Montée fulgurante du FN, ce choc du réel qui laisse sans voix

Marine Le Pen est perçue par 50 % des Français comme la personnalité politique « la plus capable de réformer en profondeur le pays ». Voici le résultat d’une enquête de l’institut CSA pour le site d’informations Atlantico, conduite en octobre 2013. La question était même plus précise, évoquant la capacité des politiques à « surmonter les blocages au sein de la société française ». Autrement dit, à faire preuve de courage face aux coteries défendant leurs privilèges ou aux communautarismes souhaitant désormais imposer leur loi. Un tel chiffre n’est pas anodin, d’autant plus qu’il contraste avec les 21 % du président en exercice, et avec les 26 % du patron de l’UMP, Jean-François Copé.

Les chiens aboient, de plus en plus seuls …

Ce dernier sondage succède à de nombreux autres qui ont commencé à poindre au début de l’été. Les citer tous serait aussi laborieux qu’inutile. La fissure du mur médiatique est autrement plus intéressante. Ne pouvant plus nier la triple évidence de l’impopularité croissante de François Hollande et de sa majorité, de l’absence de crédibilité de l’UMP en tant qu’opposition et de la montée des idées populistes, les médias se sont enfin saisis de la montée de Marine Le Pen et de son parti. Pour en dire quoi ? C’est là que les choses deviennent intéressantes. La très grande majorité du personnel médiatique, formaté par des décennies de conformisme idéologique et de rigoureuse autocensure, reprend les grands chants de la lutte contre les extrémismes, de la nécessité de préserver le « pacte républicain » voire de sauver la liberté, la démocratie et leur package habituel. Mais parmi le troupeau, nous pouvons trouver quelques voix, rares encore, qui ne peuvent cacher leur malaise et qui se contentent de « rendre compte » de cette incroyable mais bien réelle poussée populiste. Il faut bien le reconnaître, chaque jour de nouvelles personnalités que l’on n’attendait pas, rejoignent avec sourire et conviction, le mur des cons.

La perplexité du camp dissident

Pour ceux qui bataillent depuis plusieurs années voire décennies, dans le camp de la dissidence patriote et identitaire, ces sondages sont tout aussi troublants. Car être troupier dans ce camp, c’est très souvent lutter à la Don Quichotte, pour la beauté du geste plus que pour le confort du siège, c’est apprendre à avancer face aux vents contraires, à prendre les coups en serrant les dents. Or, il apparait de plus en plus que la silencieuse et héroïque résistance de quelques-uns porte peu à peu du fruit. La belle sentence de Saint-Exupéry : « Nos fidélités sont des citadelles » trouverait-elle enfin l’occasion de prendre corps ? N’allons pas trop vite. Gardons notre sûr pessimisme qui nous distingue du progressisme fou des foules de gauche. Mais sachons également reconnaître que nous avons réellement quitté nos positions défensives et que la contre-attaque donne d’excellents résultats. La défense de notre identité est loin d’être acquise, mais nous avons fait de belles prises et conquis de solides positions.

Le village de Saint Restitut

Après la surprise, poursuivre l’offensive

Face au rouleau compresseur du système, qui s’appuie sur l’efficacité idéologique des médias et de l’Education nationale, rien n’est acquis. Il convient donc, chaque jour, de consolider nos positions. Comment ? Le texte de Jean-Yves Le Gallou « Municipales 2014, pour quoi faire ? » résume parfaitement les principaux axes de travail, y compris les plus concrets : poursuivre et soutenir l’effort de ré-information, se réapproprier notre identité culturelle et notre plus longue mémoire, lutter sur le terrain contre la dégradation ou la privatisation communautariste de nos quartiers et de nos villages, soutenir les écoles hors-contrat et l’enseignement traditionnel avec sa beauté et son exigence, faire de nos familles et de nos communautés amicales des bastions, et au final cultiver l’esprit de résistance et de reconquête, inlassablement.

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163 Comments

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  • 0 / 10
  • pas dupe , 25 octobre 2013 @ 17 h 46 min

    Rassurez-vous, si je puis dire, hier connexion impossible. Aujourd’hui par IE et Google que des “oups” et des déconnexion temps dépassé ????

    Continuons à se former en attendant… !

    Je poste ici ce qui le fut ailleurs :

    “terrorisme intellectuel [et physique, l’épuration sauvage]
    Le communisme toujours le mensonge.

    « L’antifascisme : avec ce mot, tout est dit de ce qui va faire le rayonnement du communisme dans l’après-guerre », écrira François Furet dans « Le passé d’une illusion ». La technique, pour autant, date de l’avant-guerre. Dans les années 30, l’anticléricalisme étant passé de mode, l’antifascisme est le creuset de toutes les gauches. Il sert de dénominateur commun à l’alliance ébauchée, le 12 février 1934, lors de la première manifestation réunissant communistes et socialistes, alliance concrétisée, en juillet 1934, par la signature d’un pacte d’unité d’action entre le parti communiste et la SFIO. C’est aussi l’antifascisme qui prépare la coalition formée entre communistes, socialistes et radicaux, un an plus tard, en vue des élections de 1936 qui donneront la victoire au Front populaire.

