Tribune libre de Jean Borssat
Si l’on recherche les raisons qui poussent certains à promouvoir le mariage gay, et d’autres à se ranger derrière cette revendication, deux grandes idées semblent se détacher.
Premièrement, il apparaît que de puissants lobbies, bien que peu représentatifs, travaillent depuis longtemps à l’aboutissement de ce projet, mettant en avant une avancée sociale ou égalitaire. Ces arguments ne résistant pas un instant à une réflexion honnête (égalité vs équité, qu’est-ce qu’une avancée sociale ?), il demeure la vrai motivation, tenue par une poignée de « penseurs », que l’on pourrait appeler « l’établissement d’un ordre nouveau », tant leur détestation de ce qu’est la France est grande.
Baisser la fiscalité pour se protéger des revendications gays ?
Ceci étant, on ne fédère pas les gens autour d’un tel argument. Non, ce qui rassemble plus légitimement, c’est le désir de se protéger financièrement, de pouvoir profiter du fruit de son travail, de jouir de son bien. Et c’est là un point d’achoppement, car on le sait, en France, le taux d’imposition est extraordinairement fort. Or, quelles sont les moyens de se protéger d’un tel fardeau ? Le mariage notamment, ou bien les formes associatives ou les « pactes civils » promus par la droite française.
Et c’est ainsi que cette question prétendument sociale, n’est qu’une facette supplémentaire du problème du poids fiscal imposé par notre formidable système. En effet, on pourrait raisonnablement parier que l’allégement de la charge pesant sur les français (suppression des droits de succession –qu’est ce qui justifie que l’état puisse ponctionner ces biens déjà imposés lors de leur acquisitions, puis lors de leur durée de possession-, abaissement de l’impôt sur le revenu, des impôts fonciers pesants sur les ménages, et de toute la panoplie restante dont l’énumération serait fastidieuse) suffirait à faire passer à beaucoup l’envie de se marier ; préservant ainsi les intérêts de chacun, financiers et moraux.
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