Cher Président de la République française,
Savez-vous ce que signifie vivre sans père ?
Parce qu’à trop « jouir sans entrave », les enfants ne sont plus pour certains que des chaînes dont il faut se libérer…
Je suis une victime de mai 68. J’ai vu hier les limites de l’idéologie libertaire.
Je vous le dis, Monsieur le Président, rien ne vaut de grandir avec un père et une mère.
Je vous le dis car, malgré tout l’amour de cette mère sans laquelle je ne serais rien, il existera toujours en moi un vide, la pesanteur du rien. Ce vide est invisible ; vous ne le verrez pas. Pourtant ce vide est envahissant.
Ce vide, c’est l’absence d’un père.
Avant le projet de loi du « mariage pour tous », je pensais que la constitution, malgré des cas comme le mien, nous permettait de naître égaux en droit.
Avant le projet de loi du « mariage pour tous », je pensais qu’avoir un père et une mère était un droit inaliénable pour chaque enfant.
Avec cette loi du « Mariage pour tous », je sais que des enfants vont être privés d’un père ou d’une mère.
Qu’il y ait des couples homosexuels éduquant des enfants est une chose, mais l’État doit-il pour autant institutionnaliser une telle privation ?
Je vois aujourd’hui les limites de l’idéologie égalitariste. Combien seront vos victimes ?
J’étais aux Manifs pour Tous pour témoigner, comme des centaines de milliers d’autres, de mon inquiétude quant aux conséquences de vos réformes sociales concernant la famille.
« Le silence seul est le souverain mépris. » Charles-Augustin Sainte-Beuve
Votre silence est assourdissant.
N’entendez-vous pas votre Peuple, sa colère qui gronde ? C’est le printemps qui chante, le « Printemps Français ». Vous ne nous ferez pas taire. Les enfants et générations futures valent bien quelques coups de matraque et yeux qui pleurent. Nos armes sont nos consciences.
Chef de notre Mère Patrie, vous devez être notre Père à tous et œuvrer à l’intérêt supérieur de l’Enfant. Parce qu’un père, une mère, c’est élémentaire.
« Friendly »,
Une fille sans père, une fille sans repère.
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