Monsieur le président,
Le 22 août 1992, mon épouse et moi nous sommes mariés à la mairie de Nancy, conformément au Code civil. En promulguant la loi dite du « mariage pour tous » samedi 18 mai 2013, vous avez modifié les termes du document que nous avions signé. Ce contrat que nous avions passé et qui nous engageait l’un et l’autre, nous l’acceptions avec ses contraintes et ses obligations. Il était bon pour la société, en assurait le fondement et l’avenir. Or, vous avez décidé de détruire cet édifice multiséculaire.
Désormais ce « pacte social » est devenu caduc. Il est désormais un « droit » déconnecté de toute réalité naturelle. L’altérité et la différence qui fondaient l’union matrimoniale sont révolutionnées. La filiation qui en découlait n’a plus d’existence légale.
C’est la raison pour laquelle, nous venons vous demander de mettre un terme au « mariage nouveau » qui nous lie désormais. Il s’agit non pas de nous séparer l’un de l’autre, mais de nous séparer de vous et de ce régime qui a permis que soit modifiés les termes d’une législation dans un domaine qui n’était pas de votre compétence.
Nous étions mariés devant la loi… Désormais, nous le serons hors-la-loi.
La franchise oblige également à vous informer que notre dissidence s’exercera dans le domaine éducatif et scolaire. Aucun de nos 10 enfants ne fréquentera jamais plus les établissements qui vous sont liés.
Aussi vrai que le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest, nous continuerons à leur faire découvrir les merveilles de la nature et à leur apprendre à les respecter.
Veuillez croire, monsieur le président, en l’assurance de nos sentiments respectueux mais néanmoins attristés.
37 Comments
Comments are closed.