Non, le communautarisme ne fonctionne pas

Dans un billet intitulé « Pour un discours communautariste », l’ancien directeur des FNJ Julien Rochedy plaidait pour que les patriotes adoptent une vision réaliste de l’intégration des immigrés : ces derniers ne peuvent, selon lui, être assimilés à notre culture française trop différente des leurs, mais coexister au moins de manière harmonieuse avec les Français de souche en adoptant, à l’instar du Royaume-Uni et des Etats-Unis, le modèle communautariste – modèle donnant la possibilité à chaque groupe ethnoculturel de vivre sur le territoire français avec ses us et coutumes.

L’une des grandes qualités de l’article de Julien Rochedy est d’être profondément honnête. L’auteur ne croit plus – et c’est heureux ! – au dogme de l’assimilation : les populations allogènes sont, d’une part, trop nombreuses pour embrasser la culture française et, d’autre part, émanent de civilisations sûres d’elles-mêmes qui refusent de se dissoudre dans le magma relativiste occidental. Rochedy avoue courageusement que, en tant qu’officiel du Front National, il avait délibérément fermé les yeux pendant des années sur l’impossibilité de l’assimilation ; une telle confession est digne de respect. Il montre indirectement aussi que le FN pratique, à la manière de l’UMP et du PS, un double langage au sujet du devenir de la France, puisque de nombreux cadres ne croient pas non plus à l’assimilation à la République dont ils ne cessent pourtant de nous marteler les bienfaits.

Le deuxième aspect positif de l’article est de proposer, face aux défis de l’invasion migratoire, une solution – en l’occurrence, le communautarisme – que l’auteur estime envisageable et réaliste. Cette solution consiste à ce que, sur le même territoire français, cohabitent d’un côté les Franco-Européens avec leur valeurs, et de l’autre les communautés extra-européennes, majoritairement afro-musulmanes avec les leurs. Pour illustrer sa thèse, Julien Rochedy prend l’exemple soi-disant positif des Etats-Unis et du Royaume-Uni que leur histoire et leur vision du monde invitent depuis longtemps à pratiquer le communautarisme et non l’assimilation à la française.

Néanmoins, la solution communautariste présentée par Julien Rochedy souffre, elle aussi, d’un certain déni de réalité – elle se rapproche en cela de l’ « assimilation » qu’elle prétend désavouer –, et semble être animée plus par le défaitisme que par le pragmatisme.

Le premier refus du réel consiste à ne pas voir que la société multiculturelle de type communautariste américaine est très loin d’être la panacée, pour la simple et bonne raison que le multiculturalisme ne fonctionne nulle part sur le globe, pas même chez l’Oncle Sam. Malgré le communautarisme en Amérique, la délinquance y est explosive, des quartiers entiers sont infréquentables, soumis à la loi des gangs, au trafic de drogue et à la criminalité. Les révoltes raciales qui peuvent se transformer en véritables émeutes sont fréquentes. Au-delà des chiffres, le magistral film de Clint Eastwood, Gran Torino, dépeint de manière éloquente cet enfer multiracial contre lequel la tolérance communautariste ne peut pas faire grand-chose.

A l’inverse, la Chine, dont la population est dix fois plus nombreuse que celle des Etats-Unis mais qui est racialement unie, est beaucoup plus sécurisante pour le voyageur français ; cette sérénité se manifeste aussi au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande qui sont des sociétés homogènes. Au contraire, l’impotence multiraciale est mortifère partout : ainsi par exemple le journaliste Laurent Obertone a étudié pour son fameux livre La France Orange mécanique l’évolution des statiques de la criminalité et de la délinquance qui étaient bien moins élevées, lorsque notre pays était racialement uniforme, qu’aujourd’hui. Selon le criminologue Xavier Raufer, le Brésil multiculturel dont les populations noires, métisses et blanches partagent pourtant en grande majorité la même religion et la même culture arrivent à des taux de criminalité proches de ceux de l’Irak ! Et, d’après l’économiste américain Peter Brimelow, est en train de se forger dans le sud du Brésil un Etat fédéré majoritairement composé de Blancs qui fuient l’instabilité multiraciale du nord. L’africaniste Bernard Lugan observe le même phénomène pour l’Afrique du Sud.

Mais au-delà de la fracture multiraciale, les sociétés américaine et française ne sont pas comparables parce qu’elles n’ont pas la même immigration. La première accueille surtout des Latinos qui sont de culture catholique et occidentale. Logiquement leur intégration est plus aisée car ils partagent un certain nombre de valeurs communes avec les Anglo-saxons.

