Interrogé mercredi matin par Jean-Michel Aphatie sur RTL, Alain Marsaud, élu par les Français du Moyen-Orient et ancien juge antiterroriste, juge que “nous sommes le maillon faible” dans l’opération en Irak où “nous sommes engagés avec 3 ou 4 avions rafales sur la zone” car “la France n’a pas la capacité de défense, y compris de ses concitoyens à l’étranger, qu’ont les Américain”, aussi, “nous sommes en train de devenir, hélas, la cible n°1, aussi bien pour nos compatriotes à l’étranger que pour nos compatriotes en France”. Pour le député UMP, malheureusement très minoritaire dans son camp, “nous avons semé le trouble, la dévastation” au Moyen-Orient. Il invite les pays arables à régler leurs affaires avec les Américains, les “responsables de cette situation” qui “ont la capacité, eux, de faire le travail tout seul, sans nos quatre avions”. Car “on ne réglera pas ce problème d’Etat islamique sans engagement de troupes au sol, quoi qu’on nous raconte. On ne va quand même pas aller faire tuer des soldats français en Irak ?” s’interroge-t-il. L’entretien ayant eu lieu avant l’exécution de Hervé Gourel, Alain Marsaud juge “nulles” les chances de s’en sortir de l’otage français et craint “un nouveau drame, sans doute le premier d’une longue liste de Français qui seront capturés et que nous aurons à gérer. J’appelle vos confrères journalistes à ne surtout pas prendre les risques qu’ils ont pu prendre parfois, parce que cette fois-ci, il n’y aura pas de libération…”
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