimerai clairement et ne discourrai plus comme un télé-évangéliste,
Moi président de la République, j’abaisserai les impôts des riches actionnaires, des gros épargnants et je protégerai les banques,
Moi président de la République, je laisserai la liberté aux musulmans de se vêtir, en ville ou sur les plages, comme ils le souhaitent,
Moi président de la République, je n’accepterai aucune violence policière même en cas d’attaque ou de rébellion,
Moi président de la République, je demanderai pardon au nom du peuple français pour les crimes contre l’humanité commis sur le sol algérien par les colons et les armées de la Royauté puis de la République,
Moi président de la République, je souhaite que la France soit généreuse et qu’elle accueille tous les miséreux du monde pour leur offrir toutes les prestations sociales, médicales et financières sont ils auront besoin, et je leur attribuerai la nationalité française,
Moi président de la République, je poursuivrai la politique européenne abandonnant à Bruxelles notre souveraineté, et j’inviterai les 27 pays de l’U.E à nommer un super ministre du Budget.
Moi président de la République, je permettrai aux juges d’avoir leur liberté politique,
Moi président de la République, je veillerai à ce que le budget de la Défense ne dépasse pas 1,95 du PIB tout en instituant une service militaire obligatoire d’un mois pour tous les jeunes,
Moi président de la République, j’accepterai que la fiscalité des ménages soir une répartition injuste et inefficace, par le biais notamment d’une augmentation de la CSG,
Moi président de la République, je maintiendrai le creusement de notre stock de dettes, sans toucher aux dépenses publiques nécessaires,
Moi président de la République, j’encouragerai une politique familiale qui adoptera la GPA et la PMA pour tous,
Moi président de la République, je ne confondrai pas les terroristes avec les migrants,
Moi président de la République, je privilégierai les banlieues en limitant les classes de CP et CE1 à 12 élèves, et j’engagerai un programme de construction de salles, en conséquence,
Moi président de la République, je serai pour un système transparent, lisible, égalitaire qui donne la visibilité et favorise la mobilité,
Moi président de la République, je constituerai un seul régime de retraite unifié,
Moi président de la République, je veux une démocratie rénovée qui moralise la vie politique,
Moi président de la République, je réduirai d’un tiers le nombre de parlementaires et je leur interdirai toute activité de conseil et d’embauche familiale,
Moi président de la République, je préserverai la fonction publique de tous les efforts économiques,
Moi président de la République, j’interdirai aux banquiers du privé de venir dans le public pour s’occuper des réformes des banques comme j’ai pu le faire en tant que secrétaire général adjoint de l’Elysée,
Moi président de la République, je m’engagerai à exiger de M. Patrick Drahi à qui j’ai aiutorisé le rachat de SFR, qu’il rapatrie ses avoirs en France afin d’y rembourser les cadeaux fiscaux d’un montant de 14 milliards que son expatriation lui a permis d’éviter de payer,
Moi président de la République, je reconnaîtrai toutes mes erreurs passées, et en premier lieu je reconnaîtrai que le dépôt au greffe de l’association de financement de ma campagne a été fait sous le code NAF-6222Z qui est celui des agents et courtiers d’assurance,
Je reconnaîtrai la non-transparence de ma déclaration patrimoniale auprès de la Haute Autorité et du parquet financier,je révélerai comment ont été dépensés les 3 millions d’euros acquis auprès de mes employeurs chez Rothschild,
Je reconnaîtrai que la direction de Rothschild a organisé pour moi un cocktail de levée de fonds le 2è septembre dernier, auprès de banquiers d’affaires,
Je rembourserai le moindre centime qui, par le passé, aurait pu léser l’État, dont mes frais de bouche à Bercy, de 120.000 euros largement utilisés pour organiser mon mouvement « en marche », et les 381.000 euros dépensés au Salon du numérique à Las Vegas où j’ai lancé ma campagne auprès des entrepreneurs français alors que j’étais Ministre de l’Économie,
Je reconnaîtrai mon erreur d’avoir permis la vente à des compagnies étrangères de Alstom, de 2 aéroports et autres fleurons français, comme PSA, Alcatel-Lucent,
Moi président de la République, je m’engage à ce que l’ensemble de mes propositions soit réalisé à la fin de mon premier quinquennat.
Floris de Bonneville
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