La nôtre est toute à fait différente, elle reçoit essentiellement des extra-Européens dont la majorité est issue de l’Afrique musulmane. La différence ethnoculturelle entre les Franco-Européens et les Afro-musulmans est trop profonde, même pour l’établissement d’un communautarisme. Ne serait-ce que sur le plan éthique : pouvons-nous tolérer que des groupes pratiquent sur notre sol l’excision féminine, le port du voile dès l’adolescence, le mariage forcé, la criminalisation du blasphème, la polygamie ou d’autres joyeusetés de la charia, au nom d’un communautarisme qui nous offrirait provisoirement une fragile paix sociale ?

De plus, Monsieur Rochedy semble nier la dynamique de conquête spécifique à l’islam dont le but est d’élargir la communauté des fidèles dite de l’Oumma au monde entier, de convertir les non-musulmans par la force s’ils le faut, ou de les mettre en situation de servitude, appelée « dhimmitude », s’ils sont chrétiens ou juifs. La religion musulmane scinde la planète en deux blocs : le Dar El Islam qui regroupe les territoires  assujettis à la charia et le Dar El Harb, signifiant la maison de la guerre, qui est le monde des impies devant être conquis soit par les armes soit par la démographie selon la loi islamique disposant : « Marie-toi, car par toi je surpasserai les peuples. » (Verset du hadith, Ibn, 1 : 599).

A partir du moment où les musulmans sont démographiquement majoritaires dans un pays, ils ont l’obligation d’imposer la règle coranique qui ordonne aux minorités judéo-chrétiennes la dhimmitude ou la conversion. Or si « la démographie est le destin », selon un célèbre dicton américain, elle est surtout une règle mathématique intangible. Pour le cas de la France, si les courbes démographiques ne s’inversent pas et la densité des flux migratoires ne se tarit pas, la mathématique démographique fera que les Français de souche italo-celtique seront minoritaires en 2040 sur leur territoire pour la première fois depuis le néolithique !

Certes la majorité « silencieuse » musulmane (au sein de laquelle seulement 5% se sentent pleinement français selon l’économiste Thierry Gobet et 65% préfèrent la charia aux normes républicaines*) n’usera pas de violence pour imposer les lois de l’islam au reste des « mécréants » désormais moins nombreux mais devra laisser cette besogne aux minorités agissantes composées par les milliers de tarés aguerris par le djihâd en Syrie ou en Irak, sous peine d’être à son tour cruellement combattue pour impiété.

Un scénario à la Houellebecq décrivant aux alentours de 2030 un président de la république musulman, désirant imposer la charia, nouvellement élu grâce à la démographie qui lui est favorable me paraît peu plausible parce que même inférieurs en nombre, les Blancs resteront prépondérants aux leviers politiques, administratifs, économiques, industriels et militaires du pays et pourront ainsi empêcher ce scénario catastrophe. En effet, selon les statistiques de l’INSEE, 6 sur 10 des extra-Européens en âge de travailler n’arrivent pas à intégrer le tissu de l’emploi et pour la frange active, elle n’accomplit surtout que des petits boulots selon l’économiste Gérard Pince.

En revanche, que des pans entiers du territoire à très forte présence afro-musulmane se constituent en émirats faisant allégeance à l’Etat islamique (ou ses succédanés à venir) et que des milices nous harcèlent au travers d’une barbarie djihadiste n’ayant rien à envier à la monstruosité nazie, précipitant ainsi le pays dans une guerre civile à l’image de la Syrie et de l’Irak, cela n’a hélas rien d’improbable.

Par conséquent, la seule solution d’après moi pour éviter ce cataclysme est la « Rémigration », imposant de manière graduelle des réformes toujours plus coercitives rendant impossible le maintien sur le territoire des allogènes refusant de s’intégrer à nos valeurs humanistes. J’en expliciterai la mise en œuvre dans un prochain article.

Note :
*WZB Berlin Social Science Center, qui est un institut européen de recherches en sciences sociales, a publié le 11 décembre 2014 une enquête comparative d’intégration des immigrants turcs et marocains, effectuée dans six pays occidentaux – Autriche, Belgique, France, Allemagne, Pays-Bas et Suède.

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17 Comments

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  • Lorong , 26 mars 2015 @ 4 h 45 min

    “Selon le criminologue Xavier Raufer, le Brésil multiculturel dont les populations noires, métisses et blanches partagent pourtant en grande majorité la même religion et la même culture arrivent à des taux de criminalité proches de ceux de l’Irak !

