Pour comprendre la situation actuelle de l’opinion il faut se détacher du tableau apparu sur les écrans de télévision ce dimanche 22 mars à 20 heures. On observera donc plutôt la manœuvre des hommes du pouvoir et de leurs relais médiatiques, dans les 48 heures qui ont suivi.
Première constatation : tout le monde ou presque s’est dit vainqueur du premier tour. À peine si les écolos, ramenés à leur insignifiance et à leur gauchisme ne parlent pas comme s’ils existaient, comme s’ils jouaient encore dans la cour des grands.
Les gros moyens de désinformation ne se sont pas privé de manipuler les résultats “par blocs”, dans lesquels on incorpore de force des gens, des électeurs, des organisations qui manifestent le désir inverse.
Au fond, quand même, quelque chose de salubre, sinon de grand s’est dégagé de ce scrutin de l’infiniment médiocre : c’est la défaite des instituts de sondages.
Tous avaient prévu à l’avance et répétaient à l’envi des résultats préfabriqués.
Ils commentent désormais des scores manipulés.
Annoncée, instrumentalisée, au point d’être maintenant surjouée, la tripartition de la vie politique française ne prend cependant pas la voie que souhaitent ses inventeurs : les stratèges de la gauche.
Ceux-ci maintiennent en effet leur impasse sur le caractère, désormais contre nature, de leur alliance de second tour.
Celle-ci vise, de leur part, au nom de ce qui s’appelle “la” gauche, à se faire élire avec les deux petites forces résiduelles de l’écolo-duflotisme et du mélenchonisme. Or, ces deux étiquettes semblent n’avoir recueilli respectivement que 2 % pour EELV et 6,3 %, selon les médias. Je me demande si les 9,4 revendiqués par parti communiste pour son soi-disant “front de gauche” ne sont pas plus proches de la réalité. Et la différence de 3,1 ayant été annexée artificiellement par les statistiques du Ministère de l’Intérieur. (1)
Ce n’est donc pas une tripartition, mais à une quadripartition à laquelle on assiste. Ce qu’on appelait jadis “l’extrême gauche”, et naguère “la gauche de la gauche” est d’ailleurs en train de chercher se regrouper en inventant une bannière écolo-socialiste, associant Mélenchon à Duflot sous la houlette discrète de Pierre Laurent. C’est cela le quatrième parti.
En vue du vote du 29 mars, on les agrège à une “gauche”, c’est-à-dire aux 28,5 %, généreusement attribués au PS et aux radicaux de gauche et autres divers. En fait le PS proprement dit n’a sans doute fait lui-même que 21.
Mais on laisse entendre que le gouvernement disposerait de 36, voire 37 % des voix, ce qui le placerait en tête… ceci contre toute vérité.
L’aile gauche du parti socialiste aimerait cependant qu’il en soit encore ainsi. C’est sur cette aile gauche que fait peser la porosité qui subsiste entre elle et l’extrême gauche. Il est mensonger et artificiel de présenter pour légitime son ralliement à un gouvernement dont elle ne partage aucune des grandes options.
En démentir l’hypothèse relève donc du devoir civique.
Ajoutons d’ailleurs qu’il faut ainsi sanctionner, bien au-delà de la gestion des socialistes de stricte obédience PS, les mythes et thèmes de la gauche en général.
Or, on ne saurait esquiver, non plus, le fait que l’on retrouve leur ombre et leurs copies conformes chez les deux partis rivaux, plus précisément à la tête et dans les appareils gangrenés par leurs idéologies artificielles.
Il me semble donc aussi important de dissiper ces succubes gauchisants, socialisants, … qui se proposent de redistribuer encore plus via les administrations départementales, des subsides qui n’existent plus, … à répartir des richesses qui ne se créent plus … puisque tout conspire en France à en détruire la production.
Le premier tour a démontré, une fois de plus, contre les sondeurs, contre les commentateurs agréés qui votent à 80 % à gauche ou à l’extrême gauche, mais qui voudraient toujours nous faire prendre leurs vessies pour nos lanternes, qu’une élection ne se gagne pas au centre, mais au peuple.
Ainsi la droitisation de la droite dans derniers les jours de la campagne de premier tour, bien qu’elle ait été condamnée par les grandes et pures consciences de nos adversaires, lui a plutôt été bénéfique.
Les électeurs de droite auront donc à cœur de voter au second tour pour élire les exécutifs locaux les plus à droite possible, pour liquider toutes les survivances du quatrième parti qui se considéra si longtemps le premier, quand il portait son vrai nom, le parti communiste. (2)
> Jean-Gilles Malliarakis anime un blog.
Notes :
- Lire à cet égard la “Chronique des événements courants” du 24 mars : “Le PCF peut-il passer à la trappe ?”
- En voyage lointain jusqu’au 8 avril je reprendrai cette chronique à mon retour, “bénéficiant” des résultats du second tour –auquel je ne participerai pas plus qu’au premier, comme tous les électeurs lyonnais, parisiens ou martiniquais, mais dont nous payerons tous les conséquences.
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