Le 21 novembre, la troisième commission de l’AG de l’ONU a adopté un projet de résolution en 49 articles (!) intitulé :
« Lutte contre la glorification du nazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée ».
Ce document a été présenté par les pays suivants :
Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Birmanie, Bolivie, Brésil, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Corée du Nord, Cuba, Guinée, Guinée équatoriale, Inde, Kazakhstan, Kirghizistan, Namibie, Nicaragua, Niger, Nigéria, Pakistan, Russie, Rwanda, Seychelles, Sri Lanka, Soudan, Syrie, Tanzanie, Turkménistan et Vénézuéla.
Parmi ces pays antifascistes et respectueux des Droits humains, on notera notamment des pays communistes (Biélorussie, Corée du Nord, Cuba, Turkménistan) et autres dictatures de gauche (Birmanie, Syrie).
Cette résolution a été votée par 115 voix (les 29 pays rédacteurs, la plupart des Etats du Tiers Monde et la Chine communiste) contre 3 (Etats-Unis, Canada, Ukraine) et 55 abstentions (dont tous les pays européens sauf Russie, Biélorussie, Serbie).
La résolution, texte incroyablement filandreux, répétitif, et hypocrite ravira toute la sphère antifa, droitdelhommiste et « dissidente ». Une brève consultation de Google permet de lister tous les sites de la dissidence caviar bien-pensante qui pleurnichent sur les Etats qui ont osé voter négativement.
Voici quelques articles qui permettent de s’informer sur l’arnaque.
« 4. Se déclare profondément préoccupée par la glorification du mouvement nazi, du néonazisme et des anciens membres de la Waffen-SS, sous quelque forme que ce soit, notamment l’édification de monuments et d’ouvrages commémoratifs et l’organisation de manifestations publiques à la gloire du passé nazi, du mouvement nazi et du néonazisme, ainsi que par les déclarations, expresses ou implicites selon lesquelles ces membres et ceux qui ont lutté contre la coalition antihitlérienne et collaboré avec le mouvement nazi ont participé à des mouvements de libération nationale. »
Sont visés les peuples européens qui combattaient à la fois Staline et Hitler, parfois en se servant de l’un contre l’autre et vice-versa.
« 7. Se déclare préoccupée par les tentatives répétées de profanation ou de démolition de monuments érigés à la mémoire de celles et ceux qui ont combattu le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale, ainsi que d’exhumation ou de levée illégales des dépouilles de ces personnes et, à cet égard, exhorte les États à s’acquitter pleinement des obligations qui leur incombent, au titre notamment de l’article 34 du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 ».
Sont visés les pays qui ont détruits les monuments célébrant l’invasion soviétique puis leur bolchévisation. Je me souviens avec ravissement le tank asiate peint en rose à Prague en 1990 avant d’être retiré de la place qu’il polluait dans cette ville symbole de la culture européenne.
« 17. Constate avec une vive inquiétude que le nombre de sièges occupés par des représentants de partis politiques extrémistes dans les parlements locaux et régionaux de plusieurs pays et régions n’a cessé d’augmenter et que, dans certains pays, les partis politiques traditionnels continuent de former des coalitions avec eux; la discrimination raciale ou à la xénophobie. »
De quoi je me mêle. Là on est devant un déni formel de démocratie. De quel droit le Machin, machine de guerre tiers-mondiste, doit dicter aux démocraties comment elles doivent voter?
« 30. Réaffirme également que, comme cela est souligné au paragraphe 13 du document final de la Conférence d’examen de Durban, toute apologie de la haine nationale, raciale ou religieuse incitant à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence doit être interdite par la loi, que toute propagation d’idées reposant sur la notion de supériorité raciale ou sur la haine raciale, ou l’incitation à la discrimination raciale ainsi que les actes de violence ou l’incitation à commettre de tels actes doivent être érigés en infractions tombant sous le coup de la loi, conformément aux obligations internationales des États, et que ces interdictions sont incompatibles avec la liberté d’opinion et d’expression ».
On réinvente le blasphème et le délit d’opinion.
« 34. Est également consciente du rôle positif que les médias peuvent jouer dans la lutte contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, en cultivant un esprit de tolérance et en reflétant la diversité d’une société multiculturelle. »
La société multiculturelle ? On croit rêver. Chaque peuple a le droit d’en décider. Ce n’est pas à une bureaucratie irresponsable d’imposer un choix politique aussi grave.
On comprend mieux pourquoi les démocraties, malgré leurs propensions munichoises, ont refusé de tomber dans le piège.
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