    Pour les communistes, ces retrouvailles avec les socialistes obéissent à un choix tactique opéré à Moscou. … le Kremlin, abandonnant la ligne « classe contre classe », donne consigne aux partis affiliés à la IIIe Internationale de s’allier aux socialistes, afin de former, au nom de la défense de la paix, un front commun contre le fascisme…. Il s’agit de faire passer la cause de la paix par la défense de l’URSS, donc du communisme : être pour la paix, c’est être contre Hitler ; être contre Hitler, c’est être pour Staline ; a contrario, être contre Staline, c’est donc être pour Hitler….

    Après-guerre, les communistes resservent cette thématique antifasciste. Le communisme incarne le bien absolu, et le nazisme le mal absolu. A gauche, ceux qui veulent servir la « classe ouvrière » doivent suivre les communistes (le Bien). A droite, l’hostilité à l’encontre du Bien (le communisme) trahit une connivence implicite avec le Mal (le nazisme). La droite libérale et la droite nationale sont complices dans l’anticommunisme ; la droite nationale est en réalité fasciste ; or le paradigme du fascisme est le nazisme. Donc un libéral peut glisser vers le fascisme, car l’anticommunisme conduit au nazisme.
    Immense sophisme, mais d’une puissance d’attraction considérable : qui ne serait pas révulsé par Hitler ? Afin de donner consistance au danger fasciste, il faut donc inventer des fascistes. De Gaulle fonde le Rassemblement du peuple français ? C’est un fasciste. Certains prétendent que l’URSS abrite des camps de concentration ? Ce sont des fascistes. Raymond Aron dénonce le communisme international ? C’est un fasciste…

    « Un anticommuniste est un chien », s’écriera encore Jean-Paul Sartre en 1961.»
    http://www.fonjallaz.net/MLH/pcf/index.html
    Je conseille de lire tous les articles sous les surlignages. Les extraits proviennent de celui intitulé : « terrorisme intellectuel [et physique, l’épuration sauvage ndlr ] »

    Vous comprenez maintenant pourquoi le mot “fascisme” ou “fasciste” est sorti à toutes les sauces !!!

    Vous êtes pour la famille, vous êtes fasciste !
    Vous êtes pour la patrie, vous êtes fasciste !
    etc…

  • Cap2006 , 25 octobre 2013 @ 17 h 49 min

    Oui, cela laisse sans voix….

    Il faut être bien naif pour croire que le FN va changer quoique ce soit…
    – mettre les étrangers dehors … laissez moi rire…
    – fermer nos frontières … Maginot le retour …
    – changer de monnaie …. couteux et dangereux à très court terme
    – appliquer la peine de mort, interdire aux homos de s’approcher d’enfant… de se marier… cela ne changera pas votre vie.

    La déliquescence après 10 années UMP et ces quelques mois PS nécessite assurément un coup de balai… et je comprends le vote LePen pour cette raison.

    Mais la croire capable de faire quoique ce soit de positif pour le pays… laissez moi … sans voix

  • Diex Aïe ! , 25 octobre 2013 @ 18 h 00 min

    OK LOL :-)

  • Diex Aïe ! , 25 octobre 2013 @ 18 h 01 min

    ha tiens? je suis censuré pour avoir dit la vérité sur Eric Martin… Pas étonnant..

  • pas dupe , 25 octobre 2013 @ 18 h 19 min

    Eh bien au moment de la pétition pour saisir le CESE, une personne m’a déclaré qu’avec la crise de l’Euro Sarkozy avait été à deux doigts de revenir à la monnaie nationale ! Il l’aurait su de source sûre.

  • montecristo , 25 octobre 2013 @ 18 h 22 min

    Cap2006
    Il suffira au FN de couper le robinet des allocations pour débarrasser la France de tous les immigrés qui ne sont là que pour ça !
    C’est simple et pas cher !

  • François2 , 25 octobre 2013 @ 18 h 46 min

    Nos valeurs. Pour exister elles doivent passer par le refus d’accepter cette immigration-invasion.
    50 ans que cela dure. Et 40 ans que les sonnettes d’alarme sont tirées. Exemple : dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace du 19.9.73, le Président du groupe socialiste déclarait : “Les travailleurs étrangers viendraient seuls en France et pour une durée limitée”. 1973 c’est aussi la 1ère édition du livre de Jean Raspail “Le camp des Saints”.
    En 1986 dans un livre, Jean Schmitt, ancien directeur de la rédaction du Point (excusez du peu d’extrémisme comme référence), donc il y a 27 ans : “Nous assistons à un génocide par substitution de population. […] C’est de la démence, du suicide ; et c’est d’autant plus impardonnable qu’il suffirait de quelques mesures pour tout sauver”. Ces mesures sont, (résumées) : 1°) arrêt des francisations volontaires ou automatiques (c’est donc LA SUPPRESSION DU DROIT DU SOL) ; 2°) limitation stricte de la durée de séjour (c’est ce que j’appelle : REMPLACER LES IMMIGRES PAR DES EXPATRIES, ce qui est pratiqué par les pays d’Afrique, par exemple, depuis 50 ans).
    J’ajoute que bien sûr en contrepartie, il faut aider les malheureux CHEZ EUX. Celui qui écrit est né dans un pays étranger qui ne reconnait pas le droit su sol, qui a été expatrié dans plusieurs pays, qui s’occupe avec son association d’aider directement des malheureux dans un pays étranger.

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