Ce qui devait arriver arriva…

Tribune libre de Guillaume d’Offenbourg

Après avoir appelé ses troupes, il y a à peine une semaine, à occuper les Champs-Élysées jusqu’au retrait de la loi Taubira, Virginie Télène alias Frigide Barjot, a cédé face à l’ultimatum de la préfecture interdisant l’accès aux Champs-Élysées.

Cette interdiction a provoqué la colère légitime des opposants au projet de dénaturation du mariage.

Les recours en justice, perdus d’avance, n’ont fait qu’accroître l’incertitude sur le lieu de la manifestation. Cette annonce irréfléchie suivie d’une reculade ont exaspéré et provoqué la frustration des manifestants déjà légitimement scandalisés par les chiffres mensongers de la Préfecture de police sur le nombre de manifestants le 13 janvier et le refus du CESE de donner son avis. Ceci sans compter l’arrogance d’un gouvernement manifestement autiste et qui, incapable de régler les problèmes de chômage et de pouvoir d’achat, cherche un dérivatif facile.

J’étais sur la place de l’Étoile ainsi que sur les Champs-Élysées avec des milliers de citoyens. Élus comme Hervé Mariton ou Christine Boutin, mères de famille, personnes âges, religieuses, quelques musulmans, jeunes filles entonnant des chants de Taizé et même des avocats dont un confrère adverse que je crois régulièrement aux prud’hommes.

C’est dire si l’on était loin de violences émanant d’extrémistes.

Cette exaspération ainsi que l’effet de masse monstrueux a  contraint les barrages a céder en haut de l’avenue de l’avenue de la Grande Armée.

Or pendant que la Barjot cultivait son narcissisme désordonné sur scène, des milliers de citoyens pacifique se retrouvaient sur les Champs-Élysées, violemment pris à partie par les forces de l’ordre n’hésitant pas à disperser des gaz lacrymogènes sur des femmes, des enfants et des personnes âgées avec une violence inouïe. Tout comme cette mère de famille renversée par une voiture de police devant sa petite fille. Pendant ce temps-là, les responsables de la Manif empêchaient son service d’ordre de faire de faire la jonction avec l’immense foule qui ignorait le drame qui se déroulait. Frigide Barjot a cru dénoncer ce soir les débordements de quelques éléments radicaux.

Les personnes que j’ai vues, je le rappelle, n’étaient pas des extrémistes.

Les seuls responsables de ces dérapages sont la préfecture de police aux ordres d’un pouvoir enfermé dans sa tour d’ivoire ainsi que l’inconséquence de Frigide Barjot. Il est temps d’en tirer les conséquences afin qu’émerge un printemps français.

Photo : PB

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91 Comments

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  • Piedjaloux , 25 mars 2013 @ 10 h 35 min

    Est ce que cela signifie qu’il est nécessaire d’attendre cette situation pour réagir ?
    Les Français ne souffrent pas assez, ils peuvent encore et encore subir avant de se lever !
    Que doit ont attendre donc alors; que le peuple crève de faim, que nos enfants soient endoctriné par les seigneurs qui ont pris le pouvoir l’année dernière ? Que nous soyons gouverné par des étrangers et des financiers ? Si c’est ce que nous devons attendre, il est fort à parier que cette révolution si tardive puisse t’elle être, soit très sanglante.
    La France n’est pas une dictature, du moins pas encore, mais la position du chef de l’état, de son premier ministre et du ministre de l’intérieur ne supportent aucune contradiction, ne reconnaissent aucune légitimité dans la contestation, (quelle différence avec les propos qu’ils tenaient lorsqu’ils étaient, eux, dans l’opposition). Deux poids, deux mesures !
    Le chômage n’est pas endémique, mais il augmente chaque jour ! !
    Quant à la pauvreté, si elle n’est pas massive, regardez les actions des associations caritatives, elles sont de plus en plus sollicités et ont de moins en moins de possibilités.
    Alors, oui, croisons les bras et attendons des jours…… pires pour envisager un printemps français !

  • Emerantanne , 25 mars 2013 @ 10 h 41 min

    Très juste. Les Champs sont réservés aux footballeurs et leur coupe du monde qui eux cassent les stations de bus et autres….. Nous étions 1 3880 disciplinés et “bon enfant” , les médias sont de mauvaise foi et à la botte d’un gouvernement incapable.

