L’île

La première des priorités, c’est de trouver de l’eau potable ou quelque chose qui puisse en tenir lieu. Parce que vous avez fait des études, vous savez qu’un être humain ne peut pas espérer survivre plus de deux semaines sans boire mais aussi, qu’après trois jours, il sera trop faible pour se réhydrater par ses propres moyens. Lorsque vous et vos compagnons êtes arrivés sur l’île, c’est la première chose que vous avez cherché et c’est le principal critère qui a influé sur le choix du lieu où vous avez établi votre campement. Ce n’est qu’après avoir trouvé une source que vous êtes passés à la suite de la liste : de la nourriture, un abri, du feu…

Quand toute la complexité de nos économies modernes et le confort qu’elles nous procurent a disparu, les choses deviennent plus claires. Dès les premières heures sur l’île, vous avez été amenés à reconsidérer complètement ce que vous considériez jusqu’alors comme des richesses. Si ce billet de 50 euros qui était resté dans votre poche vous a été très utile pour allumer votre premier feu, jamais, de toute votre vie, vous n’aviez réalisé à quel point le simple fait de transformer un poisson en liberté dans le lagon en quelque chose de comestible créait de la valeur. Disons que la valeur exprimée en euros d’un poisson écaillé et grillé vient d’exploser.

Le fait est qu’à l’état de nature (comme disaient les anciens), toutes ces choses qui vous permettent de survivre doivent être produites. De la même manière que les poissons ne sautent pas écaillés et grillés dans votre assiette, l’ouverture d’une simple noix de coco, la construction d’un abri capable de vous protéger des intempéries ou la confection de vêtements rudimentaires nécessitent du travail, de l’ingéniosité et parfois même de prendre certains risques. C’est la dure et froide réalité dans toute sa simplicité : bien avant d’être distribuées, ces richesses doivent être produites.

Qui décide ?

Sur l’île, personne n’a le temps de philosopher. Une des règles essentielles de l’amélioration de vos conditions de vie c’est que plus vous travaillez, plus vous produisez de richesses, mieux vous vous portez. C’est aussi simple que ça. De ce principe, découle le fait que toute personne qui ne fait rien, qui reste assise sur la plage en attendant que les autres subviennent à ses besoins, est un poids pour le groupe. C’est dur mais c’est la réalité. Naturellement, lorsque l’un de vos compagnons ne peut matériellement pas participer à l’effort de production, vous êtes enclins à vous montrer solidaires mais le tire-au-flanc, le passager clandestin est un luxe et c’est un luxe que vous ne pouvez pas vous permettre.

Lorsque vous avez commencé à prendre vos marques sur l’île, c’est ce point qui vous a amené à remettre en cause le mode d’organisation communiste qui avait prévalu jusqu’alors. De fait, passées les difficultés du début, un certain nombre de vos compagnons ont eu une nette tendance à se préserver et à compter sur la solidarité du groupe pour assurer leur survie (1). Par ailleurs, à tort ou à raison, quelques-uns de vos camarades estimaient que la charge de travail n’est pas équitablement répartie et, enfin, se posait inévitablement la question de ce qu’il faut produire et de ce qui relève du superflu. Ces désaccords généraient des tensions au sein du groupe.

Au premier abord, votre réaction fut d’élire un chef à qui incomberait la responsabilité d’organiser la production et la distribution des richesses : d’un mode d’organisation communiste, vous avez évolué vers le socialisme. Mais très vite, vous avez constaté que les passagers clandestins n’avaient pas renoncé à leurs mauvaises habitudes – ils se contentaient de faire semblant de travailler – et que les décisions du chef en matière de production comme de répartition étaient sans cesse contestées. Votre petite communauté réalisa alors que la coercition, loin d’être un accident ou un hasard de l’histoire, était consubstantielle au mode de production socialiste.

Société libre

Il y avait donc un choix de société à faire. Un choix fondamental. Lorsque vous vous êtes réunis pour l’évoquer, il est apparu très clairement que les avis des uns et des autres sur ce qu’il fallait produire et la manière de le répartir étaient irréconciliables. À chaque fois qu’un consensus semblait voir le jour, plusieurs membres du groupe le remettaient en cause, posaient des conditions ou émettaient de nouvelles idées. C’est alors que l’un d’entre vous, excédé par ces palabres qui ne menaient manifestement nulle part, déclara que dorénavant, il veillerait sur lui-même et sa famille, ne demanderait rien à personne et que chacun ferait aussi bien d’en faire autant. Sa déclaration faite, il se leva et quitta l’assemblée.

