Notre président de la République élu par défaut il y a bientôt deux ans contre Sarko le bling-bling, avec un slogan qui se voulait inéluctable mais dont on a jamais vu la couleur et qu’il répètera en boucle comme un perroquet pendant toute sa campagne électorale (« Le changement c’est maintenant, le changement c’est maintenant, le changement… »), a d’étranges surnoms qui lui collent à la peau ; chacun d’eux comme… une seconde peau. De Fraise flagada à Capitaine de pédalo en passant par Guimauve le Conquérant, Pépère, Le pingouin, Monsieur Bricolage ou Monsieur petites blagues, c’est Flanby qui semble le plus approprier : mou, « flageolant mais reprenant toujours sa forme initiale, même secoué dans tous les sens », et toujours immobile. Imperturbablement immobile.
Posture du politique roué ou posture de l’indécis ? Dans les deux cas, il vaut mieux s’en méfier. Roué, il l’est sans aucun doute, et son indécision apparente n’est probablement qu’une feinte pour mieux contourner l’adversaire et pour mieux mystifier les Français. Le bonhomme est malin et inévitablement sournois puisque jamais frontal : il fait le gros dos, plie comme le roseau de la fable et par grand vent, attend que ça passe. Loin d’être une girouette, son cap est tout tracé et son objectif est bien défini. Ce n’est pas quelques couacs gouvernementaux qui vont faire capoter sa stratégie. Et maintenant, mais on le savait déjà, il s’assume social-démocrate, ce qui veut dire en langage socialiste « moderne », social-libéral. Comme son ancien adversaire, Sarko. En pire !
Car être libéral pour un homme de droite, cela semble assez logique mais pour un homme de gauche, cela remet en cause les fondements d’une idéologie qui prétend lutter contre la loi du marché et de la finance. Or, depuis son élection, notre Flanby national se couche devant les dictats de l’Union Européenne et son projet mondialiste d’ouverture totale à la libre circulation des capitaux. Pour le plus grand bonheur du MEDEF et des gros financiers, incapables de voir autre chose que leurs profits maximums et immédiats, avec pour horizon l’austérité pour tous. Mais pas pour eux, ces funestes gestionnaires qui nous emmènent dans le mur. Le mur des cons ?
Certains seront les dindons de cette tragi-comédie minable que nous joue Flanby avec son pitoyable « pacte de responsabilité ». À commencer par ses partisans, éternels cocus, qui n’ont toujours pas compris que la gauche, une fois au pouvoir, les a toujours emmenés là où ils ne voulaient pas aller. Quand comprendront-ils ? C’est désespérant de voir à quel point ils sont captivés et fascinés par les futiles sujets sociétaux que leur balancent « les gardes rouges de l’idiotie compassionnelle » comme des cacahuètes à des singes. L’enfumage est flagrant mais ils ne comprennent toujours rien. Dire que certains d’entre eux osent qualifier les électeurs de Marine Le Pen, de « gros cons ». On a envie de leur retourner le compliment.
En tous cas c’est clair : l’union UMPS-MEDEF est désormais une réalité que personne ne peut plus réfuter, sauf à être d’une malhonnêteté intellectuelle crasse. Cette union est l’aboutissement d’une longue maturation historique faite d’une succession de renoncements et de lâches démissions. Comme le dit si bien, le philosophe et politologue Alain de Benoist, « le libéralisme sociétal de la gauche rejoint tout naturellement le libéralisme économique de la droite. » C’était fatal et il fallait s’y attendre. Désormais les petits arrangements électoraux entre l’UMP et le PS vont être de plus en plus évidents malgré la discrétion obligée. Comment faire autrement quand on partage et qu’on assume, au grand jour, les mêmes idéaux et les mêmes intérêts ?
Il ne reste qu’une seule parade pour le peuple : le rassemblement, aux prochaines échéances électorales, de tous les déçus de la politique et de tous les patriotes sincères de gauche comme de droite, pour qu’ils expriment leur profond désaccord avec la politique ultra-libérale que l’on veut leur imposer depuis trente ans. En envoyant, une bonne fois pour toutes, l’UMPS dans la poubelle de l’histoire.
Pour le bien de la France !
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