Qu’est-ce que le Rassemblement pour la France (RPF) ? Vous savez, cette formation politique dont Christian Vanneste vient de prendre la présidence ? Ce n’est ni le parti du Général De Gaulle, mis en sommeil en 1953, ni celui de Charles Pasqua, disparu après la fondation de l’UMP en 2002 et dont le dernier secrétaire général fut Stéphane Buffetaut. C’est un petit parti fondé par Nicolas Stoquer né de l’émiettement des réseaux souverainistes depuis 2002. Il a habilement récupéré la propriété du sigle historique via une association qu’il avait fondé dès 1992 et vient de s’offrir une exposition médiatique comme il n’en avait jamais connu. Le RPF n’a pas, à notre connaissance, d’élus outre Vanneste. À part son fondateur, la seule personnalité identifiable est son vice-président, Bernard Beaudet, ancien secrétaire général du CNIP en froid avec le parti de Gilles Bourdouleix et ex-dirigeant de la Ligue nationale de basket. Bernard Beaudet n’est autre que le père de Stéphane Beaudet, maire UMP de Courcouronnes et conseiller régional d’Île-de-France. Stéphane Beaudet est secrétaire général adjoint de l’UMP dans l’Essonne, présidée par Georges Tron. Or, quelle forte personnalité de l’Essonne menace l’hégémonie de l’UMP dans ce secteur si ce n’est le député Nicolas Dupont-Aignan ? Un mouvement concurrent de Debout La République est donc le bienvenu dans l’Essonne… Ainsi que les collages d’affiches à croix de Lorraine siglée RPF à Yerres, la ville de Dupont-Aignan, histoire de contester la légitimité gaulliste de DLR. Il est plus que probable que Christian Vanneste ne soit pas au courant de ces petites combines locales…
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