Pendant quelques instants, tous demeurèrent silencieux. Si vos premiers sentiments vous portaient à considérer cette possibilité avec inquiétude, vos réflexions vous suggéraient avec de plus en plus d’insistance qu’en effet, c’était probablement la meilleure solution – et peut être même la seule. Chacun produirait ce dont il a besoin et le choix de ne pas travailler devenait dès lors un choix qui n’avait de conséquence que pour celui qui le faisait. Faute de mieux, vous avez décidé de faire un essai.

Certains s’attendaient à ce que ce mode d’organisation individualiste finisse par distendre les liens qui unissaient la communauté. En fait, il n’en fut rien. Très vite, vous et vos compagnons avez redécouvert tout l’intérêt de la division du travail : lorsque chacun se spécialise dans une production précise, le résultat global est meilleur – en quantité comme en qualité – que si tout le monde fait un peu de tout. Concrètement, cela signifiait que celles et ceux parmi vous qui montraient des prédispositions pour la pêche avaient tout intérêt à se spécialiser dans cette activité et à échanger leurs excédents de poissons contre d’autres marchandises.

Capital & croissance

Le temps passait et, petit à petit, cette nouvelle organisation faisait ses preuves. Une conséquence remarquable de cette coopération sociale basée sur l’échange était que les efforts de production de chacun ne visaient pas seulement à satisfaire leurs propres besoins mais aussi ceux des autres ; le premier de vos compagnons à avoir eu l’idée de domestiquer et d’élever les chèvres sauvages de l’île n’était pas un grand amateur de viande mais il avait supposé – à juste titre – qu’une diversification de votre régime alimentaire serait la bienvenue. Depuis ce jour, chaque habitant de l’île, à mesure de ses moyens – c’est-à-dire de sa propre production –, pouvait s’offrir du lait et une portion de viande.

Tous furent assez surpris quand l’un des îliens, un jeune homme qui s’était spécialisé dans la pêche, ne se montra pas une seule fois dans le lagon pendant plusieurs jours. Ce que vous ignoriez, c’est qu’il avait compris que les eaux au-delà de la barrière de corail étaient bien plus poissonneuses que celles du lagon et que, pour exploiter cette ressource, il devait disposer d’une pirogue et d’un filet. C’est ce à quoi il était occupé. Sans le savoir, il venait de réinventer le principe même d’un investissement, de l’accumulation de capital qui permet de démultiplier la productivité du travail d’un seul homme. Et de fait, ce risque qu’il a pris, ce temps consacré à accroître le rendement de ses futures pêches lui a été extrêmement profitable – il est devenu, pour ainsi dire, riche.

Naturellement, ce mode d’organisation n’était pas égalitaire mais comme chacun d’entre vous pouvait constater que la richesse des uns et des autres n’avait d’autre source que les services qu’ils avaient rendu à la communauté, le fait que le jeune pêcheur soit relativement opulent ne choquait personne. Après tout, si vous pouviez manger tant de poisson, c’était grâce à lui et vous mesuriez bien qu’en le privant d’une part du fruit de son travail, de sa compétence et des risques qu’il prenait en haute mer, vous risquiez surtout de vous priver des services du meilleur pêcheur de l’île. Ce que vous saviez intuitivement, c’est qu’une des fonctions économiques essentielles de la richesse relative de votre jeune pêcheur, c’est d’inciter les autres à suivre son exemple.

Perdus dans la complexité de nos économies modernes et le confort qu’elles nous procurent, nous avons une fâcheuse tendance à baser nos raisonnements sur de grands agrégats abstraits qui, bien souvent, nous font perdre de vue ce sur quoi notre prospérité repose réellement. À l’état de nature, comme disaient les anciens, les choses sont plus claires, plus simples et les grands débats qui agitent nos sociétés développées n’ont même pas lieu d’être. Pensez-y et demandez-vous en quoi, exactement, les conclusions qui s’imposent sur l’île sont différentes de celles qui devraient s’imposer à nous aujourd’hui.

