Juppé dit qu’avec le second tour s’ouvre une nouvelle campagne.
Et comment ! Juppé fait volte-face : de rassembleur débonnaire quand les sondages le donnaient grand vainqueur, il devient soudain diviseur de son propre camp. « Notre Droite n’est pas celle de Fillon », disent ses porte-paroles.
C’est grave. Allons-nous brusquement avoir chez nous des « dissidents » comme ceux qui paralysent François Hollande chez lui ?
Allons-nous laisser la France subir à nouveau un perdeur qui a fait perdre piteusement la France à plusieurs reprises (voir ma tribune du 22 Novembre sur NDF) ?
Il est facile de coller des étiquettes désobligeantes sur un adversaire : « Brutal, thatchérien, radical, nostalgique … ». Il est facile de se parer des plumes du paon en se décernant le monopole de la « modernité ».
“Les Français se souviendront qu’Alain Juppé a été condamné en 2004 par la Cour d’Appel de Versailles à 14 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt.”
Les Français se souviendront du fiasco de sa grande réforme des retraites et de la Sécurité sociale de 1995, où il a dû renoncer à la quasi totalité de son plan sous la pression de la rue et ainsi accréditer l’idée que la France est un pays impossible à réformer.
Les Français se souviendront qu’Alain Juppé a été condamné en 2004 par la Cour d’Appel de Versailles à 14 mois de prison avec sursis et 1 an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêt.
Certes, on a déjà vu d’autres hommes politiques, généralement médiocres, aussi lourdement punis. Mais on n’en n’a encore jamais vu devenir chef de l’Etat français.
On voit mal un homme dans ce cas faire des leçons de morale républicaine aux autres.
Les Français ont du bon sens. Ils éviteront la division. Ils rassembleront leurs voix derrière François Fillon pour le renforcer à tenir tête à Hollande et à Macron au premier tour de Mai 2017 et à Marine Le Pen au second tour.
Vive la France !
Pierre Desmaison
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