Il n’a fallu que quelques minutes, après les premières estimations qualifiant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, pour le second tour de l’élection présidentielle, pour que toute l’oligarchie des bien-pensants – médias et gouvernement – déclare ouverte la chasse au FN. Une nouvelle fois, un “front républicain” se met en place avec tous les minables qui ont fait échouer la France et tous les vieux aigris de la politique. Qui, tous, s’accrochent à l’ultime bouée de sauvetage – lancée par Hollande – de leur système en faille, Emmanuel Macron. Celui-ci, toujours dans la posture, se parant, hypocritement, du beau terme de “patriote”, a voulu faire croire, dans son discours de soirée électorale, en citant tous ses autres concurrents, mais en “oubliant” le nom de Marine le Pen, que tous se rangeaient sous sa bannière pour créer une union sacrée “républicaine” contre le FN. La manœuvre est trop grossière pour faire illusion très longtemps !
Même si, dans les médias, pour l’instant, l’arnaque Macron fonctionne à plein régime, cet imposteur aura du mal à faire oublier aux plus lucides, qu’il n’est qu’un produit marketing, au discours publicitaire creux, vantant les mérites du mondialisme et de l’européisme, du multiculturalisme et du communautarisme, avec une emphase digne d’un prédicateur d’une secte évangéliste en mode gospel. L’escroquerie ne prospère que grâce au champ de ruines laissé par les partis traditionnels, LR et PS. Mais ces derniers feraient bien de réfléchir à la tactique aventureuse de leur énième “front républicain”, car, balayés par le scrutin populaire pour la première fois dans l’histoire de la Cinquième république et discrédités par leurs échecs récurrents, ils prennent le risque d’achever le peu de légitimité qui leur restait. Les élections législatives qui suivront vont être difficiles pour eux, d’autant que pour sauver leurs fesses, ils font être obligés de faire une alliance contre-nature avec l’héritier du hollandisme, le sauveur du système et de son incarnation, Macron en personne ! Après ça, ils iront expliquer aux électeurs leur ligne politique…
Pour le moment, pour le second tour de la présidentielle, rien n’est joué : Emmanuel Macron devance Marine Le Pen, mais il n’a pas une formidable avance. Même s’il engrange des ralliements spectaculaires et, grâce à cela, semble le mieux placé, il lui sera difficile, tout autant qu’à son challenger, il faut le dire, d’obtenir une majorité. En pleine crise institutionnelle et de méfiance à l’égard des élites, il sera pénible, pour beaucoup, de trancher. Pourtant, l’enjeu est de taille et vaut la chandelle : soit, nous prenons la voie du renouveau et de la rupture, la voie du patriotisme pour redresser la France, soit, nous prolongeons l’agonie du pays et sa crise identitaire. Qui ne fera que s’aggraver avec un président en carton-pâte, caricature de lui-même, aux épaules étroites et aux idées courtes. Et, qui, à l’inverse de son slogan, va à contre-courant d’une aspiration populaire qu’il ne comprend pas !
Une chose est sûre : l’élimination des partis traditionnels, dits de gouvernement, fait que la reconfiguration des forces politiques françaises, elle, est en marche, même si le système vient de prouver qu’il a encore la capacité à survivre. Pour combien de temps ? Et dans quelles conditions ? Pour déjouer la manœuvre, pour que la France reste la France, il n’y a qu’une seule alternative possible : l’union de tous les patriotes autour de la candidature de Marine Le Pen.
Il n’y a plus d’autre choix !
Claude Picard
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