> le blog de Georges Kaplan (Guillaume Nicoulaud)

1. Prenez n’importe quelle saison de Koh-Lanta.

Lire aussi :
La France ailleurs et toujours : la possibilité d’une île, par Éric Martin
Sécession, An I, par Pierre-François Ghisoni
La France, Louis de Bonald et l’émigration : la vraie patrie, par Philippe de Lacvivier

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16 Comments

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  • 0 / 10
  • Goupille , 26 avril 2013 @ 9 h 02 min

    Cela n’a rien d’incongru. C’est la marche inexorable des activités économiques en toute liberté.
    Pour éviter que cela ne se produise, il faut qu’une instance, dictatoriale, collective, “moralo-théocratique”, recadre “Notre riche pécheur ingénieux” vers l’intérêt seul de la collectivité…

    Ce qui est difficilement compatible avec une certaine conception du libéralisme.
    Donc, Koh Lanta, avant même d’acheter une île, doit définir une charte de fonctionnement.

    L’alternative étant que les quelques lecteurs de NDF dorés sur tranche que le sondage nous a révélés, se paient une plate-forme hors-sol pour des activités inchangées, soit l’équivalent moderne de l’île-refuge des pirates, ou l’extension des lotissements sécurisés yankees.

    Vivement demain, exposé de votre contrat de base…

  • adamastor , 26 avril 2013 @ 10 h 50 min

    Ahhh! La possibilité d’une île… si au moins….

  • Myriam , 26 avril 2013 @ 11 h 59 min

    Ce rêve d’une île me fait penser au “Septentrion” de Jean Raspail.

    “Aux confins du réel, l’ultime voyage des ‘hommes du refus’ .”

  • Eric Martin , 26 avril 2013 @ 12 h 37 min

    Chère Goupille, cette tribune était un clin d’oeil, vous aurez compris qu’elle n’a rien à voir avec le projet de Nouvelle France et tout à voir avec une démonstration de la pertinence et de l’utilité de l’économie de marché…

    Et nos réunions n’ont pas vocation à attirer les observateurs sceptiques mais les acteurs.

  • Colin , 26 avril 2013 @ 12 h 40 min

    le recadrage a le mérite d’être clair. Nous avons vu, au fil de l’eau, des commentaires assez irréalistes, exemple : Mais pourquoi fermer la porte à ceux qui ne souhaitent pas un mariage religieux ? Et nous touchons au fond de la décadence qui mine la société actuelle : “MOI, JE” !
    Je vous invite à réfléchir sur les conséquences désastreuses de la décadence (souvent subie) et sur les moyens d’en sortir, car c’est bien là question qui est posée à travers l’ILE de GEORGES KAPLAN.
    HEIDEGGER l’a décrit de la façon qui suit : (je sais c’est chiant, rien n’est facile et acquit, vous allez me haïr)
    L’asservissement de l’homme par le Gestell
    Les quatre idoles du Gestell font de l’homme un esclave sans qu’il le sache. La technique l’aliène car l’utilitarisme exacerbé rend l’homme étranger à son essence, incapable de méditation et d’authenticité dans les quatre dimensions de son monde existentiel. L’argent le corrompt et c’est la raison majeure de l’explosion du crime dans les pays qui se réclament des droits de l’homme. L’idéologie des droits de l’homme efface la conscience des devoirs, le sens de l’honneur et l’enracinement dans les communautés naturelles, notamment celles de la famille, de la patrie ou du travail.
    Si la technique aliène l’homme et si l’argent le corrompt, l’égalitarisme et le conditionnement de masse abrutissent l’homme et lui fait perdre toute recherche de qualité en se dépassant lui-même. Les traditions éthiques du « kalos kagathos » (homme noble et excellent) grec et du christianisme sont progressivement éliminées et l’homme est de plus en plus inculte hors sa spécialité professionnelle utile au Gestell. C’est pourquoi le Gestell qui efface les traditions chrétiennes s’attaque aussi à l’humanisme antique qui a servi de base pour constituer l’homme libre de la civilisation européenne.
    Enfin, la libération sans frein de l’ego et de ses besoins, comme l’avait fort bien vu Dostoïevski, perverti l’humain et le rend prisonnier de ses propres vices et besoins. Cette déshumanisation de l’homme, présentée comme une « libération » créé une société décadente qui tend à s’autodétruire. Le manque d’amour au sens chrétien ou platonicien (Agapê en grec) conduit à l’éclatement des familles, à la dénatalité, à l’égoïsme généralisé, surtout au sein des élites, encore plus formatées par le Gestell que le reste de la population.
    Voici le schéma qui exprime toute cette corruption :
    Argent corrupteur

    Ego boursouflé et prisonnier ← décadence → massification des individus

    Aliénation par la technique utilitaire

    La société européenne, sous direction désormais américaine, est le résultat d’une évolution qui a conduit à mettre en place ces quatre idoles.

