Ans I et 2 : Réponse ouverte à François Hollande

Monsieur Hollande, vous avez saturé écrans, ondes et rotatives pendant plus de deux heures avec votre conférence de presse jeudi 16 mai 2013. Permettez que je prenne ma plume pour vous adresser ma réponse, celle d’un citoyen fatigué et excédé par votre nocivité pour mon pays.

Vous vous êtes targué du bilan de votre an I. J’ai crû que vous plaisantiez. En réalité, j’ai mieux compris l’ampleur de votre incompétence. Vous avez parlé de « remise en ordre de notre économie ». Pour ma part, je note la contraction de 0,2% du PIB français au premier trimestre 2013 et les 6 à 7 millions de chômeurs (hors chiffres officiels) qui peuplent ce pays. Vous avez vanté « la sauvegarde de notre modèle social ». Je relève les plus de 8 millions de pauvres recensés par le Secours catholique tandis que notre si cher système de retraite n’est plus financé.

Vous avez poursuivi avec votre an II, celui de l’offensive. Vous avez fièrement annoncé votre volonté de lancer une initiative européenne, en instituant notamment « un gouvernement économique ». J’y ai vu une fois de plus un nouvel abandon de souveraineté – que vos prédécesseurs avaient déjà bien engagé – incapable de solutionner par vous-même les problèmes qui se posent au pays. Vous avez également évoqué votre volonté « d’une harmonisation de la fiscalité et d’une convergence par le haut sur les questions sociales ». J’ai retrouvé votre déconnexion complète au monde qui vous entoure. Quel pays, Monsieur Hollande, accepterait de suivre un modèle qui prélève toujours plus d’impôts et se complait dans la récession et l’appauvrissement généralisé ?

Mais le pire n’était pas encore passé. Vous avez ensuite parlé de « crédibilité et de sérieux budgétaire » pour qualifier votre politique en matière de finances publiques. Les bras m’en sont tombés. Monsieur Hollande, vous êtes donc aussi un menteur ! Comment pouvez-vous asséner un tel propos alors que le déficit public a atteint 4,8% en 2012 (contre un objectif de 4,5%), que la dépense publique continue de croître (attendue à 56,9% du PIB en 2013 contre 56,6% en 2012) et que vous avez fait voter plus de 30 milliards d’euros de prélèvements obligatoires nouveaux depuis votre arrivée ?

Vous avez persisté sur ce sujet en évoquant la réduction en 2014 de la dépense publique pour un montant d’un milliard et demi d’euros et d’ajouter : « Et on viendrait nous dire que l’on n’a pas fait d’économies ». Nous prenez-vous pour des imbéciles, Monsieur Hollande ? La dépense publique en France représente 1 200 milliards d’euros. Votre pseudo effort représente donc 0,125% de la dépense publique totale !

“Après un an de pouvoir, il ne vous reste de Président que le nom et les symboles. Votre bilan se résume à votre inaptitude à honorer la charge que les Français vous ont confiée.”

Enfin, la coupe n’était visiblement pas encore pleine. Nous avons dû souffrir coup sur coup Hollande l’hypocrite avec l’expression de votre salutation et de votre « gratitude » aux ménages à qui « on a demandé beaucoup, surtout aux plus aisés », puis Hollande le lâche expliquant que « l’idéal serait de ne pas augmenter les prélèvements des ménages en 2014 ».

Vous avez embrayé avec votre politique en faveur de la compétitivité du pays. Nouveau mensonge de votre part. Car outre les hausses d’impôts déjà évoquées qui pèsent sur cette compétitivité, vous avez instauré un climat délétère dans le pays en fustigeant ceux qui investissent, ceux qui réussissent, ceux qui s’enrichissent. Vous avez fait fuir investisseurs et talents. Vous avez durablement plombé l’attractivité de la France.

Sans doute un peu fatigué par tant d’inepties, vous êtes revenu à vos fondamentaux avec votre incantation lassante sur l’inversion de la courbe du chômage. J’y ai vu la promesse d’un collégien d’améliorer ses résultats tout en continuant l’école buissonnière. Risible, Monsieur Hollande. Vous avez ajouté, dans un éclair de lucidité – ils sont si rares chez vous – que « la bataille ne sera gagnée dans la durée que si la croissance revient ». Mais voyez-vous, la croissance ne s’ordonne pas, elle se fabrique. Encore faut-il une politique économique intelligente et cohérente… ce que vous êtes malheureusement à cent lieues de concevoir.

Je passe toutes vos autres promesses décousues et inutiles pour finir avec votre couplet sur le mariage pour tous. « J’ai voulu un grand débat », avez-vous expliqué. « Je suis convaincu que cette loi sera perçue au fur et à mesure comme un progrès pour l’égalité », avez-vous ajouté. « Rien ne m’a plus blessé que les actes homophobes », avez-vous conclu. Après votre propos outrancier sur l’appel à « l’apaisement » d’avril dernier, vous avez poursuivi dans votre rôle moralisateur. Mais qui, Monsieur Hollande, a profondément divisé et meurtri le pays sinon vous-même ? Votre conduite n’est pas digne d’un chef de l’Etat. Elle est celle d’un chef de meute. Chef de meute refusant d’écouter des millions de ses concitoyens. Chef de meute usant de la violence pour réprimer toute opposition à son projet. Chef de meute enfin détournant l’esprit des institutions de la République pour servir de folles idéologies.

