Tribune libre
Peu avant 20 heures ce dimanche, Alain Juppé a annoncé, à l’issue d’une rencontre de la dernière chance à l’Assemblée nationale avec François Fillon et Jean-François Copé, que ses « propositions » n’avaient « pas été acceptées », que, par conséquent, « les conditions d’une médiation ne sont pas réunies » et que sa « mission » était « achevée. » Comme le parti ? François Fillon a confirmé dans la soirée qu’il allait « saisir la justice pour rétablir la vérité des résultats », une « bombe atomique » pour l’UMP, de l’aveu du maire de Bordeaux. Les militants, les sympathisants sont catastrophés et François Hollande, pourtant très impopulaire, se frotte les mains.
Et si Fillon et Copé, par leur attitude, étaient en train de se suicider politiquement et d’accélérer le retour de Nicolas Sarkozy en politique (et en sauveur) ? L’ancien président de la République pense-t-il à l’élection présidentielle de 2017 – ou d’avant tant les temps sont incertains – le matin en se rasant ? Il peut et aurait même toutes ses chances si, ayant appris des errements de son premier mandat (l’ouverture, etc.) qui suivaient une campagne rondement menée, il promettait de proposer aux Français, une fois élu, un référendum sur l’immigration. Afin de rester dans l’Histoire comme le Président qui, lors de son second mandat, leur permit de reprendre en main leur destinée mais aussi de siphonner comme jamais les voix du Front national…
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