    Tout n’est pas perdu, il y a des solutions ! C’est l’ILE de GEORGES KAPLAN (vous allez me haïr) :
    Les voies philosophiques de la sortie du Gestell
    Face à la maladie du Gestell qui frappe le monde européen et qui le conduit à sa décadence humaine et à sa disparition à terme, on peut opposer termes à termes les valeurs qui doivent permettre de sortir de cet oubli de l’être où nous sommes confinés. Ce retour à l’être de notre humanité est le préalable à toute politique efficace. Sans ce préalable philosophique, la politique est à courte vue et ne peut remédier à une maladie dont elle ignore l’essence.
    Le recours à la beauté
    Face à l’essence de la technique le recours est à la beauté. Les philosophies existentielles en sont conscientes. Parmi les religions, la plus consciente de cette nécessité est sans doute l’Orthodoxie avec l’amour de la beauté de la Création tel que le prône Dostoïevski. L’utilitarisme technique conduit à la primauté de la laideur est conduit à détruire la terre, aplatir le ciel de l’idéal, massifier et médiocratiser les hommes et effacer tout sens du sacré et du divin, limitant ainsi l’homme à sa seule dimension animale. La recherche de la beauté rend sa place à la méditation sur le monde qui n’est plus alors vu uniquement sous le prisme de l’exploitation utilitaire.
    La démocratie : la liberté enracinée dans le cadre national
    Face à la domination de l’argent, il faut opposer les valeurs de la démocratie, c’est-à-dire de la liberté enracinée dans le cadre national. La démocratie est la force politique la plus capable de faire obstacle à l’idolâtrie de l’argent, à condition bien sûr qu’elle ne soit pas confisquée par les oligarques du Gestell. Il faut donc une démocratie directe le plus possible qui se combine avec les institutions gouvernementales et parlementaires (référendums). L’affaiblissement des Etats nationaux, par contre, affaiblit la démocratie qui n’est pas le propre des institutions internationales, particulièrement oligarchiques, et renforce les puissances d’argent irresponsables, qui vont jusqu’à s’affranchir des contraintes imposées par le statut de la propriété. On remplace les propriétaires responsables par des gestionnaires sans racines qui cherchent le profit à court terme à la manière des délinquants. On voit les résultats avec les scandales financiers de Wall Street, les oligarques déchaînés sous Eltsine, par exemples.
    L’éducation humaniste
    La culture met un barrage devant la massification des hommes. C’est tout l’enjeu d’une éducation humaniste qu’il faut retrouver dans sa plénitude. Cette éducation ne peut être purement technique, elle doit avoir des dimensions éthiques, militaires et patriotiques comme c’est le cas de l’éducation nouvelle envisagée en Russie par le président Medvedev. Cette éducation doit trouver sa base dans la culture générale issue des modèles gréco-romains, bien abandonnés aujourd’hui. Le but est le citoyen beau dans son âme et son corps (kalos) et adapté à une existence de dépassement de soi-même vers une perfection divine (agathos). On voit ici que la dimension religieuse ne peut être écartée car la dimension religieuse est ce qui distingue le plus l’homme de l’animal.
    La religion met des limites à la tyrannie de l’ego, promue par la soit disant « modernité » actuelle. Le christianisme, qui est la religion qui a forgé la France, ne peut pas être mis au même rang que les autres religions, même si toutes ont droit à la liberté. Cette religion a la particularité d’avoir un Dieu qui s’est fait homme et qui appelle donc l’homme à imiter le Divin. De ce point de vue, il y a d’ailleurs une certaine continuité entre le meilleur de la philosophie grecque (Platon et Aristote) et le Christianisme, notamment dans sa version orthodoxe mais aussi catholique.
    Le schéma du monde qui reflète ce que nous venons écrire selon les quatre pôles de l’existence authentique définie par le philosophe Heidegger est donc le suivant :

    Démocratie authentique

    Religion chrétienne ← Monde redevenu humain → culture humaniste et patriotique

    Beauté éthique et esthétique (non utilitaire)

