Le mythe brandi par la gauche n’en finit pas de se dissiper. L’épouvantail de l’extrême-droite, à force d’être agité par M.Valls à la suite de tant d’autres, perd ses derniers oripeaux et les fétus de paille qui lui restent ne parviennent plus à masquer la réalité. Des esprits dérangés peuvent compenser leurs fragilités en fantasmant sur la virilité nazie et ses démonstrations de force, bras en érection, symboles provocateurs, et tenues para-militaires, le vrai danger, la violence politique depuis longtemps se situe à l’exact opposé, dans les mouvements radicaux animés par des idées de gauche. La sévérité à l’encontre des premiers n’a d’égale que la mansuétude à l’égard des seconds. On sentait le ministre de l’Intérieur mal à l’aise en commentant les violences commises par les gauchistes roses, rouges et verts de Nantes. Magasins saccagés, policiers agressés, équipement urbains vandalisés , voitures incendiées non par des nervis fascistes, mais par des manifestants de gauche au milieu desquels, une ministre, Mme Duflot, loin de les désavouer, aurait aimé se trouver. Une quinzaine de ces excités ont été interpellés et une poignée d’entre eux condamnés dans l’urgence. A la fin du Jour de Colère, qui s’était déroulé dans le plus grand calme, la police, sur ordre, a empêché les manifestants de se disperser normalement et a provoqué des incidents sans commune mesure avec ceux de Nantes afin de brandir 250 arrestations. Une telle partialité chez les auto-proclamés défenseurs de la République doit inquiéter. Combien de ministres, de parlementaires de gauche ont-ils fait leurs armes, comme Jospin naguère, dans des mouvements d’extrême-gauche ?
Or, la liste est longue des diatribes contre l’extrême-droite et le retour supposé des « années noires » à la suite d’attentats et de violences qui venaient au contraire de l’extrême-gauche, des sauvageons des quartiers sensibles ou encore de l’islamisme. Non seulement, il est temps de mettre fin à ce mensonge institutionnel, mais il faut désigner les vrais coupables qui ne sont pas sans lien avec le pouvoir actuel et sont même parfois ses alliés. La mort tragique, mais stupide, aussi, de Clément Méric a révélé cette manipulation politicienne doublée de décisions partiales et arbitraires. La victime était un provocateur violent qui agressait sans doute celui qui l’a tué en se défendant. Au sein d’Antifa ou avec Act up, il s’était déjà illustré lors d’actions contre les manifestants hostiles au « mariage » unisexe. Discours et articles ont accusé l’extrême-droite, et plusieurs mouvements ont été dissous sans la moindre équité. Ni les antifa, ni Act Up-Paris n’ont été dissous, malgré leurs atteintes constantes à l’ordre public. Aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur a accusé les Black Blocs, ces réseaux mobiles et bien organisés de casseurs anarchistes, très nombreux en Allemagne et qui n’hésitent pas à franchir les frontières. Ils avaient démontré leur capacité de nuisance à Strasbourg en avril 2009 lors d’un sommet de l’OTAN, ou encore à Poitiers pour protester contre un transfert de prison. Ces groupes d’activistes sont connus. Pourquoi les laisse-t-on pénétrer sur le territoire, rejoindre des manifestations quand on a interpellé à Paris de simples Veilleurs portant un vêtement ou un drapeau de la « Manif »? La mémoire qui se complaît à rappeler les années 30 flanche bizarrement sur les racines beaucoup plus proches de ces groupuscules : en Allemagne, la Fraction Armée Rouge, ou bande à Baader, en France Action Directe, en Italie les Brigades Rouges. Dans les années 80, ces groupes se rapprochent. Ils ont dans leur sinistre bilan des enlèvements et des assassinats d’hommes politiques, de patrons, de militaires et de policiers. Ni par l’ampleur, ni par la continuité, ni par le nombre des victimes, il n’y a rien eu de semblable à l’extrême droite, en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Ce qui a favorisé ce phénomène, c’est la complaisance intellectuelle et morale de la gauche à l’égard d’extrémistes auxquels ses discours ont apporté justification et compréhension.
La protection accordée à Cesare Battisti par François Mitterrand est révélatrice. Ce voyou devenu révolutionnaire a été condamné en Italie pour quatre assassinats. Mitterrand lui a accordé l’asile, et il a pu s’enfuir facilement en 2004 sous Chirac, Sarkozy étant ministre de l’Intérieur, pour se réfugier au Brésil de Lulla. De la complaisance à la complicité, il n’y a qu’un pas et il a été franchi. Le choeur des Belles-âmes de gauche de Bedos à Delanoé en passant par l’inévitable BHL a défendu un assassin, parce que, comme eux, il était de gauche, du bon côté qui donne tous les droits. Y compris celui de tuer un flic père de famille, sans doute ? A gauche, le show-bizz, le journalisme, l’intelligentsia soixante-huitarde se sont mobilisés pour défendre ce triste héros. François Hollande, qui, déjà, n’en ratait pas une, lui a rendu visite en prison. Dans « Génération Battisti, Guillaume Perrault analyse la trouble et troublante compromission de ceux qui « comptent » dans notre pays avec la dérive terroriste de gauche. En dénonçant l’extrême-droite, en excusant l’extrême-gauche, les politiciens de gauche et parfois d’ailleurs entretiennent leur bonne conscience auréolée par l’idéologie dominante. Plus que les casseurs abrutis, ce sont eux les responsables et donc les coupables.
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