Donald Trump, candidat officiel des Républicains pour l’élection présidentielle américaine de 2016

Donald Trump

Voilà qui est fait. L’improbable, voire l’impensable, vient d’être proclamé : Donald Trump est le candidat officiel du parti Républicain, ce qu’il a accepté.

Son discours d’investiture fixa ses promesses de campagne en programme de gouvernement. Cette allocution de haute volée – selon les observateurs et à sa lecture – maintient ce qui choqua tant pendant les primaires : que la vérité doit être dite en politique, même si elle gêne des pans de l’opinion et quelques pays étrangers, alliés ou amis. En une phrase il institua sa doctrine : « Je présenterai (au cours de cette déclaration) les faits, complètement et honnêtement. Nous ne pouvons plus nous permettre désormais d’être politiquement correct »

Le « politiquement correct », ce mal préalable a l’instauration du mondialisme, inoculé aux Etats-Unis depuis une vingtaine d’années par le canal universitaire puis médiatique, va trouver son terme dans la pratique politique en la personne de Donald Trump. Et ceci, s’il était élu en novembre, bouleverserait la métapolitique et les lignes de force de l’action gouvernementale américaine et, par extension, occidentale.

A partir de là, sa déclaration a dressé le tableau intérieur du pays qui, n’étant pas flatteur, met en rage ceux qui font profession d’optimisme.

Les tensions sociales et la sécurité

Les résultats de décennies de progrès dans la répression et la prévention du crime sont renversés par le recul de l’administration Obama dans le domaine du maintien de l’ordre. Les homicides, au plus bas depuis trente ans, ont augmenté de 17% dans les cinquante plus grandes villes américaines.

Le nombre des policiers tués en service s’est accru de 50% en un an. 180.000 immigrants illégaux ayant des antécédents criminels, condamnés à quitter le pays, y circulent librement menaçant les citoyens paisibles.

Le nombre de famille d’immigrés illégaux ayant franchi les frontières depuis le début de l’année 2016 est supérieur à celui de toute l’année 2015.

Ces constats l’amènent à annoncer qu’il travaillera avec les meilleurs procureurs et policiers pour redresser la sécurité et imposer à tous et à chacun, quelqu’il soit, le respect de la loi et de l’ordre.

« Je suis le candidat de la loi et de l’ordre »

La situation économique

Reprenant les nouvelles publiées dans la presse, il énumère que quatre enfants noirs sur dix vivent dans la pauvreté et que 58% des jeunes de cette communauté sont sans emploi. Deux millions de plus d’hispanophones sont aujourd’hui dans la pauvreté qu’au moment où le président Obama prêta serment en 2009.

Le revenu des ménages est inférieur de quatre mille dollars par an par rapport à ce qu’il était en 2000. Le déficit commercial a atteint 800 milliards de dollars et le président Obama a doublé la dette du pays, la portant à 19 trillions de dollars et l’augmentant sans cesse. Les routes et les ponts se délabrent ou s’effondrent, nos aéroports sont dans le même état que ceux du tiers monde et quarante trois millions d’américains survivent grâce aux timbres alimentaires.

La lutte contre le terrorisme

Il affirme qu’il posera comme principe de gouvernement « L’Amérique d’abord » et la formule qui soutiendra sa politique étrangère sera « Americanism, not globalism, will be our credo » ou en français « L’américanisme (ou patriotisme) et non le mondialisme sera notre credo »

C’est à dire qu’il renverse la doctrine qui, depuis Wilson en 1919 et sûrement depuis la seconde guerre mondiale, voulait que les Etats-Unis fussent le gendarme du monde. Cette règle, qui permit de mener avec succès la guerre froide, n’est plus de mise depuis la fin de l’URSS en 1991.

A partir de là, la lutte contre le terrorisme islamique, à la jonction des politiques intérieure et étrangère, devient une priorité qui dépassera tout ancien antagonisme ou alliance.

« Pour rendre l’Amérique plus sûre il faut défaire les barbares d’ISIS »

Pour atteindre ce but, il met en cause la politique des Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001, et termine en affirmant « Après quinze ans de guerre au Moyen-Orient, après des trillions de dollars dépensés et des milliers de vies perdues, la situation est pire qu’elle ne l’a jamais été auparavant. »

C’est un renversement de la pensée américaine et il est fondamental. Il implique la critique du néo-conservatisme prônant l’intervention pour cause politique dans les affaires intérieure d’un autre état. Donald Trump condamne ainsi, les guerres d’Irak et d’Afghanistan, et la façon dont on les a menées.

Mais cela met aussi en cause la politique d’immigration des Etats-Unis, et même la présence de groupes islamiques dont les membres sont pourtant dotés de la nationalité américaine. Et comme la poussée migratoire se fait à la frontière avec le Mexique, Donald Trump confirme sa volonté de la fermer en construisant un mur afin d’en mieux contrôler les points d’entrée sur le territoire américain.

