La manifestation du 26… et autres questions

Quand le 26 mai sera passé, il sera temps pour chacun d’oser porter son regard et son jugement sur la tribune et ses occupants. Jusque-là, je me tiens coi… ou à peu près, et je ne quitte pas les lignes.

Quoi qu’il en soit, la question soulevée par cette manifestation déborde son apparence.

1/ Que deux, trois… cinquante homosexuels veuillent vitre ensemble, et pour reprendre la chanson de corps de garde, faire ce qu’ils veulent au dessert ne me dérange pas. Après tout, les clubs échangistes, les rencontres SM, les parties fines ont précédé la loi Taubira, et lui survivront, que des couples adoubés par des maires d’opérette y participent ou non. Ils y rencontreront d’ailleurs d’autres personnes civilement mariées, très bien sous tous rapports.

2/ Mais sur quelles fondations est construit cet immense lupanar politico-médiatique auquel nous sommes invités par la force injuste de la loi ? Levons notre regard vers d’autres régions que postérieures, et sans mauvais jeux de mots, oublions l’envers des corps, osons voir l’ensemble du décor.

La loi Taubira n’est qu’une des manifestations qui traduisent le déclin de la vitalité française, et, à peu de générations, sa disparition. Elle n’aurait pu exister si les esprits n’y avaient été préparés, de lâchage en lâchage, par les propagandes anti-natalistes et les conditions économiques et sociales.

En effet, le mariage est un cadre légal d’un groupe, d’une nation, qui entend se survivre dans sa forme par la descendance de ses couples. Ouvrir ce cadre à égalité de droits à des couples stériles par nature, c’est refuser cette loi universelle des peuples en vue de leur survie.

Le paradoxe consternant est que, si on veut bien admettre les lignes précédentes, la loi Taubira trouve de nombreuses justifications, y compris dans la possibilité déjà lancée de naturaliser les enfants achetés à l’étranger. Survie du pays ! osera-t-on nous lancer à la figure.

Avant de faire hurler les lecteurs en diagonale ou les compulsifs de l’indignation, je redis bien clairement que JE ne la justifie pas, mais qu’ELLE se justifie, un peu comme un déséquilibré justifie toujours ses actes.

3/ Nul ne sait aujourd’hui pourquoi des couples décident d’avoir un, deux, trois… quinze enfants. Mais on sait dans quelles conditions sociales et économiques les mêmes couples décident de n’en avoir qu’un, deux, ou pas du tout. (Même remarque que précédemment, pour les compulsifs : ne pas croire que l’expression « je veux » suffise à créer une action).

Dans ce non-vouloir entrent en compte des éléments mesurables (coûts complémentaires de logement, de déplacement, de temps, etc.) mais aussi craintes et fantasmes plus ou moins justifiées (femmes d’après guerre souhaitant avoir des filles pour les protéger d’un engagement dans l’armée, ou comme je l’ai entendu professionnellement : « pour ne pas en faire des chômeurs »).

4/ En dehors de toute morale (même remarque que précédemment) comptons combien d’avortements pudiquement appelés IVG ont supprimé de vies. À 200 000 par an depuis 1976, pendant près de 40 ans, cela fait près de huit millions
(source).

Non seulement huit millions d’enfants manquent à l’appel, mais huit millions de fois, la banalisation de l’acte s’est implantée dans un inconscient collectif, férocement gardé par des « chiennes de garde », comme elles s’appellent elles-mêmes, dont les chaleurs auraient pu trouver meilleur exutoire.

J’y ajoute la ventes par dizaines de millions de pilules contraceptives.

Si dans ces conditions certains couples font encore des enfants, c’est à désespérer dans les chenils du politiquement correct.

5/ Reste que ces faits incontestables ne répondent pas encore à la question du pourquoi.

Je pose comme thèse fondamentale que la France est plus qu’un vieux pays, c’est un pays vieux. Peut-il rajeunir ? En espérant de toutes mes forces me tromper, je ne le crois pas.

Être jeune c’est chercher la bagarre, défendre son territoire, oser les excès, répondre à l’appel des forces profondes de la nation pour contrer d’autres forces profondes d’autres nations, quitte à partir ailleurs fonder son nouveau territoire, avec la b… et le couteau s’il le faut.

Où sont ces jeunes-là ? Force m’est de constater qu’ils sont rares, médiatiquement condamnés, politiquement déjà jugés, et avec des circonstances aggravantes que leur trouveront les salauds non lumineux du mur des cons.

Force m’est de parier que face aux « jeunes des quartiers », nos veilleurs et autres gentils ne ferons pas le poids s’ils ne suivent pas la leçon de Jeanne d’Arc, force m’est de penser que les ballons à l’hélium portent moins loin que l’artillerie médiatique et légale, que les foules, même enthousiastes, ne sont pas des armées en campagne, et que l’ennemi est là, arcbouté sur les positions que des années de laxisme lui ont permis d’occuper. Force m’est d’oser dire que, que, sauf divine surprise (je l’appelle de mes vœux) l’entité géographique qui s’appellera peut-être encore France enterrera bientôt ses derniers témoins. D’une certaine façon, la vie se poursuivra. D’une certaine façon…

Je serai cependant là le 26.

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23 Comments

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  • Richard , 27 mai 2013 @ 15 h 35 min

    Ils ont été plus fort pour arrêter les manifestants hier, qu’au Trocadéro, nous avons eu 3 jeunes qui se sont fait embarqués dans un groupe sans qu’ils ne fassent absolument rien,ils sont restés 3 heures en garde à vue, et ils ont du rejoindre leur lieu le lendemain par leur propres
    moyens, étant donné que nous étions obligés de repartir, et que le bus ne pouvait pas attendre.Conclusion avec Valls il fallait faire bcp d’arrestations, pour nous dire nous tenons la situation, et le gvt d’envoyer des ministres, pour célébrer le premier mariage homo, moi j’appele ça de la provocation, c’est eux qui veulent le désordre!!

  • Goupille , 27 mai 2013 @ 21 h 30 min

    ??? De quel droit vous permettez-vous d’attaquer tout ce qui passe à votre portée ? Au nom de quel sentiment de supériorité ?

    En tous cas : bon courage à ceux qui auront envie de partager un projet insulaire avec un individu de votre accabit.
    Même pas des vacances. Même pas un week-end.
    Vous êtes suffisant, insuffisant et chiant.

    Le type à fuir d’urgence comme un vieil hôpital.

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