  • Piedjaloux , 25 mars 2013 @ 11 h 07 min

    Frigide Bardot n’est certainement pas une oratrice des plus remarquable, mais au moins, elle à profité de son image médiatisée pour s’élever contre une loi débile, inutile et faite pour masquer les réels problèmes du pays.
    Moi aussi j’étais sur place, certes pas au niveau de la place de l’Etoile, mais beaucoup plus bas, place de la porte de Chaillot. Comme tous, j’ai entendu les organisateurs et Frigide Barjot renouveler régulièrement les appels au calme, ne pas provoquer, respecter les forces de l’ordre qui ne font que leur boulot.
    Il y avait des familles et des enfants, les organisateurs étaient responsables de leur sécurité.
    Fallait-il donc qu’elle exhorte la foule à “prendre” les Champs ?
    Quelle lourde responsabilité aurait-elle prise ainsi, car la, il est sur qu’il y aurait eu plusieurs victimes. Sans compter que dans ce cas, elle aurait fait le jeu de l’adversité !

  • Tintin , 25 mars 2013 @ 12 h 05 min

    @Brunel :

    Pour qu’il n’y ait pas de division, il faudrait que nous soyons unis autours d’un projet politique commun.

    Est-ce le cas ?

    J’ai un doute.

    Mais je suis d’accord avec vous, à ce stade je peux encore me taire.

  • Philippe , 25 mars 2013 @ 12 h 14 min

    Frigide Barjot est la dernière chance de ce gouvernement. Comme une négociation réelle est la dernière chance. Que ce gouvernement continue à jouer les autistes et à violer la loi du haut de ses 30% d’électeur ayant voter pour lui, et c’est l’insurrection assurée que plus personne ne pourra plus contenir.

  • Tintin , 25 mars 2013 @ 12 h 16 min

    C’est lorsque Barjot a émis des appels au calme, que Valls fut galvanisé et que les forces de l’ordre entreprirent alors de charger.

    Sans cet appel, toutes les familles seraient allées sur les Champs et personne n’aurait été gazé, car 1.4 millions de personnes sur un espace réduit, ne peut pas loger, donc les CRS auraient ouvert les grilles des Champs…

    D’ailleurs Valls et Hollande avaient prévu le coup, pour barrer les champs Elysées il n’y avait que 5 camions moteur allumés, autrement dit, Valls et Hollande furent les premiers surpris de ne pas avoir à faire retirer ces barricades !

    Le reflexe pavlovien de Barjot, qui certes n’avait peut-être pas les bonnes informations sur son estrade au moment donné, est la cause de ce demi succès.

    Enfin, je n’ai cessé de marcher au front de la manifestation et les forces de polices n’arrêtaient pas de provoquer, pendant des heures, un simple effleurement, une marseillaise trop haute etc., pouvait vous valoir un coup de lacrymo en pleine face, alors les gens ont fait montre de légitime défense… pendant des heures… puis d’autres salves etc. le pouvoir jouait la tension pendant des heures…

    Cela, je ne crois pas que Barjot le savait sur son estrade, car les évènements étaient sur les avenues de bord…

    J’imagine que ces détails font gagner ou perdre une guerre.

    Nous gagnerons la prochaine… pacifiquement, en marchant avec les poussettes et cette fois il n’y aura pas de gaz, tout simplement parce qu’une foule qui marche a besoin d’espace pour ne pas être écrasée, donc sauf à tuer les familles, la prochaine fois Valls ferra pacifiquement déplacer les grilles.

    Personnellement j’ai hésité à utiliser la légitime défense contre les force de l’ordre, lorsqu’elles avaient la gâchette facile, mais j’ai pensé ne pas faire ce plaisir au camps d’en face, car les vidéos pourraient faire croire que c’est nous qui attaquions, nous avons donc choisi de souffrir pacifiquement, comme des boudhiste, mais certains choisissaient la légitime défense, ceux-là, les médias prétendent encore qu’ils étaient des casseurs !

  • Tintin , 25 mars 2013 @ 12 h 27 min

    Il suffira simplement de masser toute la foule à la Défense, puis, lorsque toute la foule est présente, on entame la marche jusqu’à l’Elysée, où nous sonnerons à la porte pour y être reçu poliment et ressortir avec le cachet signé du roi pour un référendum à date convenue de droit avec les juristes et avocats des cortèges.

    POINT

    En faisant cela, sauf à ce que le régime assume un génocide, ce qui ne sera pas le cas vu que Valls attendit les appels au calme de Barjot pour charger (ce qui démontre sa faiblesse), ils ouvriront les les grilles, ce qu’ils ont déjà fait ce 24 Mars et qui n’aurait pas été contesté, si au lieu d’appeler au calme, Barjot avec entamée une marche vers les Champs Elysées

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