Le terrorisme islamique n’a jamais cessé, en Europe d’abord, puis aux Etats-Unis, depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Sétif en 1945, l’Algérie et la France métropolitaine de 1954 à 1962, Israël à partir de 1967, la Méditerranée avec les détournements d’avions entre 1970 et 1980, les attentats en France entre 1985 et 1995, enfin celui de New York en 1993 formèrent un chapelet sanglant qui mena au 11 septembre 2001 et aux trente mille attentats qui suivirent jusqu’à aujourd’hui. Ce fléau ne pourra être jugulé qu’en maitrisant le flux des immigrants, en vérifiant l’histoire judiciaire et la provenance des arrivants, enfin en en diminuant le nombre à l’intérieur des frontières.

Les sources du terrorisme sont connues : les pays du Proche-Orient, d’Afrique du nord, le Pakistan, l’Iran et l’Afghanistan auxquels ont doit songer à ajouter la Turquie. Donald Trump veut suspendre toute arrivée, clandestine ou officielle, en provenance de ces états jusqu’à la mise en place d’un système fiable de contrôle aux frontières.

C’est dans cette optique que la politique étrangère doit être employée. On ne peut dépenser ses ressources désormais plus faibles pour des objectifs secondaires quand il s’agit de rétablir la paix intérieure des Etats-Unis.

Traités et souveraineté

De nos jours, chaque état, même le plus puissant, est ficelé par des milliers de traités signés pour pouvoir siéger dans des organismes internationaux. A ce jour, la souveraineté, c’est à dire la capacité d’agir dans l’intérêt du pays et de son peuple, devient illusoire dans ce contexte. Un état qui devient sujet d’un droit international n’est plus souverain, tout comme un citoyen ne l’est pas dans son pays puisqu’il y est soumis au droit.

L’exemple de la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne le prouve amplement puisqu’on estime à deux ans la durée nécessaire pour défaire l’écheveau de règlements et de traités auxquels est soumis le pays. Il n’y a plus de politique possible, c’est à dire de réemploi de ses moyens d’autorité et de force pour assurer sa propre sauvegarde dans cet entrelacs d’obligations et d’interdits.

Aussi Donald Trump ne voit-il pas d’un bon œil – et dit qu’il y remédiera – ces accords massifs dont la mode date des années 60 avec le Kennedy round. Les accords fondant l’espace nord-américain (NAFTA) ou transpacifique (TPP) ou transatlantique ont été négociés entre spécialistes sans en référer aux citoyens, entrainant des conséquences néfastes pour l’économie américaine. Il préfère des accords commerciaux bilatéraux qu’on pourra ne pas renouveler s’ils deviennent léonins.

C’est pourquoi il annonce qu’il renégociera les engagements des Etats-Unis et, pour réduire le poids des charges pesant sur son pays, ne financera plus l’OTAN tout seul. Chaque membre devra s’acquitter de sa part pour sa défense.

Enfin, pour que l’économie reprenne vie, il diminuera la fiscalité et renoncera aux restrictions « écologiques » de la COP 21 en matière d’énergie (Charbon, forages pétroliers).

Mais par là, il remet en question toute la politique mondiale et l’action de l’ONU en particulier. On entend déjà les cris de tous ceux qui vivent des largesses des Etats-Unis pour mieux ligoter sa puissance et l’utiliser à leur profit.

Conclusion

Ce programme, qui consiste à remettre à l’endroit la société américaine et l’état fédéral qui n’existe que pour la protéger, est celui d’un homme de bon sens, mais qui sent lui-même que sa liberté dépend de celle de son pays, et que sans souveraineté les Etats-Unis seront perdus.

Nous en sommes là en Europe, et en France aussi bien sûr.

Se libérer et rompre est toujours plus difficile que s’engager. Il y aura des cris et des grincements de dents, des larmes et du sang parfois. Mais sans liberté il n’y a pas d’avenir pour un homme ni pour une nation.

Donald Trump tente cette gageure à la tête du plus puissant pays du monde. S’il y réussit, tous les espoirs nous seront permis, s’il échoue, la guerre civile, aux Etats-Unis comme en Europe, sera obligatoire pour ceux qui voudront continuer à vivre libres.

> Georges Clément préside le comité français de soutien à Donald Trump.

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3 Comments

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  • Chevalier- de Moncaire , 25 juillet 2016 @ 19 h 33 min

    Je voudrais me tromper mais la photo de Donald Trump que vous avez placée ici à Nouvelles de France est la plus adéquate pour que le mois de novembre prochain il ne soit pas élu président des Etats Unis. Ses adversaires et ennemis politique de son pays et du monde entier n’auraient surement pas trouvé une meilleur photo. L’immage d’un monsieur trés violent qui menace et fait des grimaces

  • bbern , 3 août 2016 @ 8 h 24 min

    C’est vrai qu ‘une image plus “souriante” aurait été préférable, m’enfin…
    Ce qui compte ce sont les faits démontrés dans ses discours,de la politique d’Obama,
    (prix Nobel de la paix , faut il le rappeller ….)
    Ce qui m’amuse dans les merdias français, c’est le parti pris antiTrump lors de chaque reportage; on avait vu ça aussi du temps de Reagan en 80/81

  • Richard , 18 août 2016 @ 14 h 59 min

    Je confirme les commentaires précédents.
    Il y a une intention cachée dans le choix de cette photo du candidat Trump

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