Au sortir de l’été, force est de constater que les Français sont pour le moins perplexes quant aux élections de 2017. Les discussions menées sur le sujet aboutissent très généralement aux conclusions suivantes : pour les primaires, les candidats qui ont le plus de chance de l’emporter sont ceux qui offrent le moins de chance de redresser la France ; pour la présidentielle, la probabilité d’un duel Hollande-Marine au second tour prend corps, et devrait se conclure par la victoire de Hollande. Désarroi assuré pour tous. Ainsi, une France aux deux-tiers à droite, et qui rejette son président actuel dans des proportions inédites, risque de lui redonner le pouvoir pour cinq ans, afin d’achever la déconstruction de notre pays…
Le pessimisme est perceptible partout, et la question est toujours la même : pour qui voter à la primaire, puis à la présidentielle ?
Le Manifeste de la dernière chance, que j’ai rédigé l’hiver dernier, est entre les mains de chaque candidat à la primaire : nous attendons les positions signées des uns et des autres sur chacune des 20 mesures essentielles que propose le manifeste. Dès réception de leurs réponses, nous noterons sur 20 chacun d’entre eux, comme à l’école, et communiquerons à grande échelle les résultats obtenus. Gare aux derniers de classe : nous ne serons pas tendres envers eux. Car nous voulons que la France soit reprise fermement en main, tant la situation est grave.
Nous avons fait l’exercice de noter six candidats en fonction de leurs déclarations publiques : le résultat n’est pas réjouissant, c’est le moins que l’on puisse dire. Il est même franchement accablant. Seuls deux candidats sur six ont la moyenne : quatre d’entre eux seraient donc disqualifiés pour redresser notre pays. Cela dit, nous attendons le retour signé de tous les prétendants pour établir une notation et un classement définitif, et faire savoir aux Français ce que sont les positions réelles de chacun : le vote ne doit pas se faire sur le registre de l’émotion, mais sur la base objective de ce que feront vraiment les candidats s’ils sont élus. Notre travail consistera à tenter de dissiper le très opaque brouillard qui enveloppe ces élections si importantes de 2016 puis 2017 : les candidats doivent en avoir conscience, nous le ferons avec la dernière énergie, et nous ferons en sorte que notre action ne soit pas sans conséquence pour leur élection. Puisse le futur élu être vraiment le meilleur de tous !
> François Billot de Lochner préside la Fondation de Service politique, Liberté politique et France Audace.
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