Ce mardi, le patron de la droite sociale, Laurent Wauquiez, profitait des traditionnelles questions au gouvernement pour dénoncer le coût de plus en plus exorbitant du dispositif d’Aide Médicale d’Etat et pour s’inquiéter de l’existence de sites internet proposant des cartes AME à la vente. Le député de la Haute-Loire faisait également remarquer au ministre de la Santé Marisol Touraine « qu’un étranger en situation régulière qui vient pour travailler bénéficie de moins d’aide qu’un étranger en situation irrégulière » avant de lui demander : « Quel message envoie-t-on lorsqu’un retraité devient imposable alors qu’un étranger en situation irrégulière peut accéder à notre système de soin ? ». Cette brève intervention s’achevait sur l’évocation du grand cheval de bataille de Laurent Wauquiez c’est-à-dire l’assistanat.
Si cet épisode de la vie parlementaire mérite d’être relaté, ce n’est pas seulement parce qu’il met en scène un leader de droite qui défend un point de vue de droite. Certes, la chose est rare mais lorsque la droite est dans l’opposition, cela se produit de temps à autre. Non, tout le sel de cette tranche de vie vient des réactions hystériques de la gauche. Dès qu’un élu du peuple prend la parole pour défendre l’intérêt des citoyens qui l’ont élu, les oligarques socialistes et apparentés se comportent en bigotes affolées auxquelles on aurait montré ses fesses. Laurent Wauquiez le sait et il n’a pas été déçu du résultat.
“Gageons que les bonnes âmes de gauche n’ont pas fini d’agiter leurs lèvres et leurs postérieurs pincés.”
Tout au long de son intervention, les députés présents se scandalisèrent à grand coup de vociférations outrées et de grimaces vertueuses. Ils ne se turent que lorsque leur championne entra dans l’arène pour tancer le jeune irrespectueux. Avec tout le talent qu’on lui connait – talent qui vous convaincrait la plus acharnée des féministes de la nocivité de la parité en politique – Marisol Touraine bégaya une de ces phrases sans queue ni tête où il est question de mystérieuses valeurs : « Mais quel message envoie-t-on quand on bafoue les valeurs de la république, de solidarité et d’humanisme qui fondent notre système ? ». Service minimum accompli, la jeune vierge effarouchée se rassit au banc des bigots.
Mais ce n’était point assez pour les grenouilles des bénitiers antiracistes et universalistes qui se répandaient en leçons de catéchisme sur twitter : la députée EELV Véronique Massonneau dénonçait aussi sec Wauquiez et « ses fantasmes de l’assistanat » assurant que son propos était « à vomir » quand son collègue Sergio Coronado criait à « la xénophobie ». Même remarque pour la députée socialiste Sylviane Bulteau qui ajoutait « Marine, sors de ce corps ». Opération réussie pour Laurent Wauquiez : les cris d’orfraies de la basse-cour qui s’ébroue dans le poulailler d’acajou lui ont assuré une belle promotion médiatique. Dans la course de fond des primaires le voilà affublé d’une nouvelle distinction de droite : après celles d’opposant au mariage gay, d’opposant à l’Europe technocratique et de bête noire des intermittents du spectacle, le voilà décoré de la médaille d’opposant à l’AME. Gageons que les bonnes âmes de gauche n’ont pas fini d’agiter leurs lèvres et leurs postérieurs pincés.
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