    Pourquoi ne mentionnez-vous pas la religion ultra-majoritaire de ce pays? N’est-ce pas la même religion ultra-majoritaire que l’on retrouve au Mexique et au Honduras, deux des pays les plus meurtriers sur terre. Est-ce difficile pour vous de nous dire quelle religion unie ces pays?

    “le multiculturalisme ne fonctionne nulle part sur le globe””
    Allez voir Singapour dont le fondateur vient de décéder, allez en Australie (confère plus bas), allez au Canada,..

    “A l’inverse, la Chine, dont la population est dix fois plus nombreuse que celle des Etats-Unis mais qui est racialement unie, est beaucoup plus sécurisante pour le voyageur français ; cette sérénité se manifeste aussi au Japon, en Australie et en Nouvelle-Zélande qui sont des sociétés homogènes.”

    Impossible de continuer plus loin tant l’auteur démontre son inculture.:
    La Chine compte plus de 56 ethnies différentes, et les Hans représentant la très grande majorité des habitants sont divisés, globalement, entre les Hans du Nord et du Sud du Yang Tsé dont les moeurs sont radicalement différents.
    Il n’y a plus d’ethnologue sérieux au Japon continuant à parler d’unicité ethnique. Entre un natif d’Hokkaido et un natif d’Okinawa, il n’y a pas grand chose de semblable. Idem entre u, natif de Nagoya et un de Fukuoka, et entre un natif d’Osaka et de Sendai. Il n’y a même pas d’unité linguistique, le japonais n’étant qu’une langue commune, jamais utilisé entre membres d’une même famille ou entre voisins, les japonais utilisant des dialectes dans la vie de tout les jours.
    L’Australie est une terre d’immigration venant d’Europe anglo-saxonne et latine, d’Asie, sans compter les aborigènes. L’auteur n’a sans doute jamais mis les pieds à Melbourne o à Sydney…
    L’unicité ethnique entre Maori et blanc Neo-Zélandais…faut avoir bien du courage pour le dire…

  • A= Aristote , 26 mars 2015 @ 9 h 22 min

    Une fois de plus la question n’est pas celle des mots “assimilation” ,”intégration” , “multiculturalisme” etc…mais où placer le curseur de ce qui est commun et de ce qui est différent : le voile peut-être oui , mais pas la burka; l’autorité paternelle et maritale oui , mais pas la polygamie (encore que la polygamie assumée et régulée soit sans doute préférable au concubinage-zapping ) , etc…
    L’homme politique qui trouvera la juste mesure sera un génie de la prudence et de la justice et le pays lui devra beaucoup !

  • Clément , 26 mars 2015 @ 10 h 30 min

    La France a cessé d’exister avec l’arrivée du général de Gaulle en mai 1958

  • Clément , 26 mars 2015 @ 10 h 40 min

    Mais pourquoi cette dialectique: Si A est la solution, alors B est impossible, et vice versa? Il faut se regrouper pour défendre, même politiquement et civilisationnellement notre réalité ethnique et raciale, culturelle et patrimoniale dans un méli-mélo de peuples qui s’installent sans notre autorisation.

    Mais il n’est pas nécessaire d’insulter l’avenir en pensant que nous ne libèrerons pas le territoire.

    L’Espagne a du attendre 8 siècle avant que les communauté romano-wisigothico-ibérique ne mettent les arabes et l’islam à la porte.

    Donc l’un n’est pas exclusif de l’autre, mais sans une forteresse il n’est pas de survie possible.

  • A= Aristote , 26 mars 2015 @ 11 h 39 min

    Parce que la solution juste est toujours un milieu entre deux excès .
    Quant à une “reconquista” …vous pouvez rêver …

  • Clément , 26 mars 2015 @ 13 h 38 min

    Ceux qui sont au milieu ont le c… entre deux chaises et se font étriller. Grader votre “sagesse” (Qui entre parenthèse, n’a pas empêché Aristote de former Alexandre dont la retenue est proverbiale) pour votre éternité, vous en aurez besoin. La reconduits aura lieu, et vous aurez à choisir votre camp ce qui semble pas être votre fort…

  • Jean Dutrueil , 26 mars 2015 @ 13 h 48 min

    @ Aristote et Cléement,

    D’autant plus que le vrai Aristote prônait le monoracialisme et le monoculturalisme comme élément primordial à la constitution d’une entité politique stable et durable !

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