Z comme Zemmour. “Elle se tait. Et ça vaut mieux. Ce n’est pas entièrement de sa faute, d’ailleurs. Nathalie Kosciusko-Morizet est une erreur de casting. Oh, pas en soi, non, la jeune ministre ne manque ni de charme ni de talent. A l’Environnement, la polytechnicienne avait les compétences techniques et la volonté politique, le caractère bien trempé sous une allure fragile. Elle portait les initiales magiques, comme on a les dents de la chance : les trois lettres “N”, “K”, “M”, comme il y eut “VGE”, “BHL” ou “DSK” sur le modèle inégalable de “JFK”, John Fitzgerald Kennedy. Comme porte-parole dans une présidentielle, elle avait tous les atouts. Elle eût été parfaite si ce candidat s’était appelé François Bayrou ou même François Hollande. Pour défendre le droit de vote des étrangers, le “mariage” homosexuel, la réduction de la dette, la justice fiscale, l’Europe de Schengen, le vivre-ensemble, l’immigration, une chance pour la France… Elle aurait pu à la rigueur représenter un Nicolas Sarkozy candidat du centre et du centre-droit, jouant les modernes, les grands Européens, les écologistes, les tolérants. Mais Sarkozy a lancé sa campagne dans Le Figaro Magazine (pas dans Têtu ou Les Inrocks), a préféré le gros rouge qui tâche de la Droite populaire. NKM avait tous les atouts pour cette campagne de droite populaire, sauf qu’elle n’est pas de droite et ne vient pas du peuple…”