Monsieur Hollande, vous considérerez peut être ce propos comme irrespectueux eu égard à votre rang. Mais ce respect ne se décrète pas. Il se mérite. Malheureusement, après un an de pouvoir, il ne vous reste de Président que le nom et les symboles. Votre bilan se résume à votre inaptitude à honorer la charge que les Français vous ont confiée. Aussi, avant de plonger totalement le pays dans l’abîme, je vous saurais gré, si vous en êtes capable, d’en tirer pleinement les conséquences qui s’imposent.

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14 Comments

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  • 0 / 10
  • Tonio , 25 mai 2013 @ 9 h 30 min

    Il ne faut rien faire qui pourrait aider Hollande à se contenter; il faut tout laisser aller, laisser le pays couler, laisser l’industrie s’effondrer, laisser les capitaux fuir le pays, laisser la pauvreté se répandre dans toutes les régions; on assistera alors au spectacle pourpensé par cette gôche arrogante et stérile, d’une présidence faite de mensonge, fourberie et de fuite en avant, d’un gouvernement à va-l’eau dans toute son incompétence et l’on pourra dire comme ailleurs, avant: “Voilà ce qu’est le socialisme!” Tout l’impôt, toute la richesse produits par le travail des Français finira dans les coffres des financiers internationaux Rothschild, Soros, Lazard, Goldman-Sachs et .. Reyl, ses vrais amis et complices ou autres francs-maçons…

  • flechebleue , 25 mai 2013 @ 9 h 32 min

    une seule chose, la RE-VO-LU-TION ! Défenestrer tous ces incapables !

  • Le Nouveau Croisé , 25 mai 2013 @ 16 h 51 min

    Ceci est déjà connu mais il n’est pas mauvais s’en souvenir pour l’AN I. Objet : TR: remise en ordre par un évêque… LA MONARCHIE SOUS LA RÉPUBLIQUE de HOLLANDE… !!!
    “ Constitution du 4 octobre 1958 Article 1er “
    La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
    La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales

    TITRE 1er: DE LA SOUVERAINETÉ
    Article 2:
    La langue de la République est le français
    L’emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
    L’hymne national est la “Marseillaise”.
    La devise de la République est “Liberté, Égalité, Fraternité”.
    Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
    (Version mise à jour en septembre 2010)

    Si je me souviens bien, Bossuet fustigeait Louis XIV pendant les sermons de carême quand il s’affichait avec une maîtresse, même en dehors de l’église .

    Cérémonie aux Invalides.
    Question de protocole. Une anecdote croustillante a été récemment racontée par un aumônier militaire :

    En juillet 2012, plusieurs soldats français furent tués en Afghanistan.
    Un hommage national leur fut rendu aux Invalides en présence des plus hautes autorités de l’État.
    Cet hommage incluait une messe célébrée par Mgr Ravel, évêque aux armées en la cathédrale St-Louis des Invalides à laquelle assistèrent les mêmes personnalités dont le tout nouveau président de la République en sa qualité de chef des armées.
    A cet effet, L’évêché aux armées – comme c’est prévu – communiqua au 55 de la rue du faubourg St-Honoré, l’ordre protocolaire des places pour cette cérémonie.
    L’Élysée fit observer à Mgr Ravel qu’il manquait un siège juste derrière le président de la République….
    Mgr Ravel répondit n’avoir oublié personne avoir strictement respecté l’ordre protocolaire fixé par décret.
    Le “Château” objecta qu’il s’agissait de Mme Valérie Trierweiler.
    Le prélat demanda à quel titre l’intéressée devait prendre place derrière le Président en se fondant sur ledit décret.

    Réponse de l’Élysée : “Mais Mme Trierweiler est l’épouse (sic) de M. Hollande.”
    Ce que réfuta, bien sûr, l’évêque qui refusa la demande, considérant aussi que dame Trierweiler n’exerçait ni fonction officielle ni mandat issu du suffrage universel.
    Peu après, c’est le nonce apostolique qui téléphona à Mgr Ravel :
    il lui fit part de son embarras et lui conseilla d’éviter tout incident diplomatique.
    Mgr Ravel appela, ensuite, le cardinal Vingt-Trois qui approuva sa décision et lui dit de ne pas la modifier.
    Aussi, la première greluche de France assista-t-elle à cette messe en prenant place au deuxième rang !

    Bravo à Mgr Ravel et à l’archevêque de Paris !

    Au temps de la monarchie en France, les favorites des rois prenaient bien place dans les bas-côtés de la chapelle ou de l’église !

  • JSG , 27 mai 2013 @ 4 h 57 min

    Certains confondent le lit ou le coin de table avec le protocole. Alors, il ne faut pas s’etonner de les voir confondre le mariage avec une association stérile.

  • adamastor , 27 mai 2013 @ 14 h 00 min

    L’auteur, en terminant, voulait sans doute écrire “je vous saurais gré” et non “je vous serai gré”…

  • Evelyne d'A. , 28 mai 2013 @ 22 h 44 min

    Bon article, mais je déplore les deux fautes d’orthographe et de vocabulaire, qui laissent, forcément, une impression un peu désagréable. Abîme et non abyme (car il ne s’agit pas ici d’une mise en abyme). Et ce, bien que les deux homonymes aient la même étymologie (abussos)… Et “je vous saurais gré” et non pas “je vous serais gré”. Pardonnez mon purisme, mais il fait partie de mon amour immodéré pour notre culture, qui est si bafouée de nos jours…

  • Eric Martin , 28 mai 2013 @ 23 h 34 min

    C’est corrigé, merci et toutes nos excuses !

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