Alors que les sommes déposées sur les 60 millions de Livrets A ouverts atteignent 13,5 milliards d’euros depuis le début de l’année 2011, portant l’encours total de ce produit financier à 207,5 milliards d’euros, Valentin Petkantchin, chercheur à l’Institut économique Molinari, assure qu’il “ne peut malheureusement pas jouer le rôle de « refuge » en cas de crise majeure et de faillite des États”. D’abord parce que “la garantie des dépôts n’est qu’une illusion” : le Fonds de garantie des dépôts dispose de moins de deux milliards d’euros, soit 30 euros par Français. En cas de faillites bancaires, on se demande comment cet “organisme français d’indemnisation des déposants en cas de faillite de leur banque” pourrait garantir aux épargnants 100 000 euros par compte et par établissement…
La bonne affaire… pour l’Etat. Ensuite parce que l’augmentation du taux de rémunération (qui passe de 2% à 2,25% net d’impôt) décidée en août 2011 par l’Etat ne compense pas celle des prix des produits de grande consommation (+2,8% entre août 2010 et août 2011). “Quant à l’indice des prix à la consommation en France, selon Eurostat, il a augmenté au premier trimestre 2011 de 1,9%, soit plus de 3,8% sur une base annuelle”, ajoute Valentin Petkantchin. Ça n’est sans doute pas fini. “Les prix à la production industrielle dans la zone euro entre juillet 2010 et juillet 2011 ont enregistré une hausse de 6,1%. Or, tôt ou tard, ces hausses seront répercutées au niveau des prix à la consommation”, écrit-il. Et l’Institut économique Molinari de s’interroger : “En matière de Livret A, ne faudrait-il pas plutôt parler de « prélèvement » opéré par l’État grâce à l’inflation que de rendement ?”
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