    Les quatre pôles ci-dessus ont pour but de relativiser les quatre idoles du monde dit moderne qui sont la technique, l’argent, la masse déracinée et l’ego gonflé par ses besoins arbitraires. Il s’agit ici rien de moins que de restituer à l’homme sa liberté authentique. Ce que l’Occident matérialiste appelle la liberté n’en est pas une comme l’avait déjà fort bien vu Dostoïevski. L’homme est asservi à l’utilitarisme technique, à la cupidité déréglée, à la masse conformiste et décervelée, à son propre ego dominé par le cerveau reptilien. Cet appel à combattre pour la liberté est parfaitement symbolisé par saint Georges terrassant le dragon. Il s’agit maintenant de combattre le dragon du Gestell sans se laisser intoxiquer par sa propagande déshumanisante mais qui se fait de façon mensongère au nom de l’homme et de ses droits. Un homme avec des droits sans devoirs ne peut que perdre sa liberté. Ce sont les oligarques qui gèrent le Gestell qui seuls en profiteront. C’est pourquoi le pouvoir doit leur échapper : il doit revenir au peuple et à son bon sens servi par une authentique aristocratie du courage et de l’esprit !

  • Myriam , 26 avril 2013 @ 14 h 54 min

    “Ce sont les oligarques qui gèrent le Gestell qui seuls en profiteront.”

    —————————–
    “Les masses sont la cause motrice du “Gestell” car les masses sont manipulables ce qui n’est pas le cas des hommes enracinés et cultivés”

    Je ne sais plus où j’ai pris cette citation..et ne sait donc plus qui en est l’auteur.
    Peut-être Yvan Blot ( “L’oligarchie au pouvoir ” ? ou “La décadence de l’occident américanisé..”?)
    Je cherche mais ne trouve pas; mais vous semblez bien connaitre les écrits sur le sujet “Gestell”, peut-être pouvez-vous confirmer ?

    Je connais un pays qui ressemble ou qui pourrait servir d’exemple pour l’organisation sur l’île rêvée, c’est la Suisse, comme une île au milieu de l’Europe, avec sa démocratie directe , ses citoyens impliqués dans les affaires et la marche de la Cité grâce au système fédéral qui laisse une grande liberté d’expression aux différentes cultures qui existent d’un Canton à l’autre..ce qui évite l’effet de masse; les citoyens étant plus proches de leur administration, de leurs élus qu’ils peuvent ainsi mieux contrôler .
    Il est plus facile à de petites entités d’échapper à l’effet de masse et donc aux manipulations, même si l’on doit rester vigilants, car la technologie utilisée par les manipulateurs pénètre partout, envahit tout.
    Un pays d’ailleurs très patriote même si le patriotisme subit de nombreuses attaques de la part d’une certaine oligarchie gauchisante qui voudrait un monde sans frontière, sans racine, sans inégalité. Mais comme on le sait, l’égalité est incompatible avec la liberté.
    C’est d’ailleurs pour cela , pour une politique égalitaire poussée à l’extrême que toutes les gauches au pouvoir des temps passés sont devenues des régimes totalitaires.

    Le pêcheur donné en exemple n’est pas “égal” aux autres parce qu’il a d’autres capacités, d’autres dons que d’autres n’ont pas. Sa liberté d’exercer ses capacités et d’en retirer des bénéfices, n’enlève rien à la liberté des autres qui profitent de son savoir -faire.

  • patrhaut , 27 avril 2013 @ 0 h 40 min

    cette histoire d’île devient d’un ridicule parfait … vous faites pitié à vos âges d’espérer dans de telles chimères alors qu’ici et maintenant, vous avez ce qu’il vous faut pour occuper et prendre ce que l’on vous vole ! C’est pathétique … Mais, n’ayez pas peur, je ne me déplacerai pas à vos “réunions” pour ne pas vous gêner. Moi, qui étais partisan d’une lutte bien autrement musclée dès après janvier dernier pour les manifestations et autres éclats, alors que vous n’étiez pas d’accord, que vous disiez qu’il fallait le faire tout doux, en bleu clair et rose bonbon, vous voilà maintenant à imaginer créer je ne sais quoi d’une “Nouvelle France” sur l’équivalent de 2 cantons désertiques. Ce sont les Français qui ont couru les mers et découvert les terres qui doivent bien rigoler !
    Allez, bonne chance et m….

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